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Sexualité durable

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Meilleur Sexe ... Toute la vie !

Bienvenue sur le site de la sexualité durable !
 

Le but de ce site est d'explorer la sexualité humaine, son histoire, ses circonstances, ses problèmes, puis de suggérer des façons d'améliorer la sexualité toute la vie...

Après notre instinct de survie, la sexualité est notre plus forte pulsion (d'une certaine manière on peut dire que la sexualité fait tout de même partie de l'instinct de survie, puisque le premier but de la sexualité, vu du côté de la Nature, est la procréation). En ce qui concerne la sexualité, les humains sont presque uniques sur Terre, parce qu'ils sont capables d'avoir des rapports sexuels pour le plaisir, quand ils le veulent (et où ils le veulent, ce qui n'est pas si mal !).

Ce site suit une séquence logique : il commence par une introduction à ce qui est discuté, suivi par des descriptions de divers aspects de la sexualité, tels que la physiologie, un (court) historique de la sexualité, ma propre histoire sexuelle (en voir la raison sous « Mon passé »), les questions sexuelles à notre époque, la façon dont la sexualité est présentée dans les médias, la littérature et le cinéma, etc.

Vous voudrez peut-être lire sequenciellement (recommandé, parce qu'il y a là, comme je l'ai mentionné, une certaine logique...). Vous pouvez également choisir d'aller et venir entre les différentes sections, selon ce qui attire votre attention.

Un index vous aide à trouver votre chemin vers les titres.

Controversé

Vous êtes ici prévenue : parce que la sexualité peut être un sujet très controversé, et parce que notre culture moderne est devenue trop délicate en ce qui concerne le sexe (il est en fait plus accepté de montrer de la violence extrême dans les médias que de montrer la sexualité, voir « Le sexe dans les médias » !), il se pourrait que trouviez certaines des idées qui sont présentées ici incroyables ou même complètement fausses ! Il convient de souligner que les matériaux présentés ici sont principalement basés sur mon expérience et les connaissances que j'ai acquises depuis plus de 60 ans et doivent donc être considérées comme une possibilité (et, si vous avez une description qui a plus de sens, je serais très heureux d'en entendre parler).

Dit brièvement...

Je voudrais particulièrement souligner immédiatement que l'une des principales conclusions décrites ici—à savoir que les femmes et les hommes seraient en mesure de jouir d'une meilleure sexualité si les hommes étaient prêts à reconsidérer leur relation avec les éjaculations—peut être relativement facilement documentée. Entre autres, j'ai développé une présentation de diapositives qui vous emmène clairement dans un voyage de découverte au pays du plaisir et montre comment il se peut que des « philosophies » antérieures, telles que le Taoïsme, ont recommandé la même chose...

Pour en savoir plus sur la présentation, voyez « Concretement ».

Pas de réponses rapides

Compte tenu du fait que ce qui est présenté ici est le résultat d'expériences de vie—c'est-à-dire au cours de nombreuses années—vous ne pouvez pas espérer d'être en mesure de sauter à un endroit où vous obtiendrez des réponses rapides et faciles. Pour moi, le processus est en cours depuis plus de treize ans, et le développement est encore très clair...

Sexualité durable...Qu'est-ce que c'est !

Qu'entend-on par « Sexualité durable »?

Nous vivons dans un monde de moins en moins durable. Maintenant, si vous n'en êtes pas sûre, cliquez ici (et cliquez de nouveau pour cacher).

Le but de ce site n'est pas de documenter en détail la manière dont les gens se traitent les uns les autres ainsi que leur environnement.

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Cependant, il est clair que la façon dont nous avons choisi de vivre durant les derniers siècles a apporté des effets secondaires indésirables, qui sont devenus si aigus que la Terre semble menacée, entre-autres à cause du réchauffement climatique. Il a fallu plusieurs décennies avant qu'il soit même accepté qu'il y a quelque chose que l'on appelle le réchauffement climatique et que nous, les humains, en sommes la cause principale. Puisque nous vivons sous le contrôle d'un système économique qui ignore les lois fondamentales de la nature, notre (sur)consommation de ressources, en particulier le pétrole brut et ses dérivés et le gaz naturel, les combustibles dits fossiles a contribué au réchauffement climatique...
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La population de la Terre augmente trop vite. Cela provoque plus de crises internationales potentielles autour de l'accès à des biens de première nécessité tels que l'eau.
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Les grandes religions, en particulier le christianisme et l'islam, sont engagées dans une dangereuse escalade idéologique.
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Les personnes les plus à risque sont généralement les pauvres, les femmes et les enfants.
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Les femmes, qui ont été opprimées par les hommes depuis plusieurs millénaires (et cet aspect est une partie importante de ce site), sont encore battues (de un petit peu à à mort), violées, physiquement mutilées, gagnent moins d'argent pour leur travail que les hommes, et ainsi de suite.
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Un nombre croissant de personnes sur la terre deviennent de plus en plus pauvres, plus pauvres de façon obscène, alors qu'une minorité s'enrichit de plus en plus, de façon obscène.
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Pendant de nombreuses décennies, l'Occident a exploité les pays alors dits en développement—les pays du tiers monde—leurs ressources et leurs habitants.
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L'un de ces pays a une valeur symbolique spéciale : Nous avons longtemps bénéficié d'être en mesure d'acheter des produits « Made in China », qui a presque toujours signifié des articles bon marché. Pas cher pour nous, juste parce que les gens en Chine ont été exploités et ont travaillé (et le font encore) dans des circonstances indécentes. Avec la mondialisation et le relâchement inévitable du contrôle politique en Chine à long terme, il devient de plus en plus difficile d'amener les Chinois à continuer à s'user à mort au travail afin que nous puissions continuer à profiter des marchandises bon marché qu'ils produisent.
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Pire encore, comme on peut déjà le voir de plus en plus, de plus en plus de Chinois ont maintenant la possibilité de voyager et commencent à profiter de toutes les bonnes opportunités qui jusqu'alors avaient été réservées au monde occidental.
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Et pire encore, la puissance économique chinoise est en croissance. Les preuves suggèrent que les Chinois commencent à « acheter » l'Afrique et y prendre le contrôle petit à petit (ils ont acheté Volvo il n'y a pas si longtemps de cela).
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Maintenant que nous savons que le réchauffement global est « seulement » Le résultat de la consommation dans le monde occidental, principalement les Etats-Unis et l'Europe, c'est-à-dire « seulement » des centaines de millions de personnes, imaginez combien pire cela sera pour l'environnement quand il s'agira de milliards de personnes qui doivent tout à coup avoir maison et voiture et téléphone cellulaire et grand écran et les vacances d'été et vacances de ski par avion, etc. ; et l'Inde, un pays qui compte également une population importante, est également en train de se développer sur une échelle qui ne peut qu'inquiéter.
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De plus en plus de féministes (enragées) veulent simplement « abolir » les hommes : Ces femmes croient qu'elles n'ont besoin d'hommes que pour se faire inséminer, et voudraient donc voir les hommes garés derrière des clôtures, afin qu'ils ne commettent plus de violence contre les femmes !
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À un moment où la surpopulation est devenue l'un de nos plus grands problèmes, le pape, le « patron » du catholicisme, est toujours en guerre contre l'avortement et la contraception.
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De plus en plus de gens se disent stressés, surtout au travail, et les femmes en plus grand nombre que les hommes.
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Les gens « perdent » leur temps sur la route allant et venant du travail tous les jours.
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Au Danemark, les « chômeurs » sont de plus en plus persécutés par le « système ».

Il semble que nous, les humains, avons du mal à réaliser et à admettre que nous faisons des erreurs.

Pensez, par exemple, aux jours où le tabagisme n'était pas considéré comme un problème, et les gens qui fumaient, étaient autorisés à polluer l'air des autres sans entrave !

Ces deux dernières observations vont être utilisées plus tard sur ce site...

Cette liste, loin d'être exhaustive, montre déjà un ensemble de trois questions qui reviendront plus tard, à savoir :

Broken Heart Symbol Les relations entre les sexes (et en particulier la sexualité)
Dollar Symbol Le système économique
Religion Symbol La (les) religion(s)

Cliquez n'importe où dans cette section pour la cacher de nouveau...

Cela ne peut pas être si surprenant que lorsque nos vies sont marquées par un tel manque de durabilité, notre sexualité soit également peu durable !

Peut-être que vous pensez : Le mot « durable » est devenu très populaire (lire : trop utilisé !), et maintenant, il doit aussi être utilisé pour la sexualité, m'enfin !

Eh bien, voyons à quoi la sexualité ressemble réellement aujourd'hui, si nous pouvons maintenant naviguer entre le porno hardcore grotesque d'une part, et l'approche pseudo-spirituelle de la mode moderne du tantra !

Maintenant, si vous êtes prête à être exposée à une bonne dose de statistiques sèches, cliquez ici (et cliquez de nouveau pour cacher de nouveau)...

La plupart d'entre nous qui ont eu une expérience de la sexualité pourront probablement reconnaître la description suivante (dont la plus grande partie est étayée par des statistiques) :

Un nombre inexpliquable (jusqu'à ce que vous ayez lu plus avant !) de femmes, soit ne peuvent pas avoir d'orgasme pendant les rapports sexuels (selon les références, les chiffres oscillent autour de 25 à 30%), ou éprouvent (beaucoup) de problèmes à en avoir, alors qu'une étonnante majorité des hommes trouvent cela très facile !

(Seulement !) 57% des femmes ont un orgasme la plupart du temps ou toujours quand elles ont des relations sexuelles avec un partenaire (d'ailleurs, les lesbiennes ont plus d'orgasmes que les femmes hétérosexuelles), tandis que les hommes, c'est 95% du temps.

78% des femmes disent penser qu'il est important pour leur partenaire qu'elles aient un orgasme. Cependant, 72% ont eu un partenaire qui a eu un orgasme sans essayer de les aider à en obtenir un.

67% des femmes admettent qu'elles ont fait semblant d'avoir un orgasme à un moment où à un autre.

1/3 des hommes de plus de 40 ans ont de la difficulté à avoir une érection.

On considère généralement que la sexualité féminine s'améliore avec l'âge.

Par contre, une étude de Septembre 2016 (Journal of Health and Social Behavior) a conclu que lorsqu'il est bénéfique pour les femmes âgées d'avoir des orgasmes, ce n'est pas si bon pour les hommes plus âgés, en raison du risque de problèmes cardiaques !

Cliquez n'importe où dans cette section pour la cacher de nouveau...

Prenons maintenant une approche de la sexualité plus centrée sur l'expérience. Nous utiliserons certaines des informations que nous fournissent les statistiques.

Nous pouvons commencer par considérer l'anatomie et la physiologie.

Considérations anatomiques et physiologiques

La physiologie sexuelle peut nous aider à comprendre la sexualité, et en particulier les problèmes que les femmes et les hommes peuvent rencontrer.

le corps féminin

Le corps d'une femme est naturellement équipé de la capacité à éprouver du plaisir indépendamment de la procréation. D'une certaine manière, on peut dire que les femmes—qui souffrent par ailleurs de nombreux inconvénients dans la vie—ont reçu un don gratuit : leurs orgasmes sont gratuits, ce qui signifie qu'une femme qui a « recouvré » (voir plus loin ) son potentiel sexuel peut avoir orgasme après orgasme après orgasme sans tracas ni perte d'énergie.

Le corps masculin

Dans un corps d'homme—comme nous le savons tous—c'est une histoire complètement différente : chaque fois que l'homme a un orgasme, il a aussi une éjaculation, et puis il est fatigué et ne peut plus (et plus important encore, ce que les hommes qui sont suffisament conscients pourront admettre, il ne veut plus) pendant un certain temps. Ce « certain temps »—qui peut être très court, mesuré en minutes chez les adolescents et/ou les hommes particulièrement « doués » —devient de plus et plus long avec l'âge.

Manque apparent de compatibilité

Cette observation générale pourrait être en soi suffisante pour nous faire nous demander comment cela peut se faire que les femmes et les hommes semblent être peu faits l'un pour l'autre de façon aussi flagrante ! Cela pourrait mener certains d'entre nous à dire que si nous avons été créés par un dieu, ce dernier devait être stupide !

Car nous ne devons pas oublier que la femme, d'autre part, a besoin de temps pour atteindre un orgasme, ce qui rend la combinaison encore plus difficile.

Nous nous retrouvons quelque part, oh non, encore des statistiques, où l'homme a un orgasme (et une éjaculation) typiquement en quelques minutes, alors que la femme a besoin généralement de plus longtemps, typiquement vingt minutes.

Une observation/conclusion encore plus sobre peut être que les orgasmes ont des effets opposés les femmes et les hommes respectivement :

  • Une femme qui a un orgasme reçoit de l'énergie et elle en veux encore (des orgasmes !) ici, maintenant.
  • Un homme qui a un orgasme est fatigué et n'en veut plus ici, maintenant !

Comment en sommes-nous arrivés là !

Souvent, il est utile d'examiner l'histoire, parce que l'histoire peut nous dire comment nous sommes arrivés là où nous sommes...

Une (courte) histoire de la sexualité

Avant de nous plonger dans l'histoire de la sexualité, je voudrais souligner quelque chose que j'ai appris il y a longtemps par un enseignant d'histoire particulièrement observateurnbsp: L'histoire est écrite par les vainqueurs, ce qui signifie que chaque fois que nous lisons des livres d'histoire ou des comptes-rendus historques, il est donc douteux que les faibles, les opprimés, etc. aient eu la possibilité d'être représentés. Il existe de nombreux exemples concrets de ceci, par exemple la façon dont les habitants originels des USA—les « Indiens »—ont été presque « oubliés » par l'histoire après avoir été parqués dans des réserves.

Les gagnants écrivent l'histoire

De même, il est clair que les livres d'histoire ont toujours eu plus de motivation pour nous raconter les guerres glorieuses menées par les nobles princes, les dirigeants et les conquérants que sur la vie minable de leurs épouses pathétiques à la maisonnbsp! Ce commentaire est une indication claire du fait que les femmes ont été opprimés depuis trop longtemps, ce qui signifie qu'une tentative de retracer leur histoire, au mieux, sera une affaire plutôt vague. Essayons quand même...

Il y a longtemps, longtemps

Certains pensent que dans un temps lointain, loin en arrière, le modèle social prominent était basé sur le matriarcat au lieu du modèle patriarcal quasi-universel de nos jours. Certains disent aussi que les femmes à cette époque avaient la possibilité de vivre leur sexualité, laquelle—comme nous l'avons vu dans la section sur la physiologie—peut être très forte, intense et de longue durée.

Il est également affirmé dans certains milieux qu'il y a eu un fort tournant dans l'histoire de l'humanité, quand il y a environ 10000 ans, nous sommes passés du stade de chasseurs et cueilleurs nomades, à la culture de la terre et de ce fait devinrent sédentaires.

La propriété privée étouffe la sexualité féminine

Un effet secondaire du fait que les gens commencèrent à construire des maison et restèrent au même endroit fut que la propriété privée devint plus importante qu'avant (quand il n'y avait pas grand-chose à posséder en vertu de « déménagements » constants d'arbre en arbre, ou de campement temporaire à campement temporaire, ou de grotte à grotte. Avec la propriété est venu le désir de savoir qui possédait quoi. Il est devenu tout à coup important pour les hommes de savoir qui étaient leurs enfants (où il n'y a jamais eu de doute sur qui la mère d'un enfant estnbsp!), Si pas pour autre chose, car il était important d'avoir le plus de bras possible pour cultiver la terre. Par conséquent, il devint important de contrôler la sexualité des femmesnbsp; ainsi, les géniteurs des enfants pouvaient être identifiésnbsp! Les hommes voulaient aussi être sûrs de savoir que LEURS terres et autres biens immobiliers n'étaient pas hérités par la progéniture d'un autre homme.

Il pourrait y avoir une autre raison/explication (sans que les deux ne soient nécessairement exclusives) à la répression de la sexualité féminine—comme les hommes qui ont été assez chanceux pour avoir des relations sexuelles avec une femme désinhibée sont en mesure de s'imaginer : la sexualité féminine peut—quand elle est libérée de tous les aspects que nous examinons ici—être très forte, juste parce qu'une femme n'a pas de limites physiques en ce qui concerne l'intensité avec laquelle elle peut vivre sa sexualité.

Il se pourrait donc aussi que les hommes étaient jaloux de la la quantité de plaisir qu'une femme peut éprouver (j'ai même pensé pendant de nombreuses années que je « m'étais fait avoir » quand j'étais né garçon) !

4000 ans de répression documentée

Je ne m'attend pas à ce que la lectrice, surtout le lecteur, puisse simplement accepter comme une « vérité » les idées et les explications possibles que je présente ici sur la façon dont l'oppression des femmes a commencé. Il se peut même que vous doutiez encore que l'oppression des femmes soit une réalité.

En 2012, un livre a été publié aux Etats-Unis, écrit par Eric Berkowitz et intitulé « Sex and Punishment, 4000 Years of Judging Desire » (Sexe et punition, 4000 ans condamnation du désir). Le livre documente la façon dont le sexe a été traité par la loi (l'auteur est avocat) dans le monde occidental au cours des 4000 dernières années. Je me considère comme quelqu'un qui a une certaine connaissance dans le domaine de la sexualité. Cependant, je fus étonné de voir combien la sexualité a été persécutée par la loi durant ladite période. En fait, le livre montre clairement que c'est en particulier la sexualité féminine qui a été persécutée par la loi. À cause de cela, je pense qu'un titre plus approprié pour le livre aurait été « 4000 ans de condamnation du désir féminin » !

Le plaisir de la femme : un concept moderne !

Maintenant, regardons plus en détail la façon dont la répression de la sexualité féminine a affecté les relations entre les sexes au fil du temps.

Nous devons d'abord être clair sur ce que signifie cette répression. Elle implique clairement que l'importance de l'expérience sexuelle des femmes a été réduite—son existence même a été déniée, comme vous pouvez le voir dans la citation suivante—il était donc plus important que les hommes aient du plaisir pendant les rapports sexuels. La citation vient de http://videnskab.dk/kultur-samfund/orgasme-mod-hysteri (une source danoise, vous n'aurez aucun mal à trouver l'équivalent en français sur le net) : « Avant bien dans les années 1900, il y avait un accord entre les chercheurs pour dire que les femmes étaient incapables de se sentir quelque jouissance sexuelle que ce soit « !

Pouvez-vous imaginer—maintenant que nous savons à quel point les femmes sont en mesure de faire l'expérience du plaisir sexuel—quoi d'autre peut expliquer que cela ait dû prendre tant de millénaire pour le découvrir que le fait que les hommes ont opprimé les femmes (ou au mieux n'ont pas été très intéressés par ce que les femmes ressentent au lit) ?

Le concept même d'« hystérie » montre clairement comment les femmes ont été opprimées, et leur réaction saine à l'absence de sexualité et d'orgasmes—ce que l« l'hystérie » reflète en grande partie—fut transformé en une pathologie !

Un détail drôle est que le godemichet moderne a été développé dans le cadre des tentatives de « guérir » l'hystérie ! Voyez le film qui raconte l'histoire, « Hysteria ».

Combien avons-nous appris ?

Puis nous arrivons à l'époque moderne au cours de laquelle nous sommes devenus si intelligents que nous pouvons envoyer des... hommes ... sur la lune...

Notre connaissance des relations entre les sexes et la sexualité n'ont pas suivi le rythme de l'évolution parce que les femmes tirent toujours la paille la plus courte dans la sexualité (comme elles le font en fait en général dans la société ... où est le concept de paye égale pour travail égal ( !), voyez un peu plus bas...). Cela est fait de manière telle que les femmes ont été presque endoctrinées pour donner la priorité au plaisir des hommes, et négligent leur propre. Bien que cela commence à changer—très peu en fait—c'est encore la norme de toujours se concentrer sur le plaisir masculin.

Des femmes libérées ou de tristes copies des hommes ?

Parallèlement à l'aspect sexuel des relations entre les femmes et les hommes, nous avons eu le soi-disant « ;Mouvement de libération de la femme ;» dans les années 1970. Ce mouvement a clairement mis l'accent sur la façon dont les femmes avaient été opprimées dans une société masculine, et il a semblé que les « ;sœurs ;» ont commencé à arranger les choses dans la société. Elles l'ont fait, et pourtant...

Oui, oui, les femmes ont reçu plus de possibilités, elles ont été autorisées à décider de leur propre corps, y-compris la législation sur l'avortement (le 17 janvier 1975 en France).

Elles ont également été autorisées à être de jolis petits soldats (au Danemark, les femmes ont commencé à être admises dans les académies militaires en 1974), et ont ensuite été autorisées à mourir à la guerre, aussi du côté du gagnant (vous savez, les hommes qui écrivent l'histoire). Cela me semble être un gain pathétique pour les femmes d'avoir été « autorisées » à être rétrogradées au pire possible plus petit dénominateur commun de ce que les hommes peuvent trouver à accomplir, à savoir la guerre...

Quelques décennies plus tard, maintenant que l'égalité des salaires à travail égal—même si cela ne représente pas une tâche techniquement impossible lorsque nous maîtrisons tant de connaissances et de compétences (voir l'homme sur la lune ou la façon dont nous pouvons créer de plus en plus de machines et de robots complexes)—n'est pas encore devenue une réalité, à savoir que les femmes sont encore « sous » les hommes, cela devient de plus en plus clair pour un nombre croissant de personnes que les femmes n'ont pas atteints l'objectif initial. Ceci est tout simplement parce qu'elles n'étaient pas assez conscientes à l'époque du fait qu'en définitive elles continuaient à jouer le jeu en suivant les règles des hommes dans un monde qui est toujours créé par et pour les hommes.

L'exemple des soldats montre clairement que les femmes, dans le meilleur des cas, sont devenues des copies des hommes, et ont dû adopter les pires aspects de ce que les hommes peuvent offrir (par exemple le fait dêtre d'avoir aussi obtenu le droit d'être des patrons psychopathes dans les entreprises ou de cyniques dirigeants politiques, etc.)

Un mépris de dimension archétypale...

Avant de quitter l'histoire, je voudrais proposer une idée dont je n'ai jamais entendu parler auparavant, et dont je pense qu'elle a beaucoup de sens, même si je ne peux pas le prouver.

Je crois que l'oppression de la sexualité féminine, qui dure depuis environ 10000 ans, a marqué l'humanité de façon profonde, si profonde qu'elle pourrait être décrite comme une sorte d'archétype (au sens de Carl Jung)—ou d'une manière similaire à celle d'un champ morphogénétique qui, selon la théorie que Rupert Sheldrake décrit dans son livre « Une nouvelle science de la vie »—et qu'une partie de cet archétype doit être que les femmes éprouvent un très haut degré de mépris pour les hommes, comme cela peut être le cas quand un groupe de personnes opprime un autre groupe pendant suffisament longtemps.

Le mépris des opprimés peut facilement mener à un désir de vengeance, ce qui expliquerait aussi comment de plus en plus de femmes se venger sur les hommes, soit directement, en imaginant un monde où il ne serait plus «»nécessaire » d'avoir des hommes, ou indirectement à la façon dont les services sociaux sont de plus en plus contrôlés par les femmes ayant leur propre agenda qui ne correspond pas toujours aux besoins de tous (un problème particulièrement sérieux au Danemark).

Maintenant que nous avons examiné l'histoire en général, vous pouvez jeter un œil sur mon passé (sexuelle personnelle)...

Mon passé (sexuel)

Cette section s'inspire de l'interrogation suivantenbsp: comment des gens peuvent écrire des livres sur des sujets qui ont trait à des personnes sans révéler quoi que ce soit de soi-même, c'est-à-dire sans fournir les informations autobiographique qui aideraienr la lectrice à comprendre comment l'auteur en est arrivé aux idées présentées.

Le mythe de l'objectivité

C'est probablement une idée qui était très populaire il y n'y a pas si longtempsnbsp: qu'il y ait quelque chose appelé quotnbspobjectiviténbspquot et que quelqu'un—par exemple un journaliste, un psychologue, etc.—qui écrit ou communique sur un sujet particulier, ait un devoir quotnbspprofessionnelnbspquot d'aborder le sujet avec une certaine distance, et ne doit sous aucun prétexte laisser transpirer qui ils sont.

En psychologie, c'est très évident. Nous connaissons tous l'image du psychanalyste qui écoute le patient de derrière le canapé comme s'il était presque absent, désincarné. Freud a insisté pour que le thérapeute ne soit pas impliqué dans le processus.

Plus récemment, nous avons des thérapeutes comme Irvin Yalom, qui disent tout le contrairenbsp: qu'il est important de montrer qui on est parce que cela peut réellement créer plus de confiance dans le processus chez le « patient ».

Après tout, nous avons chacune notre propre histoire personnelle, et cette histoire personnelle est ce qui nous a amenées où nous sommes maintenantnbsp! Il est donc important de comprendre comment ce que nous exprimons a un sens.

Par conséquent, vous pouvez lire ici mon histoire, du moins la partie de cette dernière qui a à voir avec la sexualité...

l ya beaucoup à lire ici. C'est inévitable quand il s'agit de la vie d'une personne, au moins quelqu'un qui a eu, comme moi, une vie passionnantenbsp! C'est peut-être trop pour vous de tout lire, et pourtant, je pense que c'est la façon dont nous pouvons comprendre ce que les autres exprimentnbsp: en voyant comment leur vie a évolué. Autrement, ce qu'elles écrivent finit par être, au mieux, plutôt intellectuel.

De cette façon. Je suis convaincu que les nombreux romans policiers et romans sociaux—écrits par des auteurs français comme Simenon et Frederick Dardnbsp; tt divers écrivains américainsnbsp; Et plus tard danois—que j'ai commencé à lire intensivement à partir des années 1990—dans le passé, j'étais aussi plein de mépris pour la « fiction »—ont fait plus pour mon développement en tant que personne et ma compréhension des autres que n'importe quelle formation en psychologie ne l'aurait fait.

Où commence l'histoire d'une personnenbsp?

Quand il s'agit de raconter l'histoire de sa vie, il ya immédiatement une grande questionnbsp: où commencera le récitnbsp?

La première réponse pourrait êtrenbsp: à la naissance, parce que c'est là que commence notre vie visible.

Cependant, beaucoup de circonstances très cruciales pour notre vie sont déjà établies par nos parents, et même par leurs parents. De cette façon, cela peut remonter loin quand nous prenons en considération ce processunbsp: certains thèmes seront transmis de génération en génération.

Bien que je n'ai pas beaucoup de connaissance sur le passé de mes parents, je vais commencer par ce que je sais sur ce qui s'est passé avant ma naissance, et je vais essayer de mettre en relief ce qui est crucial pour moi et pour mon développement. Ici vous pouvez lire (un peu de) l'histoire de mes parents (et cliquez de nouveau pour la cacher de nouveau)…

Ma mère est née en 1916, la dernière de neuf sœurs et frères. Elle a été élevée dans une forte foi chrétienne catholique. Son père était alcoolique. Parce qu'elle était le dernier enfant, elle a dû s'occuper des enfants de ses frères et sœurs. En un sens, elle a été traitée comme une sorte de servante de la famille.

Mon père était cinq ans plus jeune que ma mère et ses parents se séparèrent assez tôt (je me souviens encore de l'un des plus grands souhaits de mon père à propos du passénbsp: avoir eu ne serait-ce qu'un repas avec ses deux parents en même temps...), et il a été surtout élevé par une mère non croyante. Il était plutôt petit, et cela l'embêtait beaucoup parce qu'il fut chicané quand il était enfant. Son père était également alcoolique.

Ma mère voulait des enfants, beaucoup d'enfants.Ma mère voulait des enfants, beaucoup d'enfants.Ma mère voulait des enfants, beaucoup d'enfants.

Mon père ne voulait pas avoir d'enfants (peut-être qu'il était comme moi quand j'étais plus jeunenbsp: j'avais ressenti tant de douleur pendant mon enfance que je ne voulais pas exposer d'autres enfants à la même chose...)

Ma mère se sentait étouffée dans la petite ville provinciale de Guérande, et elle fut très courageuse pour chercher un emploi comme nounou en Tunisie. Quoiqu'elle fût une belle femme, je ne suppose pas que sa vie amoureuse de jeune femme fut si excitante.

Mon père avait une petite amie à Paris, où il avait grandi. Il semblait—d'après ce que j'ai entendu dans ma jeunesse—qu'ils avaient une relation spéciale, quelque chose qui semblait presque spirituel, même si mon père toute sa vie a nié tout ce qui avait à voir avec ce genre de sujets, de la religion à la psychologie.

Ma mère se retrouva donc en Afrique, où elle eût une période heureuse à Sfax, en Tunisie, dans une bonne famille riche dont elle s'occupa des enfants.

Mon père, quitté par sa petite amie et rejeté par l'armée française à cause de sa taille, voulait être mis au défi d'une manière spéciale. Alors il est allé en Afrique (vous devez savoir qu'à ce moment-là—nous parlons des années 1940—la France était une puissance coloniale très active en Afrique).

Ils se sont rencontrés à Marseille, tous les deux en route ou en provenance d'Afrique. C'était un beau mec, elle était très jolie. Comment auraient-ils pu savoir qu'ils ne pourraient jamais être bien ensemble, en raison de leurs orientations contradictoires dans la vie, et qu'ils créeraient 4 personnes (et plus dans les générations suivantes) qui, pour le reste de leur vie, souffriraient des effets secondaires de divers événements... Bon, ne mettons pas la charrette avant les beaufs...

La vie de mes parents en Afrique pourrait être une description sortie d'un film d'aventure. En fait, certaines des histoires que j'ai entendues concernant leur temps en Afrique seraient presque difficiles à croire si elles figuraient dans un film.

Dans la jungle, mon père fit construire un « Boucarou » (un bâtiment rond traditionnel en matériaux durs avec un toit de chaume en pente, que l'on trouve principalement dans le nord du Cameroun) dont il avait dessiné les plans.

Mon père, qui n'avait reçu « que » une formation de mécanicien (il était très bon dans la production de pièces métalliques de précision), essaya divers emplois pendant leur séjour en Afrique, qui dura d'environ 1948 à 1957.

(Vous remarquerez peut-être—comme je le fais—que pas autant n'est écrit ici sur ma mère que sur mon père—ce qui est très pertinent dans notre contexte—car, plus encore à l'époque que maintenant, le rôle de la femme était systématiquement réduit à celui d'un caractère moins important que l'homme.)

Mon père travailla pour une entreprise d'import-export qui gérait également quelques mines d'or. Une partie de son travail était de faire le tour des mines et de ramener l'or au bureau principal. Pour ses loisirs, il était chasseur de gros gibier—comme un hobby et une « thérapie », bien que le terme n'était pas encore si populaire à l'époque... En se mettant dans des circonstances dangereuses—et l'Afrique dans les années 1940 était un endroit dangereux—il pouvait se montrer à lui-même qu'il n'était pas la pauvre et pathétique mauviette, que les autres garçons avaient intimidé à Paris...

Ma mère. Eh bien, elle était « juste » une ménagère, car oui, malgré l'opposition de mon père, elle avait commencé à avoir des enfants. Il n'était pas facile d'avoir des enfants dans les jungles d'Afrique. Par exemple, les pieds de nos berceaux devaient être placés dans des boîtes de conserves pleines d'essence, de sorte que si une colonie de fourmis transitait par notre maison pendant la nuit, ces dernières ne pourraient pas monter dans le lit et ne laisser que des squelettes bien nettoyés...

Il est probable que l'histoire de mes parents a fusionné avec la mienne, c'est là que je peux tracer clairement le début des événements qui ont influencé mon développement (sexuel).

Comme je l'ai dit, peu de temps après leur rencontre, ma mère avait clairement indiqué qu'elle voulait avoir des enfants, beaucoup d'enfants. Mon père—aveuglé comme il l'était probablement, comme beaucoup de gens le sont quand ils sont « amoureux »ignora cette petite—bien qu'assez importante—information...

C'est alors que l'enfer a commencé dans la jungle...

Une des histoires dont j'ai le plus entendu parler pendant mon enfance est que mon père a forcé ma mère à subir des avortements.

IIl est déjà assez difficile de forcer une femme qui a été élevée dans une foi chrétienne aveugle à avoir un avortement. Lorsqu'il est commis en plus dans un boucarou au milieu de la jungle africaine, et quand le médecin qui « pratique » est à moitié ivre (les gens buvaient beaucoup en Afrique), alors je peux comprendre qu'une femme déjà handicapée mentalement commence à se sentir vraiment, vraiment mal...

Une autre histoire était que l'enfant numéro deux (j'ai deux soeurs plus âgées et une « petite » sœur) serait née malgré une tentative d'avortement infructueuse plus tôt pendant la gestation.

Je n'ai jamais entendu suffisamment de détails sur la vie de ma mère en Afrique, surtout en ce qui concerne les offres qu'elle a certainement reçues concernant des expériences sexuelles extra maritales (mon père a sans doute profité des occasions lui étant présentées, ce qui étaient souvent considéré comme plus « acceptable », du moins dans une culture où les hommes et leur force qui peut se transformer en violence font loi). Quand ils nous montraient les vieilles photos d'Afrique, nous entendions parler de cet homme qui aurait voulu passer un bon moment avec ma mère pendant une soirée de beuverie, sans plus de détails.

Je ne peux donc pas savoir exactement à quoi la réalité de ma mère ressemblait dans le passé, en termes de sexe. Je ne peux que deviner que juste en raison de son éducation chrétienne, le sexe ne pouvait pas être considéré comme quelque chose de souhaitable, parce que ce serait un péché.

Je suppose que ce n'est qu'après notre retour en France en 1957 que ma mère a essayé de se suicider pour la première fois—la première fois dans une série qui s'étendrait au cours des années suivantes.

Un petit garçon jouant aux billes

Mon premier souvenir sexuel vient de quand j'étais un petit garçon. C'était à la récréation, et nous, les garçons, jouions aux billes dans la cour (on faisait ainsinbsp: on creusait un petit trou dans le sol, on jetterait nos billes d'une certaine distance, et nous nous approchions pour qu'enfin la bille roule dans le trou).

Nous étions plusieurs à jouer ensemble. Pendant que j'attendais mon tour, je me surprenais à tenant mon pénis à la main au-travers de la poche de mon short. Je me sentais embarrassé parce que quand je regardais autour de moi, je pouvais voir qu'aucun des autresgarçons n'en faisait autant (ils le faisaient probablement quand je ne regardais pas)…

C'était un ingrédient important dans une sexualité perturbée, qui, incidemment, est un pilier du christianismenbsp: la culpabilité et la hontenbsp!

Ma mère, qui autrement—quand elle n'était pas absente à cause d'une tentative de suicide— était très aimante et prenais bien soin de moi quand j'étais malade, etc., a essayé de m'élever comme on lui avait appris que cela devrait être fait, et cela signifiait de me transmettre tout le temps, et à mes dépens, le message disant que la masturbation était un péché, et donc, que je ne devrais pas le faire.

La masturbation fait son entrée

Pour moi, depuis la jeunesse, le sujet de la masturbation était—et je ne suis pas le seul, comme je l'ai appris plus tard!—un sujet très stressant. Ce doit être le sujet qui a bouffé la plus grande partie de mon énergie sexuelle au cours du temps, depuis très jeune jusqu'à il y a environ 13 ansnbsp!

Et, comme je le décrirai plus tard, cela a été en même temps l'une des contributions les plus importantes à l'aspect positif de mon développement sexuel dans les années subséquentes.

Sans entrer dans trop de détails inutiles, ma sexualité a été affectée dès mon jeune âge, apparemment avec ma mère comme actrice majeure. Et, oui, c'est drôle de voir comment les gens qui—nous l'espérons—veuillent ce qu'il y a de meilleur pour nous, finissent quand-même par être ceux qui nous blessent le plus, à savoir, entre autres, nos parents. C'est probablement seulement parce qu'ils n'ont pas eu la possibilité de digérer leurs propres problèmes, qui sont donc transmis à la prochaine génération.

C'était seulement plus tard que j'ai pris conscience de beaucoup des aspects que je décris ici, malheureusement. C'est comme si nous étions intelligents quand nous regardons en arrière…

Un garçon sexuellement très motivé

J'ai dû être un garçon très motivé sexuellement parce que j'ai défié la croisade de ma mère contre la masturbation, bien qu'elle fut un grand défi. En dépit de son désir que je me conduise correctement, elle ne parvint pas à me le faire faire, et quand-même, elle m'nfluençait tellement que je me sentais coupable chaque fois que je le faisais. De cette façon, aucun d'entre nous n'a obtenu quoi que ce soit de bon.

J'étais un garçon très timide, ce qui a probablement contribué au fait que je n'ai pas eu tellement de copines (il m'a fallu attendre d'avoir 23 ans pour enfin rencontrer ma première petite amie dans le sens « biblique », et même cela a pris un processus du « Petit Prince et du renard » de trois mois pour y arriver).

Pris entre maman et papa

Bien que je ne m'en souvienne pas clairement, j'étais imprégné de la quasi-haine de ma mère vis-à-vis de certains aspects de la sexualité, en fait peut-être toute la sexualité, simplement parce qu'elle avait souffert à cause du comportement abusif de mon père. Je l'ai entendue dire souvent qu'il l'avait irrémédiablement blessée dans son corps et dans son âme, ce qui est compréhensible compte tenu de son éducation religieuse.

Sans le savoir, j'ai été élevé sous l'idée que les hommes sont de véritables porcs qui exploitent les femmes pour le sexe (le sexe n'était en premier lieu pas quelque chose de respectable qui pourrait intéresser les femmes). Et parce que j'étais le seul garçon de la famille, je devais à tout prix être empêché de devenir comme mon père.

D'un côté, j'avais un père qui méprisait les femmes en général, et ma mère et mes sœurs en particulier (j'aurais dû être le premier enfant, et de préférence le seul)nbsp; un père violent (bien que ni lui ni ma mère n'aient suivi les traces alcoolisées de leurs pères respectifs), et pourtant s'attendait probablement à ce que ma mère soit disponible pour se faire baiser chaque fois qu'il le voulait. Et d'autre part, j'avais une mère qui méprisait les hommes en général (rappelez-vous le « mépris de dimension archétypale » dans la section consacrée à l'histoire), et moi en particulier, et parce que j'étais après tout une petite copie de son mari, et je devais payer pour ses méfaits.

C'est dans ce genre d'environnement que j'ai grandi et me suis développé.

La bataille entre le désir et la culpabilité

Je me souviens clairement de cette période la lutte éternelle dans laquelle j'étais pris entre ma pulsion sexuelle—qui me poussait inévitablement à me masturber—et les sentiments forts de culpabilité qui m'envahissaient après que l'acte fut consummé, encore et encore. J'essayais de retarder la transgression autant que je le pouvais, et pourtant, le désir revenait à l'assaut et je devais m'y rendre. Ma réflexion sur ce cercle vicieux fut plus tard dans ma vie la cause de l'une des révélations les plus importantes que j'ai eues sur moi-même. Plus sur cela plus tard.

Puis ma première relation sexuelle arriva, enfinnbsp!

Ci-dessous, vous pouvez trouver des descriptions détaillées des quatre premières relations dans ma vie. Vous pouvez cliquer sur les noms pour voir les détails et les cacher de nouveau...

Jenny (montrer)

Jenny et moi nous sommes rencontrés en septembre 1977 sur le AF Chapman, ce beau trois-mâts auberge de jeunesse ancré en permanence dans le port de Stokholm. Jenny venait des États-Unis. Après quelques mois sur lesquels vous pouvez lire plus de détails ici, nous sommes devenus amants.

Au cours de mes études d'ingénierie, j'ai eu l'occasion d'aller à une conférence de technologie à Linköping en Suède en avril 1977. Je suis allé à la conférence avec un ami de l'école d'ingénieurs, Ole. Ole jouera un rôle important plus tard.

Nous prîmes le train de Copenhague à Linköping, et à Helsingborg, nous avions rencontré une femme suédoise, Ann, de qui j'étais tombé amoureux. Mon engouement pour Ann—qui d'ailleurs était quelques années plus âgées que nous et n'avait absolument aucun intérêt romantique pour moi—fit que qu'après être rentré de la conférence, j'avais commencé à apprendre le suédois, que j'avais intensivement pratiqué dans les mois suivants, au lieu de m'ccuper de mes chères études d'ingénieur...

Cela signifia qu'en septembre de cette année, je pouvais parler suffisamment de Suédois pour retourner en Suède avec Interrail, avec l'intention de retrouver Ann. C'est ainsi que je me suis retrouvé sur l'AF Chapman.

Quand je regarde en arrière, je peux voir qu'il ya de clairs « fils rouges » (dans la plupart des cas) qui m'ont amené d'un endroit à l'autre, afin que je finisse où je suis aujourd'hui. Plus d'informations ultérieurement...

Je me retrouve sur le pont de AF Chapman lors d'un merveilleux après-midi de septembre 1977, et une femme vient vers moi.

Mon anglais était très mauvais à cette époque (j'avais commencé à l'apprendre un an plus tôt), et notre premier échange fut on ne peux plus lent et laborieux. Elle m'a demandé (je l'ai sû plus tard)nbsp: « Aimez-vous le yogourtnbsp? ». Je ne compris pas ce qu'elle disait. Elle a répété la question plusieurs fois, en vain. Finalement, elle a agité le pot en face de mon nez, et puis j'ai compris.

Nous commencé à parler. Elle devait continuer son voyage ce soir-là, et je l'ai accompagnée à la gare.

Nous convînmes qu'elle me rendrait visite à Toulouse—où je faisais mes études—au printemps suivant.

Elle le fit, en février 1978. L'idée était qu'elle me rende visite un petit moment (nous n'avions rien convenu de précis concernant la durée de son séjour) et elle devrait habiter chez moi.

Je peux encore me rappeler l'expression effrayée sur son visage quand j'ai ouvert la porte de mon petit dortoir qui était juste assez large pour un lit et un petit passage vers le bureau au bout, et les toilettes était dans une salle commune dans le couloir . Elle a soudainement réalisé qu'elle était piégée dans une très petite chambre avec un homme.

Une bonne chose que je peux dire au sujet de ma mère est qu'elle m'a appris à être galant. J'ai soulagé la panique de Jenny immédiatement en lui disant que je dormirais sur le sol et qu'elle pouvait utiliser le lit.

C'est durant les deux ou trois mois qui suivirent que se déroula le processus du « Petit prince et du renard »nbsp: nuit après nuit, nous parlions de divers sujets, et peu à peu, je m'assayais de plus en plus près d'elle sur le bord du lit .

Finalement, une soirée merveilleuse, il était clair qu'elle et moi devions faire autre chose que parler. J'étais très excité parce que c'était ma première fois.

À ce moment-là—et ce n'est que bien plus tard que je me suis rendu compte de ce que cela signifiait vraiment—quand elle a regardé mon corps nu, elle m'a donné le premier, et pour longtemps le meilleur compliment de ma vie, bien qu'elle l'ait dit d'un ton effrayé. Elle a dit: « Ça ne va jamais enter »nbsp!nbsp"

Oh non, j'ai pensé, il doit y avoir quelque chose de travers avec moinbsp!

Il s'est avéré que non, il n'y avait rien de travers avec moi, pas de cette façon, de toute façon, et, si je me souviens, cela entra assez bien…

Enfin, j'étais finalement un homme, comme certains le disent. Quelque chose—le sexe—que j'avais tant désiré depuis tant d'années, faisait enfin partie de ma vie.

La joie fut de courte durée, cependant, parce qu'il s'avéra rapidement que j'étais en grande partie un éjaculateur précoce. Il fallut un peu de temps pour que je me rende compte du fait que cela ne semblait pas pouvoir s'améliorer, peu importe combien j'essayais.

Trop peu d'expérience

Jenny n'avait eu qu'un autre petit ami avant moi. Cela signifiait qu'elle n'était pas très expérimentée non plus. Et elle avait clairement ses propres antécédents familiaux qui n'avaient pas fait de sa sexualité quelque chose de particulièrement florissant. Il lui fallait par exemple une éternité pour avoir un orgasme quand je la stimulais, c'est-à-dire par des moyens autres que ma bite parce qu'elle faisait défaut de façon répétée. Donc je suis devenu assez bon à lécher et autres façons de satisfaire une femme. De cette façon, mon temps avec Jenny fut tout de même un grand processus d'apprentissage. Pensez, parfois je la léchais pendant 45 minutes, et puis j'entendais un petit soupir, ce que je supposais était un orgasmenbsp!

Bien que j'aie entendu, au cours des années, beaucoup de critiques de la façon dont les hommes sont égoïstes dans leur sexualité, la satisfaction de ma partenaire a toujours été une haute priorité pour moi.

Parce que Jenny avait si peu d'expérience, et parce que j'ai toujours été le genre de personne qui est prêt à prendre le blâme (c'était alors, maintenant « blâmer » n'est plus un terme que j'utilise) pour tout, alors nous êtions d'accord c'était de ma « faute » (dixit). Elle me confirma même que c'était vrainbsp: mon sperme sentait mauvais (je n'ai jamais aimé l'odeur du sperme)nbsp!

Il faut aussi dire—si ce n'est pas déjà une conclusion préalable—qu'en raison de mes antécédents familiaux, je n'étais pas la personne la plus facile avec qui vivre.

J'étais profondément déprimé par le fait que le sexe, que j'avais attendu depuis si longtemps, s'était avéré être quelque chose où je ne valais riennbsp!

Modèle de rôle sexuel

Pendant ce temps, Ole (il a été introduit dans la section « cachée » précédente) avait trouvé une petite amie, Sylvia et l'avait épousée. Il semblait que leur vie sexuelle était absolument fantastique, et j'avais entendu parler de la façon dont ils avaient exploré diverses situations avec d'autres femmes, hommes, et couples. Tout cela dépassait de loin mes possibilités.

Ole était mon meilleur ami à Toulouse (je n'ai pas eu beaucoup d'amis proches dans ma vie), et nous parlions de nos sujets masculins. Il savait que ma vie sexuelle avec Jenny était misérable, et la raison de cet état de fait.

Parfois, lui et Sylvia nous invitaient à dormir chez eux, nous ne vivions pas si loin les uns des autres. Ces nuits—avec seulement un mur plutôt mince entre nous—après que j'aie fini ma pauvre performance, et que Jenny ait exhalé son orgasme-soupir, nous pouvions entendre Sylvia crier, pendant ce qui semblait être des heures. Cela coupa si profondément en moi et mon image de moi-même que jusqu'à ce jour, je peux encore éprouver un poignard dans le coeur quand j'entends d'autres personnes faire l'amour de l'autre côté d'une cloison (bien que je sois aujourd'hui beaucoup plus satisfait de ma vie sexuelle, plus sur elle ailleurs sur cette page...)

Je finis mes études en juin 1979. Jenny et moi avions pour plan que j'émigre aux USAnbsp: elle ne pouvait pas parler français, ne semblait pas si motivée pour l'apprendre, et le rêve d'aller en Amérique—bien que j'aie à cette époque, comme n'importe quel Français qui se respectait, méprisé ce « pays ridicule » (en pensant à ridicule, ce n'était que Reagan, qui était président, pas donald duck)—prit forme. En plus, cela semblait être un bon plan d'aller au pays des possibilités et de le conquérir avec un diplôme d'ingénierie électronique dans ma pochenbsp!

(cacher Jenny)

Jenny est partie

En juin, Jenny est partie pour les Etats-Unis, l'idée étant qu'elle nous trouve un endroit où habiter et qu'elle préparerait mon arrivée (à ce point je parlais anglais presque couramment, grâce aux leçons privéesnbsp: j'avais été tant avec Jenny que j'avais été dispensé de l'anglais à l'école).

En fait, ce qui arriva fut que Jenny me laissa tomber juste après son retour aux states. (Nous nous étions mariés l'année précédente afin qu'elle puisse rester en France.)

Les dernières semaines de juin 1979, jusqu'à cette époque, furent absolument la pire période de ma vie. Ma dépression vis-à-vis du fait de ne pas être assez bon au sexe s'approfondit, tellement qu'il me semblait que ma vie était finie, parce que ce que j'aimais le plus n'était apparemment pas pour moi.

En tant que personne plutôt intellectuelle, j'ai cherché refuge dans la connaissance: j'ai essayé d'en apprendre autant que possible sur les femmes, et surtout sur leur sexualité.

C'est dans ce contexte que j'ai « rencontré » un des livres qui ont eu un impact énorme sur moi, à la fois bon et mauvais, cependant, comme je l'ai découvert plus tard...

Le premier livre influent

Le livre « The Nature and Evolution of Female Sexuality » (La nature et l'évolution de la sexualité féminine), écrit par Mary Jane Sherfey a été le premier livre important de ma vie—si nous ne prenons pas en considération « Love Story » d'Eric Segal, par lequel l'adolescent que j'étais avait été fasciné, si bien que j'avais décidé de le mémoriser, et je me souviens encore de la première phrasenbsp!

Dans l'esprit du mouvement de libération des femmes, Sherfey s'éloignait de la théorie de Freud—autrement très populaire—selon laquelle cela fait partie du développement d'une femme « mûre » de déplacer son centre de plaisir du clitoris au vagin. (Voir plus loin une idée de comment un homme « mûr » peut développer sa sexualité...). Elle exprimait que c'était une façon d'opprimer les femmes : pour s'assurer que leur sexualité correspondent à ce dont les hommes ont besoin—à savoir un endroit dans lequel ils peuvent fourrer leur bite !

Cela correspondait bien à mon opinion selon laquelle les femmes ne devaient pas être opprimées (j'étais alors pas clair du tout quant à ce que cela signifiait vraiment) et cela me donnait aussi une bonne raison de croire que la pénétration n'étaient pas aussi importante pour un homme qui respectait les femmes. Toute l'idée avait été confirmée par la façon dont ma mère inconsciemment m'avait appris qu'il était abusif pour un homme de vouloir du sexe avec une femme de toute façon.

J'ai souvent rendu visite à Sylvia et Ole durant cette période et j'ai dormi chez eux parce que j'étais tellement désespérément déprimé qu'ils pouvaient voir que cela me ferait du bien d'être avec quelqu'un.

Torture sonore venant de l'autre côté du mur

Le prix était, cependant, que j'ai continué à les entendre faire l'amour à côté, et cela a coupé encore plus profond en moi parce que j'étais seul, abandonné ; parce que j'avais été déclaré sexuellement incompétent.

Pendant cette période, deux événements importants ont eu lieu.

Le premier a été amusant d'une certaine manière et a montré à quel point Ole pouvait être pratiquement concret et combien il était prêt à aider s'il le pouvait.

Contrôle de la qualité du sperme

Il s'agissait de l'odeur de ma semence. Je lui avais dit que Jenny avait été d'accord avec moi pour juger que mon sperme sentait mauvais. «  Sylvia est hospitalisée ce soir », me dit-il (Sylvia, après un accident dans son enfance, avait besoin de greffes de peau de temps en temps), « Je vais me masturber, je vais en garder et puis nous pouvons faire une comparaisond'odeur ! ».

Il avait raison : soit le sien sentait aussi mauvais que le mien, soit le mien sentait aussi normalement que le sien. Ce fut un grand soulagement pour moi. Cette expérience a été une partie importante du processus qui me conduirait à la révélation que j'ai mentionnée précédemment. Plus sur cela plus tard...

Le deuxième événement a été encore plus décisif pour ma vie.

Une offre incompréhensible

Le jour après une des fois où j'ai dormi chez eux, Ole est venu à moi de leur chambre et m'a dit que Sylvia voulait faire l'amour avec moi. Souvent, j'avais eu des problèmes avec la façon dont Ole racontait des histoires, ce qui faisait quand il parlait de sujets qui pouvaient être sensibles ou qui ne pouvaient pas être confirmés, Il aurait été possible qu'il déforma la réalité.

Je lui ai fait remarquer pour lui que parce que Sylvia savait quel misérable amant j'étais, et qu'il n'y avait donc aucune explication pour qu'elle veuille avoir des relations sexuelles avec moi, à moins qu'elle soit masochiste ! I remarked for him that because Sylvia also knew how miserable a lover I was, so there was no explanation as to why she would want to have sex with me unless she was masochistic!

La conversation tourna en une sorte de négociation. Ole alla et vint plusieurs fois entre le salon et la chambre à coucher, et il continuait de me dire que c'était ce que Sylvia voulait.

J'étais tellement blessé après mon expérience avec Jenny que j'ai insisté pour dire que cela n'a aucun sens ; en vain, il/elle ( ?) me disait que c'était ce qu'on voulait de l'autre côté du mur !

Cela ne pouvait pas devenir pire

Je me surpris avec la pensée suivante, qui devint un déclaration : bon, ça ne peut pas être pire, elle est prévenue. Donc, si elle veut vraiment s'exposer à quelque chose de si inutile, finissons-en !

Sylvia (montrer)

Alors je suis allé à côté, et je me suis couché à côté d'elle. Ce qui s'est passé ensuite a été l'une des rares fois dans ma vie où j'ai vu quelque chose se passer, quelque chose de bien, je n'aurais jamais pensé possible.

Si je me souviens bien, j'ai aussi éjaculé trop tôt. Ce qui s'est passé après, c'est que j'ai trouvé un moyen de resserrer ma bite (probablement à l'aide des très importantes contractions du muscle PC, qui sont une composante importante du développement de l'endurance, plus, beaucoup plus sur ce sujet ailleurs sur ce site) d'une telle façon que je n'ai pas perdu l'érection après l'éjaculation.

Le résultat fut que j'ai pu baiser Sylvia tellement et pendant si longtemps qu'elle était totalement surprise. Cette femme était sexuellement exigeante, je le savais depuis l'autre côté du mur. Cependant, être là et être celui qui la faisait crier et crier a été l'une des meilleures experiences de ma vie.

Triangle régénérant

Il s'est avéré que j'ai passé les deux ou trois dernières semaines de ma vie en France avec eux. Nous dormions tous les trois dans le même lit. Il s'est avéré plus tard qu'une partie de l'idée originale vint peut-être de Ole parce qu'il voulait explorer le sexe avec moi, quelque chose que je ne pouvais pas faire car, à ce stade de ma vie, j'était à la fois 100% hétérosexuel et plutôt homophobe en plus.

Sauf pour cela—que Ole et moi avons mis en place assez vite, un jour où il a exprimé ses souhaits pendant que nous étions au lit—cette période fut quelque chose d'étonnant. Ole travaillait en semaine et je travaillais les fins de semaines. Sylvia lui disait au-revoir tous les jours de la semaine, et à moi les fins de semaines, et elle continuait à faire l'amour avec celui qui etait resté dans le lit. Le soir, quand c'était l'heure d'aller au lit, elle faisait l'amour avec l'un de nous, et quand il était « fini; », elle se faisait l'autre. Ce fut ma première rencontre avec ce que la sexualité d'une femme (relativement) désinhibée pouvait offrir.

Sylvia m'a sauvé la vie

Sylvia m'a sauvé la vie. Je me souviens de comment durant cette période, quand je marchais dans la rue, il me semblait que je planais à 60cm au-dessus du trottoir.

Sylvia a été l'une des femmes les plus importantes de ma vie, bien que certains événements tragiques ultérieurs vinrent détruire nos possibilités de proximité. En tant que tels, ils n'ont eu aucun impact sur mon développement sexuel et ne seront donc pas décrits ici.

(cacher Sylvia)

Une nouvelle vie dans un cadre plus grand

J'ai immigré aux États-Unis le 19 juillet 1979, malgré les tentatives de Jenny pour m'en empêcher (parce qu'elle avait peur que je la persécute pour me venger). Au lieu de cela, son meilleur copain, Steve, a accepté d'assumer ma responsabilité vis-à-vis des autorités de l'immigration.

Mon émigration vers les États-Unis a probablement indirectement touché tous les aspects de ma vie, y compris ma sexualité.

Ce fut un sentiment très excitant d'atterrir à JFK après mon tout premier voyage en avion avec une compagnie aérienne dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, Maersk ! Et j'étais aussi très excité à propos de ma nouvelle vie.

J'avais de l'enthousiasme tant à l'idée de déménager dans un pays aussi séduisant, bien que j'en détestais encore les habitants ; et de la nostalgie à propos de Sylvia, qui m'avait montré que je pouvais être un amant adéquat ; et j'étais désolé que Jenny m'ait laissé tomber.

J'ai été accueilli par Steve (il s'est suicidé à cause du sida en 1992, alors je peux me permettre d'utiliser son vrai nom, et oui, les noms des autres personnes dans cette saga ont été changés comme c'est la coutûme pour protéger les innocents, bien que Jane et Anna, mes deux copines actuelles, aient choisi que leurs vrais noms soient utilisés...). Comme décrit précédemment, Steve était mon parrain en ce qui concerne les autorités de l'immigration américaine, qui étaient déjà été tout aussi exigeantes alors qu'elles le sont maintenant. J'avais été en contact avec Steve pendant plusieurs mois avant de partir pour les États-Unis. Steve était homosexuel et était tombé amoureux de moi avant même que j'arrive. Pour lui, j'étais « The Dashing Frenchman ». J'ai mentionné plus tôt qu'à cette époque j'étais à 100% hétérosexuel, et tout à fait homophobe. Mon association avec Steve et certains de ses amis durant mes premiers mois aux Etats-Unis m'a montré que je n'étais en fait que 100% hétéro, parce que je n'avais rien contre lui en raison de son orientation sexuelle. Tant qu'il acceptait—ce qui était difficile pour lui—que je n'étais pas intéressé par les hommes !

Les trois relations suivantes

Je ne vais pas entrer dans les détails de toutes les relations que j'ai eues aux États-Unis. Je vais mentionner quelques épisodes notables qui ont eu un net impact sur mon développement sexuel.

Les trois prochaines relations que j'ai eues se situent dans cette catégorie, non pas parce que ces femmes ont nécessairement fini par figurer sur ma liste de « femmes importantes dans ma vie » en tant que telles, plutôt parce qu'elles ont contribué à mon identité d'homme, pour le meilleur ou pour le pire .

Connie (Montrer)

Ma relation avec Connie fut probablement l'une des pires que j'ai eues. Elle fut de très courte durée. Elle fut mauvaise parce que je pouvais sentir combien j'étais désespéré après le sexe, et donc il y avait là une pauvre femme misérable. En ce sens que le fait que Connie était une pauvre femme noire, aux Etats-Unis, avait une signification particulière en ce qui concerne les différences sociales. Elle s'occupait d'un misérable magasin de vêtements d'occasion dans une partie moche de la ville et dormait dans la pièce arrière du magasin. Bien que je ne le savais pas à l'époque, elle aurait été emblématique pour « American Pictures », un célèbre livre danois de photos sur la pauvreté aux États-Unis publié par Jacob Holdt. Il y avait là une femme qui me voulait. Je pouvais sentir que je l'utilisais, et je n'étais pas heureux à ce sujet. Même si j'avais une mauvaise conscience concernant notre relation, j'ai aussi l'impression que j'avais encore suffisament de la décence parce que je ne l'ai pas abusée sexuellement, ou était-ce juste une impression qui venait de ma bite affamée…

Notre relation n'a duré que quelques semaines. C'était difficile pour moi, éthiquement.

(cacher Connie)

Marnie (montrer)

Marnie était une ami de Steve et une de ses copines de beuverie, à qui lui et moi rendions assez souvent visite. Ils buvaient ensemble, parfois nous allions dans une discothèque (je méprisais presque toutes leurs habitudes « sociales » parce que je cherchais quelque chose de mieux, quelque chose de plus noble). Marnie me fut présentée comme étant lesbienne. Par conséquent, elle ne faisait pas partie de mon « terrain de chasse » car il était clair pour moi même à cette époque que l'homosexualité impliquait souvent du mépris pour le sexe opposé.

Un dimanche soir, comme cela s'etait produit à plusieurs reprises, nous trois avions fini par dormir dans le grand lit rond de Marnie. Le matin, sans avoir un but particulier à l'esprit—j'étais clair sur le choix de Marnie—je lui ai donné un massage du dos innocent. À un moment, elle a dit : « Steve, ce que tu me fais sent si bon !  » Je pensais, merde, ce que je fais n'est même pas reconnu. D'une certaine façon, j'avais essayé de m'assurer qu'elle sache que c'était moi qui l'avait touchée de cette façon !

Steve avait dû se rendre au travail ce matin (il avait repris le magasin de conception de vêtements de mode féminins de sa mère, « Steede », après la mort de cette dernière. Marnie et moi sommes restée au lit et cela a dû être là qu'elle a réalisé que c'était moi qui l'avais touchée si agréablement !

À mon grand étonnement, Marnie et moi finîmes par avoir une relation sexuelle. C'était étrange pour moi parce que j'avais accepté que cette femme ne s'intéressait pas aux hommes. Il n'était évidemment pas question de pénétration entre nous, ce qui me donnait une petite pause de mon problème avec l'éjaculation précoce. Au lieu de cela, j'ai pu m'entrainer à lécher une femme ! C'est au cours de ce processus que j'ai reçu le deuxième plus grand compliment sur le sexe, cette fois pas sur un état physique pour lequel je ne pouvais pas vraiment prendre le mérite, plutôt sur ma façon d'être un homme pour une femme. Marnie m'a dit à un moment : « C'est presque aussi bon de faire l'amour avec toi que ça l'est avec une femme »! Je me suis senti très flatté par ce commentaire !

Notre relation n'a duré que quelques mois.

(cacher Marnie)

Donna (montrer)

Donna était une autre amie de Steve. Elle était hétérosexuelle et avait un petit ami méchant, méchant et violent. Quand j'étais arrivé aux États-Unis, nous avions vécu tous les quatre dans la même maison à Interlaken, NJ.

Donna, Marnie et Steve formaient un groupe assez serré qui entreprenaient des beuveries presque toutes les fins de semaine, pendant que je les regardais à distance avec mon mépris perplexe pour leur comportement. Oh, j'ai oublié de dire que j'avais été végétarien et ne buvais pas d'alcool depuis mon adolescence...

Une nuit où ils avaient tous bu pas mal, Donna était nettement ivre, ce qui était probablement la raison pour laquelle elle m'avait dragué. Déjà à l'époque, j'avais un « principe » de ne rien vouloir avoir de sexuel avec une femme qui était ivre. J'ai répondu avec tout la bonhomie que je pouvais, ce qui n'était pas beaucoup. Le lendemain, Donna était totalement embarrassée par son propre comportement et s'en excusa à profusion. Ma réponse fut que je l'avais préférée la veille parce qu'elle était une femme intéressante, et qu'elle pourrait également l'être sans boire autant.

Jusque-là, j'avais vécu à Asbury Park, NJ (South Jersey) avec ces gens. En janvier 1980, j'ai déménagé à Montclair, dans le nord du New Jersey parce que j'y avais obtenu mon premier travail en tant qu'ingénieur, à West Caldwell. Je les voyais de temps en temps.

Lors d'une de mes visites à Asbury Park, au cours d'une conversation avec Donna—elle avait fini par se débarrasser du méchant petit ami—nous avons encore parlé de cette soirée d'il y avait longtemps. Il y avait une attraction mutuelle évidente entre nous. Donna était ce que j'appelle une « Vénus enrobée », c'est-à-dire une femme qui avait peut-être quelques kilos de trop, et pourtant—ou peut-être à cause de ça—a de belles formes rondes.

Nous convînmes—presque en signant un contrat à ce sujet (c'était la seule façon dont je pouvais obtenir de la timide Donna qu'elle agisse sur les sentiments qu'elle avait pour moi)—que le samedi suivant, je descendrais à Asbury Park, environ 100 km, et puis nous retournerions chez moi dans sa voiture, et alors nous ferions l'amour ! Donna « signa » (par cela que je veux dire que parce que je savais que c'était ce qu'elle voulait et qu'elle avait juste peur de le faire, alors je lui ai montré qu'il n'y avait aucune raison de ne pas faire).

Le plan se déroula... selon le plan, avec quelques modifications intéressantes, cependant. Le voyage en vélo jusqu'à Asbury Park fut magnifique : c'était l'été et j'avais une impression excitante—jusqu'à ce jour, je peux encore avoir des « papillons dans l'estomac » quand je suis sur le point de rencontrer une nouvelle femme et que le sexe est une possibilité. Quand je suis arrivé, j'ai pu voir qu'Donna se demandait comment elle aurait pu dire oui à quelque chose de si fou. Plusieurs fois, je lui ai demandé si elle était toujours d'accord avec le plan, et chaque fois je lui rappelé qu'elle pouvait l'annuler avec un seul mot : « Non ! » Il était important qu'elle soit d'accord.

Nous avons donc embarqué le vélo dans la voiture et nous sommes retournés à Montclair. Je vivais dans une chambre louée dans une maison où j'avais une vue sur les tours du WTC au loin—oui, c'était bien, bien longtemps avant 9/11... Plus nous nous rapprochions, plus Donna devenait nerveuse. Je lui demandai encore et encore si elle voulait que cela se produise, et la réponse était encore « Oui ». Quand nous sommes arrivés dans ma chambre, la réalité l'a frappée au visage : « Oh non, que va t-il se passer ? » À ce moment, c'était presque la fin de l'après-midi.

Donna a commencé par un jeu intelligent de tactiques d'évitement.

Cependant, j'étais assez sage pour le voir pour ce qu'il était, et tant qu'elle ne disait pas non, alors je lui rappellais quel était notre plan.

D'abord, elle a dit : « Et si nous allions voir la Statue de la Liberté? ». C'était un tour d'une vingtaine de kilomètres, rien aux États-Unis. Bien sûr que nous pourrions le faire, et c'est ce que nous fîmes.

Nous étions de nouveau chez moi, et la situation n'avait pas disparu. Et si on achetait de la bière ? Bien sûr, nous pouvons le faire, tant que tu ne te soûles pas ... À ce moment nous nous sommes assis sur le bord de mon lit, et l'air devint de plus épais. Puis, Donna vint avec la suggestion suivante : « Et si on prenait une douche ? ». Grande idée, répondis-je. Oups, alors que je me levai pour aller à la salle de bain avec elle, elle a dit : « Tu veux dire ensemble ? » Oui bien sûr. Elle hésita, et pouvait voir que ça pouvait aller.

Quand nous fûmes dans la douche, et elle était sur le point d'enlever le dernier de ses vêtements, elle dit que nous devrions éteindre la lumière parce qu'elle était trop grosse pour être regardée (et je peux vous promettre qu'en ce qui concernait Donna, le mot-clé dans la phrase « Venus enrobée » était certainement Vénus !). J'ai dit attends une minute, je suis allé chercher quelques bougies, je les ai allumés, et j'ai éteint la lumière principale. C'était bien pour elle.

Ha, les premiers moments de la découverte d'un nouveau corps sont si fantastiques. Le corps d'Donna était tellement agréable pour moi à toucher sous l'eau chaude qui coulait. Elle était tellement embarrassée qu'elle me rendait presque triste (peut-être, c'est moi aujourd'hui qui dit cela, peut-être que je n'étais pas assez mature à ce moment-là...).

Après la douche, nous sommes retournés dans ma chambre (je partageais la salle de bains avec un autre locataire, qui heureusement n'était pas chez lui à ce moment) et nos allongeâmes sur le lit. Finalement, après de nombreuses heures de préparatifs et de détournements et de tactiques d'évitement, nous étions enfin où je voulais être et elle n'avait pas encore dit non.

Je l'ai caressée doucement et j'ai lentement erré vers le bas de son corps et je l'ai léchée. Elle était comme gelée. Après assez longtemps—je ne pouvais m'empêcher de penser à mon temps avec Jenny—je pu sentir un resserrement dans son abdomen, que j'ai interprété comme un orgasme. Je suis remonté vers elle et je l'ai prise dans mes bras. Elle fit signe de vouloir « donner à son tour ». Je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire. C'était si agréable d'être là, avec elle dans mes bras.

Quand j'écris et je lis ceci, je peux sentir qu'il ya peut-être deux côtés à cette histoire, le côté où je suis un homme doux qui peut juste donner du plaisir—ce qui a toujours été l'homme que je souhaite être (et pendant de nombreuses années la base de cette dimension me manquait, et je l'ai trouvée plus tard, ce qui entre autres m'a inspiré ce site)—et l'homme qui voulait aussi avoir du plaisir, et qui n'était pas capable de l'obtenir, ou peut-être les circonstances n'étaient pas les bonnes. Peut-être ai-je senti que malgré le fait qu'Donna ait eu de nombreuses occasions de dire non—et peut-être n'osait pas dire non—de cette façon—parce que j'avais joué au chat et la souris avec elle—j'avais tout de même été coupable de l'abuser.

Le lendemain, Donna est retourné à Asbury Park et nous n'en avons presque jamais reparlé...

(cacher Donna)

Le temps passe, alors que je vais faire un voyage de découverte dans cet immense pays de taille continentale.

Il ya d'autres relations dans cette période, qui ont eu des débuts passionnants—et parfois, des fins rapides—à propos desquelles vous pouvez lire plus de détails ci-dessous…

Katie (montrer)

Je connaissais Katie de mon premier emploi en tant qu'ingénieur aux États-Unis. Elle était secrétaire. À l'automne 1980, nous devînmes amants et nous vécûmes ensemble pendant quelques mois. Il était prévu à l'origine qu'elle voyage avec moi après que j'aie économisé assez d'argent et acheté une fourgonnette Volkswagen, un « van ».

L'appartement que nous louions était tellement misérable que je choisisais parfois, surtout en été, de dormir dans la camionnette, qui avait un beau lit. Cela me donnait également un avant-goût de ce que cela serait de voyager et d'y vivre.

Katie fut l'une des femmes les plus sonores (sexuellement) que j'ai connues. C'était incroyable d'entendre combien elle pouvait crier quand elle avait des orgasmes !

Une belle nuit d'été nous dormîmes dans la camionnette, et nous fîmes l'amour comme nous en avions l'habitude, ce qui signifie que Katie cria fortement, comme elle en avait l'habitude.

Quand nous avions fini et et que nous étions couchés dans les bras l'un de l'autre, j'ai soudainement remarqué des feux clignotants à l'extérieur, des lumières avec des couleurs très connues : rouge et bleu...

Oui, c'est bien la police, et il semblait qu'ils étaient très proches de nous. Avant que je ne le sache, des coups furent frappés à la porte coulissante avec une demande simultanée forte que l'on ouvre. Je me dépêchai de mettre des vêtements, j'ouvris la porte coulissante et fut salué par un policier qui avait l'air plutôt inquiet. Il nous a demandé ce que nous faisions là. J'ai expliqué que nous vivions juste au coin de la rue (la camionnette était sur un petit morceau de terre qui appartenait à la propriété). Il demanda à regarder à l'intérieur, bien qu'il commençait à réaliser ce qui se passait.

Il nous a ensuite expliqué que la police avait reçu un appel téléphonique au sujet d'une personneque l'on assassinait. J'ai indiqué Katie du doigt pour lui montrer qu'elle était indemne, et j'ai expliqué avec un petit sourire qu'elle avait peut-être été un peu bruyante.

Le policier partit avec une demande (bien-sûr, quand cela vient d'un policier, cela s'appelle un ordre) que nous ne fassions pas quelque chose comme ça de nouveau...

(cacher Katie)

Carry (montrer)

Carry a été une des femmes « importantes » de ma vie. Avec «  femmes importantes », je veux dire soit les femmes qui ont clairement contribué quelque chose de spécial pour moi, ou/et les femmes avec qui j'ai eu une relation plus longue que l'infâme « one-night-stand ». Des relations à plus long terme d'une sorte qui a signifié quelque chose de spécial.

La façon dont j'ai rencontré Carry a été très spéciale. C'était en septembre 1981, je voyageais avec mon van VW blanc de 1972 dans lequel je vivais comme un véritable hippie—bien qu'à cette époque je n'avais pas encore essayé de prendre des drogues, et vous pouvez être déçu quand vous lisez que j'ai seulement essayé une fois. C'est en quelque sorte l'histoire de ma vie : peu importe où j'ai été, je me suis senti à côté de la culture locale. Je l'exprime d'une manière drôle en disant que j'ai été expulsé de France parce que je ne mange pas de la viande et je ne bois pas de vin !

J'étais à la Nouvelle-Orléans, en vélo en ville. J'ai trouvé le bureau d'information touristique, qui était entouré d'une clôture blanche avec un portillon au milieu où les gens pouvaient entrer dans le bâtiment par le jardin.

J'ai verrouillé le vélo d'un côté du portillon et j'ai remarqué qu'il y avait un second cycliste, le meilleur genre, une femme, qui attachait le sien de l'autre côté. Nous ne pouvions presque pas éviter de passer le portillon ensemble, et nous avons commençâmes à parler. Tout comme les gens qui se promènent avec leurs chiens trouvent qu'il est facile de rencontrer d'autres personnes qui ont un chien, les cyclistes, peut-être même encore plus quand ils sont de sexe différent, ont tendance à prêter attention aux autres cyclistes et à commencer une conversation, d'abord sur des sujets cyclistes et peut-être, plus tard, à propos d'autre chose…

Carry était une femme spéciale, à la fois très féminine—elle avait, entre autres, de très longs cheveux roux (c'était assez inhabituel dans les années 1980 aux États-Unis) bien ordonnés en une fine tresse—et pourtant un peu de virilité dans son comportement.

Nous étions clairement très intéressés l'une par l'autre. Après avoir obtenu les informations que nous voulions, nous sommes sortis et avons convenu que je lui rendrait visite à son hôtel le même soir. Je ne me souviens pas si nous avons fait l'amour ce soir-là. Ce dont nous avons convenu fut qu'elle passerait le reste de ses vacances avec moi.

Nous nous rendîmes à un super endroit au sud de la Nouvelle-Orléans, Grand Isle, où nous avons séjourné dans le van sur la plage et nous sommes baignés dans l'eau boueuse qui était aussi chaude que dans une baignoire, et où de petites crevettes nous mordillaient doucement. Autrement, nous faisions l'amour.

(cacher Carry)

Béatrix (montrer)

Février 1984. Je visitai Tempe, en Arizona, où j'avais vécu quelques années auparavant. Donc, je connaissais la ville et je savais où je pourrais trouver un magasin d'aliments naturels, « Gentle Strength » (ne le cherchez pas, il a disparu il ya longtemps...), qui était l'endroit où «  mon genre  »de personnes se rencontraient pour acheter des produits d'épicerie, etc

C'était étrange d'être rétrogradé d'habitant à touriste dans ma « propre » ville !

Quand j'étais prêt à payer pour mes achats, j'ai remarqué que la femme à la caisse semblait gentille. J'avais le temps et elle n'était pas trop occupée—c'était en fin d'après-midi—alors nous pouvions nous permettre de parler un peu plus que si je ne faisais que payer et continuer ma vie. Pour moi, autrement très timide, c'était facile de parler, parce que je pouvais lui dire que j'avais habité ici, et ainsi de suite. Il était évident que nous nous aimions bien depuis le début, drôle comment les choses se produisent parfois...

Nous avons parlé pendant un certain temps, et parce que nous savions que je devais continuer vers la Californie le lendemain, nous devions considérer ce que nous osions faire à propos de la situation.

Elle n'était pas si timide elle-même, et nous nous sommes défiés avec des mots et des suggestions sur ce que nous pourrions faire. Elle devait travailler encore quelques heures. Nous avons fini par nous mettre d'accord pour nous rencontrer au sommet de la « A-Mountain », la petite montagne avec un « A » écrit dessus (A pour l'Université d'État de l'Arizona de Phoenix), après qu'elle eut fini. La montagne était juste derrière le magasin.

J'ai continué avec les tâches du jour, alors que j'attendais avec impatience cette rencontre inhabituelle avec une femme, une nouvelle femme, qui donne toujours des papillons dans l'estomac, autant de possibilités, semble-t-il.

J'ai grimpé la montagne (à cette époque, ils n'y avait pas le chemin facile qui maintenant permet un meilleur accès) et je me suis assis là-haut pour regarder les lumières de la ville et la vie, alors que j'essayais de voir si elle venait.

C'était agréable et chaleureux, et nous fûmes là-haut pendant un bon moment, et nous avons parlé, et nous sommes touchés. Nous avons décidé de passer le reste de la nuit chez elle, non loin du magasin.

Techniquement, ce fut un des « one-night-stands » mentionné ci-dessus, cependant, ça le fut par nécessité : je continuait mon voyage le lendemain. Je me souviens de cette nuit comme l'une des plus belles de ma vie.

Beatrix était du signe des poissons, astrologiquement parlant, et on dit que les poissons et le scorpion peuvent avoir de très belles relations sexuelles. Je le sentais. Nos amours furent très calmes, très fluides. Je me souviens en particulier des heures après que « nous ayons fini », où elle était allongée sur mon épaule, à moitié assoupie tandis que je regardais le grand ventilateur de plafond qui vaguement envoyait de l'air vers nous, et la musique—une flûte zen—qui nous berçait pour nous endormir.

Nous ne nous sommes jamais revus, et c'est une des femmes du passé que j'aimerais revoir.

(cacher Beatrix)

Elena (montrer)

À la fin de 1984 (je vivais encore aux États-Unis à ce moment-là), j'ai voyagé en Europe pendant environ 6 mois. Pendant que j'y étais là, j'ai reçu une lettre de Elena , qui était la copine—en fait la femme—de mon meilleure ami Carl (ils s'étaient mariés pour qu'il soit autorisé à rester aux États-Unis). Cette lettre fut une des lettres que je souhaiterais avoir gardées, afin de pouvoir vérifier si la façon dont je l'avais interprétée à l'époque était réelle.

De la lettre, entre les lignes, j'ai eu une très forte impression que cette femme me voulait. C'était très bouleversant, si bien que lorsque je suis rentré aux États-Unis—je devrais leur rendre visite de toute façon—j'ai décidé d'éxplorer la question. Alors je lui ai demandé si mes soupçons étaient fondés. Et oui, ils l'étaient, me confirma-t-elle !

Oups, là j'avais un problème : une femme qui me voulait, et malheureusement, elle était mariée à mon meilleur ami ! Nous en avons parlé et elle a pensé que nous pouvions « juste » faire ce que nous voulions. Il n'avait pas besoin de le savoir, d'après une recette très populaire qui dit : « Ce qu'ils ne savent pas ne peut pas leur faire de mal !

Ici, je dois admettre, si ce n'est pas déjà évident, que je suis un homme qui a du mal à dire non à une femme qui le veut, surtout quand ça arrive de façon si inattendue !

Je lui ai dit que ce n'était pas acceptable pour moi qu'elle le trompe comme cela. Alors je lui ai dit que si nous devions faire quelque chose ensemble, il devrait le savoir, et il devrait le savoir avant, pas après. Elle n'était pas si chaude concernant cette idée, et elle dû l'accepter parce que je ne voulais pas faire de compromis.

Je me souviens encore clairement de cette balade sur les routes de gravier de l'Arkansas, où il conduisait leur voiture et elle était assise à côté de lui alors que j'étais dans le siège arrière. Alors je lui ai dit que nous avions décidé de faire l'amour ensemble, et qu'il devrait être informé à ce sujet. Je peux voir que cela a dû être difficile pour lui d'avoir à recevoir un tel message qui le rendait totalement impuissant.

Il était si émotionnellement bouleversé qu'il est devenu presque dangereux pour nous trois, étant donné que c'était lui qui conduisait la voiture. Il a crié que si nous le faisions, alors il ne serait plus mon ami.

Je pouvais sentir une clarté distincte à ce sujet : j'étais prêt à accepter cette menace sans la laisser changer ce que je devais faire. Je ne me souviens pas si c'était déjà là ou plus tard que j'ai pensé, bon, si notre amitié vaut quelque chose, alors il reviendra, sinon elle ne valait pas grand-chose.

Il faut aussi dire (à ma défense, peut-être !) que je l'avais connue depuis quelques années, et que je ne pouvais initialement pas la supporter parce qu'elle semblait être volubile et superficielle, et je ne pouvais pas comprendre que Carl, qui est un homme très calme, pussie supporter d'être avec elle !

Quand il a réalisé qu'il ne pouvait pas nous arrêter, il a dit que cela ne se passerait certainement pas chez eux. Nous sommes allés à un beau lac chaud à proximité, où il fut si bon d'être dans l'eau et de faire l'amour !

Que cela en ait valu la peine, c'est une autre histoire. Je n'ai rien entendu de lui pendant environ 6 mois, ce qui était le temps dont il avait besoin pour lécher ses blessures. Leur relation se termina peu de temps après. D'une certaine manière, je sentais aussi que l'épisode les avait aidés à en sortir plus vite, je pouvais presque le considérer comme un service communautaire !

Alors il m'a contacté de nouveau, j'étais en Alaska à ce moment, et nous avons repris notre amitié. Cependant, il y avait de son côté quelque chose qui n'a jamais été guéri, car nous n'avons jamais pu en parler.

Cet épisode a été important pour moi parce qu'il m'a montré que je suis capable d'évaluer par moi-même lesquelles de mes actions sont acceptables et de ne pas laisser les autres en décider pour moi. Et de ne pas oublier l'éthique, bien que certains lecteurs en douteront. Eh bien, c'est sur ma vie que j'écris.

(cacher Elena)

Sonia (montrer)

En automne 1984, Leonard et moi étions sur le chemin de la Reservation Havasupai (une partie légèrement moins connue du Grand Canyon, qui est sous le contrôle de la population indienne locale et qui offre un magnifique spécimen d'une cascade de calcaire, comme celles trouvés aux lacs de Plitvice en Croatie). Leonard conduisait sa camionnette, aussi une VW, comme celle que j'avais, juste un peu plus vieille et en un peu moins bon état.

En route vers l'endroit où le sentier commence, nous nous sommes arrêtés à Flagstaff pour faire des emplettes. Il était tard dans l'année, novembre ou quelque chose comme ça. Juste pour le plaisir, nous sommes allés dans un magasin de seconde main. Par coïncidence, une femme nous tint la porte ouverte quand nous sommes entrés et nous nous sommes tous remarqués les uns les autres. À partir du moment où nous avons vu la femme, ce fut une sorte de compétition entre Leonard et moi pour savoir par qui Sonia était le plus intéressée. Parce qu'elle était clairement intéressée par ces deux hommes qui venaient de loin. Il faut dire que Flagstaff était une petite ville où il ne se passait pas grand-chose. Et nous deux, avec nos cheveux longs, nous ne ressemblions pas aux hommes du cru.

Nous sommes entrés, nous avons regardé un peu alentours, en particulier Sonia et quand nous sommes sortis, nous avons échangé nos numéros de téléphone avec elle, ce que les gens aux États-Unis ont tendance à faire très rapidement, Bien que ça ne soit rarement plus qu'un morceau de papier dans une poche qui sera probablement jeté plus tard.

Puis arriva l'accident...

Il faisait très froid sur le plateau de Coconino, au nord de Flagstaff, alors que nous roulions sur un chemin de terre qui nous conduirait au début du sentier. Et il ferait bientôt sombre.

Nous sommes arrivés à un virage. J'étais assis à côté de Leonard, sa chienne était derrière avec une multitude d'outils ici et là.

Maintenant, je répète que je conduisais le même type de véhicule, ce qui signifie que j'avais eu une bonne idée de ce qui se passait sur le siège du passager.

Je regardais le virage qui approchait, et je commençais à penser—il se pourrait même que mon corps ait été le premier à « penser »—comme suit : « S'il ne ralentit pas, nous ne passerons pas ce virage !

Leonard n'a pas ralenti... et nous n'avons pas passé le virage, du moins pas de la façon dont nous espérions. Leonard a perdu le contrôle du véhicule, qui, comme au ralenti, a effectué un tonneau complet. Pendant cet événement après tout assez court, je pouvais entendre les outils qui commencaient à voler autour de la cabine. La force du virage a ouvert la porte arrière et la chienne a été expulsée à travers l'ouverture avec force, et ses hurlements ont rejoint la mélodie d'accident déjà chaotique.

Notre première grande chance ce jour-là fut que le véhicule a atterri sur ses roues, et toujours sur la route, au lieu de sur le côté ou sur le toit et dans le fossé ! Ensuite, qu'aucun de nous n'avait été blessé. La chienne, cependant, nous pouvions l'entendre geindre 10 à 15 mètres derrière l'endroit où nous nous êtions arrêtés, et à partir de ce moment, Leonard, qui était très attaché à Spirit, fut assez occupé à voir comment la chienne allait.

Je me suis mis en « mode d'évaluation de situation « : je pouvais voir que nous étions dans une situation plutôt précaire—il faisait froid, presque nuit, à de nombreux kilomètres de la « civilisation » et nous avions une chienne blessée.

Sans avoir à en parler, la répartition des tâches fut immédiate : Leonard était avec la chienne alors que je m'informais sur la gravité de la situation.

La première sonnette d'alarme était que je pouvais entendre un son indiquant indubitablement qu'un liquide s'évaporait au contact de quelque chose de chaud. Oui, ça pouvait être que la batterie (dont je savais auparavant qu'était lâche dans le compartiment arrière où le moteur se trouve également). Elle avait évidemment été perforé pendant l'accident et perdait tout son précieux liquide, un dangereux mélange d'eau et d'acide fort.

Heureusement, Leonard avait beaucoup de genres de rubans adhésifs. J'ai pris la batterie et lui ai fait un pansement de ruban adhésif. Elle n'avait pas perdu trop de son liquide vital.

Ensuite, le pare-brise, qui bien qu'il fût encore en une seule pièce, était complètement brisé et avait sauté hors de l'endroit où il devait être. Il pourrait être remis en place et être fixé avec du ruban adhésif. Le toit—ce véhicule était la version appelée « Poptop », c'est-à-dire qu'il a un toit qui peut être relevé pour que quelqu'un puisse dormir là-haut, un toit fait en fibres de verre—avait été déboité et pourrait être attaché de nouveau. La même corde servait également à retenir la porte du conducteur : elle ne pouvait plus être fermée, car l'ensemble du véhicule avait été tordu par l'accident. Sinon, tout allait bien. Des outils, y compris des scies tranchantes très dangereuses, des perceuses et autres, avaient également été jetés par la porte arrière, avec pratiquement tout ce qui s'y trouvait pendant l'accident.

Le prochain moment de tension vint quand j'essayai de redémarrer le moteur. Ce serait crucial pour nos prochaines heures, pour dire le moins. Le moteur n'eut pas besoin d'être trop cajolé et se mit en route presque à la première tentative.

Cela dût être à ce moment—à notre grande surprise—qu'une camionnette est arrivée sur la route de terre. Le chauffeur fut informé de ce qui s'était passé, et quand nous parlâmes de la chienne—elle hurlait tellement qu'il eût été difficile de ne pas remarquer sa présence—l'homme dit, très sobrement, qu'il voyait que la chienne était trop blessée pour survivre et qu'il n'y avait par consésuent aucune raison de la laisser souffrir inutilement. Il est allé chercher son fusil, qui dans cette zone est toujours accroché très visiblement dans la cabine. Il voulait l'achever pour nous !

Leonard ne pouvait pas tolérer l'idée et dit poliment non merci pour l'offre, bien que l'homme ait insisté. La chienne fut sauvé, et c'était bien parce que j'entendis plusieurs mois plus tard que bien qu'elle boite, elle avait bien survécu à l'accident, et continua de vivre pendant quelques années, même.

Finalement, nous étions prêts, et il était évident que le voyage vers Havasupai était annulé pour cette fois. Nous tournâmes le nez vers Flagstaff et commençâmes à geler : c'était la nuit, c'était l'hiver, et le pare-brise n'était pas du tout étanche !

Après tant d'événements passionnants, nous pensâmes qu'il ne serait pas si amusant d'avoir à conduire les 400 km de retour à Phoenix ! Nous nous sommes souvenus que nous avions le numéro de téléphone de cette douce femme à Flagstaff. Eh bien, nous avions juste eu à l'appeler et voir si nous pourrions rester avec elle jusqu'au lendemain, moment auquel nous pourrions mieux envisager le voyage de retour à Phoenix.

Sonia a été surpris d'entendre parler de nous si tard dans la nuit et nous nous excusâmes beaucoup et expliquâmes que c'était une sorte d'urgence. Cependant, il y avait un obstacle de sa part. Elle vivait dans un parc de caravanes où les animaux étaient absolument interdits. Il a fallu beaucoup de paroles douces de la part de Leonard pour la persuader que nous pouvions très discrètement faufiler la pauvre chienne vers l'intérieur, et que nous partirions très tôt le lendemain matin. Elle céda et nous fûmes autorisés à venir, hommes et chienne.

Sonia vivait dans une jolie petite caravane dans un joli petit parc à la périphérie de la ville.

Elle nous offrit du thé et elle nous permit de dormir dans le salon, Leonard avec sa chienne, qui ne se sentait vraiment mal.

Le lendemain, Leonard et moi prirent une chambre dans un motel pour que nous puissions nous détendre un peu et décider de ce que nous allions faire. Leonard emmena la chienne chez un vétérinaire, alors la pire chose était réglée.

Jusque-là, le temps avait été sec, quoique froid. La nuit suivante, il neigea, et je me suis réveillé le lendemain sur un beau paysage, un monde blanc, silencieux. J'aime la neige (j'ai grandi dans le sud de la France, où la neige était un événement rare sur le mont Faron, derrière Toulon).

J'étais tellement excité que je suis sorti. Leonard était toujours endormi. J'ai décidé de me rendre là où Sonia vivait, ce n'était pas une balade trop longue, surtout dans la neige croustillante, vierge.

Quand je suis arrivé près d'où elle habite, j'ai fait le tour de la caravane. J'aurais tout aussi bien pû être pris pour un maraudeur, maintenant que j'y pense. Je regardai la fenêtre de sa chambre, me demandant si elle était réveillée. Au même instant, j'ai eu tellement peur parce que le visage de Sonia est soudainement apparu à la fenêtre. Elle me regarda un peu perplexe, et quand elle me reconnut, elle me fit entrer.

Je peux imaginer que ce fut cette visite qui commença à déterminer lequel de Leonard et moi devait gagner notre compétition pour Sonia. Leonard vint plus tard, et il fut décidé qu'il retournerait à Phoenix seul parce que Sonia et moi avions décidé que je devais restez avec elle...

C'est peut-être un bon endroit pour remarquer ou souligner—si vous ne l'avez pas déjà remarqué—que même si cette section a pour sujet mon histoire sexuelle, elle n'est pourtant pas pleine de scènes érotiques—pornographiques pour certains, plus sur la distinction entre l'érotisme et la pornographie ailleurs sur ce site. C'est différent parce que les circonstances m'ayany mené à une relation ont parfois été aussi excitantes que l'action brute qui en découle. Le sexe—espérons-le—nous l'avons tous essayé. Les rencontres spéciales sont une autre chose.

Cela étant dit, le sexe avec Sonia fut très bon, tant pour le meilleur que pour le pire, de plusieurs façons...

Quelque chose de drôle m'a toujours interpellé depuis ce temps : était-ce parce que Sonia était juive et que j'étais « goy », et donc entre-autres pas circoncis, que Sonia et moi n'avons jamais pratiqué la pénétration, et nous n'en avons jamais parlé. Mon interprétation était que je n'étais pas assez bon pour elle. Je n'étais pas assez « propre ».

Quelque chose de bon en sortit, cependant : à cause de ma relation tendue avec la pénétration, le sexe avec elle était très libérateur. Il y eut beaucoup de léchages mutuels, et quelque chose d'autre que j'ai rarement éprouvé depuis : parfois, nous nous lacérions mutuellement le dos, tellement que nous y laissions des traces sanglantes qui, après avoir fini, faisaient mal. C'était tellement génial !

D'autres circonstances ont fait que notre relation n'a duré que quelques semaines...

(cacher Sonia)

Kim (montrer)

Octobre 1985. J'étais en route de Los Angeles à Boston et je conduisais une camionnette de 12 passagers avec une autre en remorque (j'étais guide touristique, et les véhicules devaient être retournés à la base après la saison). En route, j'ai rendu visite à mon meilleur ami Carl et sa femme Elena, à Hot Springs, Arkansas.

Un après-midi, ils m'ont emmené pour une promenade dans la nature, et une de leurs amies, Kim est venue avec nous. Kim était un scorpion comme moi, et bien que je ne prenne pas l'astrologie comme religion, la vie m'a montré qu'il y a certains des ses aspects qui méritent d'être pris en considération, Certains caractères attirent d'autres personnages. C'est peut-être la raison pour laquelle Kim et moi nous sommes plû presque immédiatement, sans même en parler.

Je me souviens encore si clairement que sur le chemin du retour de la promenade—Kim et moi étions assis sur le siège arrière de la voiture, nous avons parlé de films. À un moment, Kim dit : « As-tu vu Body Heat »—qui est un film érotique fantastique. Je ne sais pas si c'était déjà une partie de notre danse de séduction de son côté. Ma réaction fut immédiate : je lui mis vivement a main sur la cuisse, comme si j'y enfonçais des griffes. Cette nuit, nous étions au lit ensemble.

Le sexe avec Kim fut très brut (sans connotation négative). Ce fut libérateur pour moi d'avoir des relations sexuelles avec une femme qui aimait clairement ça, apparemment une caractéristique des scorpions : ma brève description en est que nous avons une passion pour la vie, la mort, et les excréments.

Kim avait aussi, assez curieusement, une histoire assez difficile, et en portait beaucoup de cicatrices. Notre relation, en partie parce que j'étais quelqu'un qui continuait sa route dans un moment, a duré seulement le temps que j'étais là.

(cacher Kim)

Laura (montrer)

La façon dont j'ai rencontré la mère de mes enfants mérite heureusement d'être dans cette section. Plus parce que notre rencontre fait partie des plus forts « fils rouges » que je vois dans ma vie, quand je regarde dans le rétroviseur...

En juin 1983, j'étais de retour à Phoenix, en Arizona, pour me promener, sans la camionnette, qui m'attendait à San Francisco. Je devais trouver un moyen de transport pour aller l'y chercher.

Les États-Unis offrent un moyen unique de voyager, appelé « Drive Away ». Le concept est simple et nécessite un grand pays pour avoir du sens : Imaginez quelqu'un qui déménage de New York à Los Angeles. Cette personne a une voiture—qui n'en a pas aux États-Unis, surtout parmi ceux qui peuvent se permettre de déménager d'un océan à l'autre—et ne veut pas conduire les près de 5000 km.

La personne contacte un bureau de drive away, lequel trouve quelqu'un qui veut conduire une voiture de New York à Los Angeles. Les conditions sont assez simples : le conducteur a un certain nombre de jours pour effectuer le voyage, un itinéraire particulier qui en théorie doit être suivi, et généralement le premier réservoir de carburant gratuit. Dans les années 80, quand l'essence était si bon marché aux États-Unis, c'était une très bonne manière de voyager. La date limite était assez raisonnable—il ne serait avantageux pour personne de fatiguer la conductrice en la forçant à conduire trop de kilomètres chaque jour—ce qui signifiait qu'il était possible de voir quelque chose du pays (et, si vous osiez dévier de l'itinéraire assigné, comme je l'ai fait, il y avait beaucoup plus à voir !).

Alors je suis allé au bureau de drive away de Phoenix. Devant moi dans la file d'attente, il y avait une femme qui, d'après ce que je pouvais entendre, voulait aussi avoir une voiture pour San Francisco. Je pouvais aussi voir que la femme était du Danemark. J'avais après tout appris quelque bribes de suédois quelques années auparavant (voir la section Jenny), et c'était une assez bonne occasion pour moi de défier ma timidité autrement pathologique envers les femmes. J'ai commencé à lui parler dans mon suédois approximatif et fortement accentué, et j'ai mentionné que nous pourrions trouver une voiture ensemble. C'était facile de lui dire que je vivais ici et que je connaissais beaucoup de beaux endroits en route qu'elle aimerait certainement voir (quand j'ai un bon angle, je peux vraiment me « vendre », ainsi que ce que je peux offrir !).

La femme, Laura, aima l'idée, et nous obtînmes une voiture pour San Francisco. Elle venait d'arriver de Boston avec une autre voiture de drive away, qu'elle avait conduite avec un homme et une autre femme, une française. La française devait continuer avec nous.

J'ai fait de mon mieux pour les impressionner, en particulier Laura, parce qu'il s'est avéré très vite que la française était si ennuyeuse que je ne me rappelle de presque rien la concernant. Bien que nous traversions des paysages très pittoresques, elle dormit la plupart du temps.

C'était assez facile parce que j'étais dans mon élément. Nous quitâmes Phoenix dans l'après-midi. Je les aies emmenées par un petit détour sur les rives du Colorado, où j'ai préparé une de mes spécialités pour elles : un guacamole. Ce fut un grand succès.

Le voyage vers San Francisco fut—pour moi—une visite tout à fait habituelle à plusieurs endroits très beaux que j'étais très heureux de leur montrer (bien que la femme française ait préféré de dormir au lieu de regarder le parc national de Jashua Tree, par exemple !)

À San Francisco, nous nous sommes enfin débarrassés de la française. J'avais dit à Laura que j'allais à Berkeley, l'une des capitales hippies de la Californie, pour récupérer mon véhicule afin de pouvoir continuer vers mon but ultime, Seattle, Washington. Je lui ai offert de venir avec moi parce qu'elle voulait aussi y aller de cette façon. Nous l'avons fait. La française ne nous a pas manqué.

J'étais un peu excité, parce que maintenant j'entreprenais un long voyage seul avec une femme inconnue.

Nous étions le couple le plus étrange que je puisse imaginer : j'étais le hippie français qui vivait dans sa camionnette et qui avait essayé un peu de tout (sauf les substances, faut-il dire, jusqu'à ce point, de toute façon...), et elle était, en plus d'être quelques années plus jeune que moi, tout à fait ignorante du grand monde. Elle appartenait, autant que je l'avais compris, à une sorte de secte, ou du moins dans un contexte étrange, qui avait fait que pour elle, la musique classique était le seul genre de musique digne d'écoute. Je pouvais rapidement voir qu'elle avait beaucoup de préjugés, la plupart d'entre-eux sur des sujets qu'elle ne connaissait pas en premier lieu.

En conséquence, plus nous roulions, plus je faisais de mon mieux pour la provoquer, elle et sa vision très étroite du monde. Quoi que ce soit dont nous parlions, nous étions en désaccord, et ses pensées semblaient toujours revenir aux règles suivant lesquelles elle avait appris à vivre dans sa « secte ». Elle détestait ce nom que j'avais l'habitude d'utiliser pour parler de sa philosophie, l'anthroposophie.

Je me souviens d'un jour où nous étions sur la côte de l'Oregon et nous nous étions arrêtés pour regarder l'océan Pacifique. Il y avait un mur le long de la route, à hauteur d'épaule. J'ai trouvé une vieille clef sur l'asphalte, et je l'ai mis sur le mur en lui disant  : Eh bien, je considère cela comme l'art. Elle n'aivait pas tellement aimé ça.

Notre interaction durant la semaine suivante fut de plus en plus tendue, en raison de nos énormes différences de perspectives et pourtant nous vécûmes quelques situations intéressantes. Au nord de San Francisco, nous sommes allés à la plage autour de Point Reyes et nous nagé parmi les phoques. Je me souviens d'une de nos nombreuses promenades sur la plage où nous étions si en colère l'un contre l'autre que nous avons marché séparément, et la plage ne semblait pas être assez grand pour nous deux.

Et tout le temps, j'étais attiré par elle et probablement elle par moi. Nous avons voyagé pendant deux semaines, avant que quelque chose d'autre n'arrive entre nous, même si nous avons dormi la nuit à côté de l'autre dans la camionnette, où j'ai toujours fait de mon mieux pour ne pas la toucher par erreur.

Ça a fini par arriver une nuit quand nous avions atteint le centre de visiteurs du parc national olympique à Hurricane Ridge sur la péninsule olympique dans l'État de Washington. Il faisait clairement plus froid là-haut que quand nous étions sur la côte. C'est sans doute pour cela que je sentis soudain un pied, le sien, s'approcher du mien dans mon sac de couchage et le toucher. Je n'aurais jamais pris une telle initiative, si conditionné et effrayé que j'étais de mon éducation pour montrer une femme—dont l'opinion sur la question je ne connaissais pas encore—que j'avais un intérêt sexuel pour elle. Et puis j'avais aussi peur d'être rejeté.

Ensuite, nous avons commencé à avoir des relations sexuelles. Après deux semaines de voyage et environ une semaine à venir, bien joué ! Pour ne pas dire que cela facilita notre relation. Nous continuâmes à avoir des opinions différentes sur à peu près tout.

Nous avons voyagé un peu plus ensemble, y compris au nord de Vancouver, à Whistler, où nous avons eu l'occasion de passer une nuit dans une maison très spéciale construite par un architecte assez célèbre. Peu après elle a dû rentrer au Danemark. Contrairement à certaines autres relations qui étaient limitées par des circonstances similaires—par exemple que je devais continuer ma route—nos chemins se sont croisés plus tard, si bien qu'elle a fini par devenir la mère de mes enfants (eh bien, je dois écrire mes deux derniers enfants...).

(cacher Laura)

Bonnie (montrer)

Seattle, Wa est la ville où j'ai vécu le plus longtemps aux États-Unis, et c'est ma ville préférée en Amérique du Nord, juste après Vancouver en Colombie-Britannique, au Canada.

J'étais là-bas au milieu des années 80. À cette époque, je vivais sur la colline de la reine Ann, chez un homme que j'avais rencontré quand j'étais guide touristique.

Juste en bas de la rue de la maison, il y avait un centre culturel où je me suis inscrit pour un cours de Tai Chi, Wu Style.

Nous étions peut-être 6 étudiants, et une de mes collègues, Bonnie, était une jolie petite femme blonde aux cheveux courts. Il s'est avéré très rapidement que nous nous plaisions et la pratique du « Push Hands » avec elle n'aggravait pas la situation. Cela était déjà presque aussi bon que le sexe.

Il ne fallut pas longtemps avant que nous ne devenions plus l'un pour l'autre. La première fois que nous avons couché ensemble, j'avais rampé dans sa chambre à coucher par la fenêtre arrière (elle vivait au rez-de chaussée). Elle avait un chat doux qui pensait que ce genre de comportement était peut-être un peu étrange. Cependant, je fus pardonné par Greta après un certain temps.

(cacher Bonnie)

De relation à relation, il y avait quelque chose qui ne s'améliorait pas : j'étais encore et toujours un éjaculateur précoce. La plupart des femmes étaient très gentilles et l'acceptaient, ce qui n'a pas aidé, parce que peu importe les fins énoncés—« C'est pas grave, nous pouvons faire autre chose »; ou, pire encore : « Je n'ai pas toujours besoin d'avoir un orgasme, ce ne devrait pas être une course », etc...—peu importe ce qu'elles disaient, je savais qu'il y avait quelque chose que je ne pouvais pas faire, et que c'étaient elles qui en souffraient. La croyance que la pénétration faisait partie de l'oppression des femmes ne pouvait pas vraiment servir à grand-chose : je pouvais voir qu'elle ne pouvait pas répondre à mon désir de pouvoir faire l'amour avec une femme correctement !

Un bon livre rassemble la poussière

Voici un petit détail qui, plusieurs années plus tard, s'est avéré très important : à un moment donné dans les années 80, j'ai lu un livre sur le taoïsme, où il était écrit qu'un homme peut contrôler ses éjaculations. Quand je l'ai lu pour la première fois, j'ai pensé qu'il y avait de l'espoir. Et pourtant, peu importe combien j'essayais, je ne pouvais pas le faire parce que je pouvais sentir qu'il y avait une force invincible qui venait de l'intérieur de moi, et qui contrait toute tentative de temporiser l'inévitable. J'étais donc de plus en plus convaincu que mes éjaculations précoces étaient quelque chose avec quoi je devais vivre pour le restant de ma vie.

Un autre « détail » très intéressant est apparu durant la même période : la révélation que j'ai mentionnée auparavant sur cette page...

C'est drôle de voir comment nous pouvons soudainement prendre conscience de quelque chose que nous ne savions pas, et pourtant semble si évident quand nous regardons dans le sobre rétroviseur !

Une grande révélation

Après bien des années, sans aucune circonstance particulière dont je me souvienne, je me suis rendu compte qu'il y avait une raison évidente pour que je n'aimais pas l'odeur du sperme ! Il ne s'agissait de pas moins que du conditionnement. Le conditionnement qui a été associé avec le nom « Pavlov », et ses chiens.

Pavlov, au début des années 1900, amenait des chiens à saliver lorsqu'ils entendaient une cloche, et n'entendaient que la cloche, après leur avoir fait associer le son de la cloche à la présence de nourriture.

J'ai compris que c'était la même chose quand je me masturbais dans ma jeunesse. Il y avait deux choses qui arrivaient toujours en même temps après que j'eus fini l'acte abominable : d'une part la culpabilité et la honte d'avoir défié l'interdiction de ma mère contre la masturbation tombait sur moi, et d'autre part l'odeur du sperme qui venait de sortir de moi emplissait la pièce. J'avais transféré la négativité causée par la culpabilité et la honte à l'odeur du sperme !

Plus loin, je vais décrire comment l'histoire ne s'est pas arrêtée là, et comment j'ai pu transformer une situation plutôt mauvaise en quelque chose de très bénéfique.

Le fait que je sois devenu tellement plus conscient d'un tel détail intime de ma vie sexuelle ne m'aida cependant pas au lit, parce que d'abord, je ne pouvais toujours pas supporter l'odeur du sperme (et je ne l'aime pas tellement aujourd'hui...), et d'autre part parce que j'éjaculais toujours trop tôt. Il faudrait d'autres types de révélations pour me conduire à un endroit où ma vie sexuelle pourrait considérablement s'améliorer.

Un nouveau départ se prépare

Puis, il y a 13-14 ans, vint l'un des tournants les plus importants dans ma vie. Une amie française que j'avais connue depuis de nombreuses années et qui était devenue ma petite amie quelques années auparavant (notre relation était loin d'être facile et en plus nous ne nous voyions pas très souvent car elle vivait en France et moi au Danemark) m'a rendu visite. C'était l'été, et nous empruntâmes une petite maison de campagne à Vejby, dans le nord du Sealand, où nous passâmes une fin de semaine ensemble.

Je devais être prêt à essayer autre chose parce que j'avais décidé que je n'aurais pas d'éjaculations de toute la fin de semaine, ce qui signifiait presque que pour la sécurité, nous ne devrions probablement pas avoir de pénétration...
Voyez mon présent, où l'histoire continue...

Qu'allons-nous faire avec tout ça !

Un nouveau départ est en route

Cette décision fut la cause d'une autre révélation majeure : quelque chose qu'avant dans ma vie j'avais avait appelé de la frustration—c'est-à-dire de finir le sexe sans éjaculer—fut soudainement transformé en le fait d'être en mesure de sentir combien vivant je me sentais, surtout en sentant le désir dans ma bite gorgée de sang toute la fin de semaine ! Nous avons fait l'amour beaucoup, et l'expérience a été très enrichissante pour moi.

Les éjaculations de Sisyphe

Si je fais un pas en arrière et que je réfléchis à ce que mes expériences avaient été jusqu'alors, je pouvais commencer à voir un schéma qui—bien qu'il m'eût été caché pendant toutes ces années—était si clair : un homme qui vient d'éjaculer, bien qu'il se sente rassasié et heureux grâce à tous les produits chimiques merveilleux qui traversent son cerveau—ne se sent pas vraiment bien, parce qu'il n'a plus aucun désir.

Nous les hommes, avons par nature (ou peut-être par la forte pression de la nature !)—parce que notre but est de transmettre quelques millilitres cubes de sperme dans un vagin—une forte envie de le faire. Nous avons probablement été conduits à croire que c'est ainsi que cela doit être, surtout dans une culture où trop peu d'hommes savent que le plaisir orgasmique—qui est fondamentalement ce que nous voulons—ne doit pas nécessairement être accompagné ou suivi d'une éjaculation. Les éjaculations sont contraignantes et inutiles, sauf quand le but avec le sexe estde procréer, ce qui après tout est une partie infinitésimale du temps que nous consacrons au sexe, si vous y pensez bien, sinon, La planète serait beaucoup plus surpeuplée qu'elle ne l'est déjà.

Motivation concrète

Cette fin de semaine m'a donné un nouveau type de motivation, la fameuse carotte : je pouvais commencer à voir du sens dans le fait de ne pas avoir d'éjaculations, parce que je peux effectivement ressentir plus de plaisir du temps pendant lequel je suis excité, et puis je peux passer plus de temps à toucher le corps d'une femme dans un état de désir au lieu de quelquefois—les fois après une éjaculation—où je le fais par devoir envers la femme que ma condition a trahi pour commencer !

Parce qu'il faut mentionner ici qu'à côté d'avoir connu des femmes qui avaient des difficultés à atteindre un orgasme—ou ne pouvaient n'en obtenir qu'un à la fois, entre autres parce qu'elles exprimaient que cela faisait mal « là » si elles continuaient à être touchées après avoir eu un orgasme—m--ou même simplement considéraient que cela suffisait avec un, j'ai aussi eu l'opportunité de connaître des femmes dont la sexualité s'est avérée correspondre à ce que j'avais lu dans certains livres : la sexualité féminine n'est essentiellement limitée que par... la sexualité masculine !

J'ai même découvert que certaines femmes pouvaient, avec suffisamment de la bonne sorte d'attention, passer de « Maintenant ça fait mal ici ! » à « maintenant j'en veux plus ici ! » En d'autres termes, il peut aussi qu'il y ait une partie de conditionnement chez les femmes en ce qui concerne ce que leur corps peut et ne peut pas faire.

Bien que cela puisse être impopulaire à dire dans certains cercles, je suis convaincu que toute femme qui réussit à utiliser son clitoris avec diligence, se rendra compte qu'il est capable de lui donner du plaisir coup après coup !

Une connaissance basée sur l'expérience

Par conséquent, il est très évident pour moi que mon exploration de ma propre sexualité et celle des femmes qui y sont impliquées est la base pour pouvoir présenter ce matériel.

La partie la plus importante (est-ce que la partie la plus importante d'un iceberg est la partie que nous pouvons voir juste parce qu'elle est visible et près de nous !) de mon processus a commencé il ya plus de 12 ans, pendant ma relation avec Rianna.

Rianna

La chose la plus curieuse au sujet de ma relation avec Rianna—en particulier compte tenu de combien cette relation m'a appris—est que Rianna n'était pas le genre de personne dont j'aurais pu rêver. Vous savez, une femme très consciente qui aurait pu me montrer le chemin, une sorte de mentor. Non, elle était une femme ordinaire, normale, si tant est que cela veule dire quelque chose. Le plus important fut que Rianna était sans aucun doute entièrement motivée par le sexe. Si j'écrivais « obsédée », cela semblerait négatif. Elle voulait tout simplement avoir des rapports sexuels autant que possible, et la meilleure chose pour elle était justement... la pénétration, qui était exactement où j'étais le plus sensible. Ma sensibilité n'était en fait pas seulement au sujet de mon incapacité à contrôler mes éjaculations, non, il y avait aussi un deuxième facteur, le facteur dont Rianna a réussi à me guérir de : après toutes ces années, Je ne savais pas encore si c'était acceptable que je voulusse avoir des rapports sexuels avec une femme, parce que la voix de ma mère me poursuivait encore avec ses vieilles paroles : « Tu ne devrais pas ! », « C'est un manque de respect ! », « C'est presque un viol ! », et ainsi de suite. Même si je n'y pensais pas tant, la voix était là, et cela me touchait. Je me demande combien cela a également influencé ma performance, et peut-être en partie causé le fait que j'ai eu des éjaculations précoces...

Déprogrammation

Le conditionnement peut se passer dans les deux sens, heureusement. En étant confronté avec une femme qui voulait absolument toujours avoir des relations sexuelles, je ne pouvais que finir par accepter que ça devait être ok !

Cela signifiait que nous fîmes beaucoup l'amour. Et parce que j'étais à nouveau motivé pour essayer de m'occuper du sujet des éjaculations, j'ai eu la chance d'essayer encore et encore. Avec une part de culpabilité décroissante concernant le sexe et la pénétration, j'ai eu plus d'énergie. Et Rianna était mon canot de sauvetage : elle était si disposée et dévouée.

Comme les fois où j'avais essayé avant, je pouvais sentir qu'il semble être presque impossible de contrôler les éjaculations. Cela m'a aidé de savoir que Rianna comprenait mes raisons de vouloir ce changement, alors nous étions ensemble dans ce processus.

Je repris le livre que j'avais ignoré depuis tant d'années. Là, il était écrit que cela devrait être relativement facile d'atteindre mon but, en utilisant quelques exercices « simples », y compris des exercices du plancher pelvien. J'ai vu que le livre sous-estimait combien c'était était difficile—peut-être parce que je n'étais un mauvais élève, ou trop paresseux, ou pas assez motivé, autant de critiques de soi-même...

Une des façons dont le livre recommandait de me stimuler—avec la masturbation ontrôlée—aussi près que je pouvais m'approcher, sans touttefois l'atteindre, du fameux « point de non-retour », le point où l'éjaculation ne peut plus être arrêtée, car la nature prend le relais.

C'est peut-être à cause de mon histoire de masturbation que je n'aimai pas tant cette méthode. J'ai préféré essayer de faire l'amour avec Rianna aussi longtemps que je pouvais et essayer tout ce que je pouvais pour empêcher le sperme de jaillir de moi. J'ai/nous avons gardé un oeil sur les développements. Il y eut de nombreux « accidents » en cours de route, et chaque fois que j'ai eu une éjaculation, c'était comme remettre le compteur à zéro pour recommencer au début, parce que le travail difficile était de sentir le sexe quand j'étais très excité. C'est au cours de ce processus que je suis devenu plus conscient du cercle vicieux dans lequel les hommes sont pris au piège sans le réaliser, où nous sommes excités, avons des rapports sexuels, éjaculons, retombons tout en bas et commençons à zéro à chaque fois.

Sevrage des éjaculations

Après quelques années de ce type de régime—du sexe, du sexe et encore du sexe, une grande partie par pénétration—j'ai commencé à sentir que peut-être je n'avais pas autant d'éjaculations que je pensais en avoir. L'impression était la même, avec peut-être la petite différence—en fait une grande différence qui était très révélatrice : j'avais de plus en plus d'appétit pour le sexe, plus que jamais auparavant dans ma vie.

Rianna était d'une telle utilité que parfois, après une pénétration, elle s'enfouissait un doigt dans le vagin, le sentait et disait : « Non, pas de sperme ici ! », Même si j'étais souvent convaincu du fait que j'avait eu une éjaculation ! J'ai été étonné de la façon dont les schémas tiennent, et combien peu je pouvais remarquer ce qui se passait dans mon propre corps. D'autre part, après tant d'années passées à ressentir les mêmes sentiments—surtout à propos de quelque chose de si... sensible que la phase finale de la pénétration—il n'était peut-être pas surprenant que j'attende des preuves plus concrètes que je pouvais soudain quelque chose que j'avais accepté de ne pas pouvoir, et croyais que je ne pourrais jamais faire !

J'ai obtenu une preuve indirecte qu'il devait y avoir un changement, en raison de mon désir croissant qui apparaissait de deux manières connexes : d'une part, j'étais moins « légèrement déprimé » après le sexe—pas étonnant là, quand nous avons vu que la chute est causée par une éjaculation, pas un orgasme !—ce qui signifie que je pouvais sentir l'énergie dans mon corps, et surtout dans mon sexe; Et d'autre part—ce qui est en fait une extension logique de la première indication—quand je voulais faire l'amour de nouveau beaucoup plus rapidement que je ne le faisais dans le passé.

Vous pouvez lire la dernière partie de mon histoire sexuelle dans la section suivante, « Et maintenant quoi », où vous obtiendrez une explication pour cette distribution...

Oui, nous sommes arrivés si loin, et qu'allons-nous faire de toutes ces connaissances ! Nous y arriverons dans un moment...

Le contenu de cette section est une continuation directe de la précédente—c'est-à-dire mon histoire sexuelle personnelle&mdash ;afin d'éviter les confusions. La raison en est—comme je viens de le mentionner dans l'introduction de la section précédente—que je ne peux pas imaginer comment quelqu'un peut dire ou écrire quelque chose de crédible—et surtout sur une question aussi importante et sensible que la sexualité—sans impliquer leur propre expérience.

Le niveau d'engagement est crucial

Je ne l'ai pas mentionné auparavant, même si cela est également écrite dans les livres les plus cohérents et les plus sérieux sur un processus comme celui-ci : l'un des principaux obstacles pour un homme qui veut commencer ce processus est qu'il doit s'engager à 100% à se passer d'orgasmes pendant un certain temps. Tant que les orgasmes sont associés à des éjaculations, l'homme finit souvent dans le cercle vicieux de « remise à zéro », comme je l'ai décrit précédemment. Par conséquent, les éjaculations ainsi que les orgasmes doivent être évités, quelque chose que la plupart des hommes ne sont pas prêts à considérer parce que nous les hommes sommes tellement attachés à cet aspect de notre jouissance sexuelle.

Les hommes qui n'ont pas essayé de retenir leurs éjaculations ne savent pas qu'à long terme, il ya beaucoup plus de jouissance à retirer de la sexualité, juste en apprenant à contrôler les éjaculations ou même à faire sans elles, sauf pour ce qu'elles sont censées être utilisées : la reproduction.

Le gain est donc beaucoup plus de jouissance et même de façon permanente, c'est-à-dire que nous pouvons garder notre endurance sexuelle pendant plus d'années que les hommes qui généralement se fatiguent avec l'âge, en raison d'éjaculations (voir la section sur les statistiques...).

Évitez les éjaculations, êtes-vous fou, les hommes diront !

Je peux vous imaginer, lecteur masculin, lisant ceci—peut-être pour la première fois—et vous devez penser que je suis fou ou que j'appartiens à une sorte de secte, parce que vous savezque vos éjaculations sontparmi les meilleures choses que vous ayez ! Et je peux vous dire que je ressens beaucoup plus de plaisir dans ma sexualité aujourd'hui que je ne le faisais avant, et les éjaculations ne me manquent certainement pas. Tout ce qu'il faut, c'est croire que quelque chose que vous ne saviez pas peut fonctionner beaucoup mieux que tout ce dont vous pensiez que c'étaitla seule façon.

... Et même les femmes !

La question peut, curieusement, être aussi difficile à traiter quand il s'agit de parler aux femmes, parce que beaucoup de femmes trouvent aussi l'id ée de faire sans—ou tout du moins de réduire—les éjaculations totalement folle, parce qu'elles ont été conditionnées à presque adorer des épanchements de sperme. Est-ce une coïncidence que l'une des branches apparemment les plus populaires de la pornographie (je dois admettre que ma connaissance des films porno est très limitée parce que je pense que le film porno moyen est indigne et surtout ennuyeux, voir plus dans la section « Le sexe dans les Media« ) consiste précisément à montrer combien de semence peut être versée sur une femme—sur le visage, sur les seins, sur tout le corps—par autant d'hommes que possible simultanément. Il est également connu qu'une femme aime sentir une éjaculation dans son vagin. Certains disent même qu'il devrait être sain pour une femme d'obtenir la semence dans son vagin. En outre, certaines femmes expriment qu'elles se trouvent attrayantes quand elles peuvent obtenir d'un homme qu'il éjaculer. Un autre résultat d'une « éducation » complète des femmes, ou devrait-on l'appeler « lavage de cerveau »…

Si ces femmes savaient combien chaque éjaculation leur « coûte », pas seulement aux hommes, elles pourraient avoir une opinion différente à ce sujet (ce qui exigerait un conditionnement inverse). Et ici, nous revenons à certains des sujets que nous avons examinés sous « Anatomie et physiologie » et « Histoire », à savoir que les femmes ont été conditionnées pour adapter leur sexualité (vers le bas) au niveau de celui des hommes, et donc renoncent sans le savoir à beaucoup de jouissance.

Nature contre Culture

Il est presque toujours difficile de distinguer ce qui vient de la nature et ce qui vient de la culture. Par exemple, est-ce plus la nature ou la culture qui détermine si un être humain devient un génie mathématique ou un meurtrier en masse (bien que certains puissent être les deux) ?

Il m'est apparu récemment que la sexualité est réellement un domaine où la différence est très claire : la sexualité masculine « traditionnelle »—c'est-à-dire la sexualité où les éjaculations de l'homme sont le but ultime—appartient clairement à la « Nature », car comme nous l'avons déjà décrit ici, la fonction principale des hommes—du point de vue de la Nature—est de répandre leurs gènes, et dans ce but, les éjaculations sont de la plus grande importance.

Les hommes « Nature » pataugent dans les éjaculations

De cette façon, on peut dire que les hommes qui se concentrent sur les éjaculations dans leur sexualité sont... des hommes « Nature » parce qu'ils suivent—aveuglément—l'appel de la nature.

Avant que nous ne parlions des hommes non-« Nature », c'est à dire des hommes « Culture », voyons quelle est la distinction entre une femme « Nature » et une femme « Culture » en termes de sexualité !

Les femmes ont plus de « Culture » inhérente dans leur sexualité

C'est en effet un peu plus difficile à distinguer, parce que chez une femme, la jouissance sexuelle est séparée de la part de la Nature, à savoir la reproduction: une femme « Nature » n'a même pas besoin d'éprouver du plaisir pour remplir son devoir envers la nature ! Peut-être cela explique-t-il en particulier que, historiquement, il n'est pas si longtemps que le plaisir sexuel d'une femme a été accepté comme un fait ! Il semble que les femmes soient construites de manière à leur donner plus de possibilités de rencontrer la sexualité d'un point de vue culturel, surtout parce que l'utilité de la femme en ce qui concerne le plan directeur de la nature se termine à la ménopause. Et nous savons que pour les femmes, la sexualité pour le plaisir n'a pas besoin d'arrêter ou même de diminuer après la ménopause.

Qu'est-ce alors qui caractérise l'homme « Culture « ?

Eh bien, si vous avez lu jusqu'ici, vous ne pouvez pas être en doute sur ce que ma réponse à cette question est, pouvez-vous ! Oui, je suis un homme qui a appris que les éjaculations sont principalement quelque chose qui est réservé à la procréation—le domaine de la Nature—et qu'il n'est donc pas surprenant que leur (sur)utilisation à d'autres fins peut avoir des effets secondaires indésirables lorsque l'énergie de vie est prise en considération.

L'évidence se montre

Tout cela a été si évident pour moi dans mon processus qui a commencé il ya plus de 13 ans. Soudain, cela s'est mis en place. Je ne pouvais finalement plus me raconter des histoires en pensant que ce que je ressentais après chaque éjaculation—l'état un peu dépressif qui envahit un homme quand les bons produits chimiques se dissipent—n'était « que » un effet secondaire malheureux que je devais « juste » ignorer et me concentrer sur la prochaine fois, après des heures, des jours—et bientôt des semaines avec l'âge—où je pourrais de nouveau fourrer ma bite en chaleur dans un vagin, une bouche, ou tout autre endroit où je pourrais encore obtenir ma prochaine éjaculation pour de nouveau tomber dans le trou noir, Comme Sisyphe, condamné à rouler encore et encore ma bite pour pouvoir la vider, et recommencer.

Je m'attends à ce que pas peu d'hommes—par cela je veux dire beaucoup—, en lisant ceci, objecteront que j'exagère, que ce n'est pas si mal d'avoir eu une éjaculation, que je dois être soit un fanatique, soit un homme avec trop peu d'endurance sexuelle. Alors, lisez ce qui suit !

Même les Romains le savaient

Comment se fait-il qu'il y ait déjà, depuis l'époque romaine, une expression qui dit : « Post coitum omne animal triste », qui signifie: « Après le coït, tout animal est triste « ! Et j'ose exprimer les trois hypothèses suivantes : par « animal », les romains voulaient dire les humains ; par les humains, ils pensaient probablement les hommes—parce que nous savons combien peu de femmes ont été prises en compte au cours de l'histoire—et, surtout, par « le coït », ils ont probablement voulu parler de sa fin habituelle, l'éjaculation !

Je me suis rendu compte de tant de choses durant mon temps avec Rianna

Rianna est partie

Que dire de ma relation avec Rianna ?

  • Pour limiter mes éjaculations dans les deux premières années de notre relation, nous avions eu un drôle d'accord disant que j'étais autorisé à avoir des éjaculations seulement lorsque Rianna avait ses menstruations. J'aime les bains de sang par pénétration ;-) Après ces deux années environ, je me suis engagé à ne plus avoir d'éjaculations du tout (ce qui n'était pas si difficile à décider—bien que difficile à respecter—parce que je pouvais voir combien plus de plaisir j'avais sans elles et combien elles me coûtaient quand elles survenaient).
  • Après 5 ans (cce fut la durée de ma relation avec Rianna), j'étais devenu un homme complètement différent : je pouvais progressivement contrôler mes éjaculations de plus en plus (« progressivement » est un mot important ici et par la suite, parce que je peux encore sentir des changements—des améliorations—dans ma capacité à avoir des relations sexuelles).
  • Comme un effet secondaire du fait d'avoir beaucoup moins d'éjaculations, je pouvais faire l'amour beaucoup plus que jamais auparavant dans ma vie. J'ai vaguement calculé ce qui suit : J'ai probablement fait plus l'amour avec Rianna qu'avec toutes les femmes que j'ai connues avant elle ait mises ensemble ! J'avais la cinquantaine, un moment où il est généralement supposé que la vie sexuelle d'un homme décline, et pourtant je faisais probablement plus l'amour que mon fils dans la vingtaine !

Le dernier point que je vais mentionner—ce qui est probablement la raison pour laquelle notre relation s'est terminée—est que Rianna ne pouvait pas avoir d'orgasmes par pénétration, et quand la pénétration était soudainement quelque chose que je pouvais faire avec succès, j'ai exprimé mon désir de pouvoir essayer avec une femme qui pourrait avoir des orgasmes de cette façon.

(Dans les relations antérieures, quand j'étais fatigué d'une femme, ou si je voulais quelque chose qu'elle ne pouvait pas m'offrir, je faisais tout ce que je pouvais, une partie inconsciemment, pour la faire me quitter, parce que je n'avais pas les tripes de sortir de la relation moi-même).

En ce qui concerne Rianna, je pouvais ressentir quelque chose de nouveau dans ma façon d'être : au lieu de « me débarrasser » d'elle, je pouvais soudain envisager la possibilité de continuer à avoir une relation avec elle—je l'aimais beaucoup—et d'essayer ce que je voulais avec un autre femme. À un moment donné, il semblait même que Rianna—qui m'aimait aussi beaucoup—pouvait voir que ceci, qui est autrement une suggestion plutôt inhabituelle dans notre culture, avait du sens. Elle m'a dit que oui, peut-être que cela aurait un sens, car alors je pourrais obtenir ce que je voulais, et elle n'aurait pas à entendre mes plaintes et continuer à jouir du sexe avec moi. J'aurais été très heureux si cela avait été possible.

Et pourtant, Rianna ne put pas laisser aller l'idée de « l'amour unique », comme la plupart des gens dans notre culture, donc elle me quitta.

Rianna a choisi de disparaître entièrement de ma vie. Même si elle a été une des femmes les plus importantes de ma vie, nous n'avons eu presque aucun contact dans les années qui se sont écoulées depuis qu'elle m'a quitté au printemps 2009.

Avec le recul, je pouvais voir que notre relation avait déjà pris fin un an avant qu'elle ne me quitte. En fait, la date exacte—dont je ne me souviens pas—doit avoir été le jour où elle a eu trois orgasmes de suite, ce qui fut le plus grand nombre que nous ayions obtenu ensemble (plus sur le nombre d'orgasmes plus tard...). Plus tard, j'ai interprété cela comme un signe qu'elle avait déjà perdu son intérêt parce que sinon—comme je l'ai vu depuis avec Jane et Anna—sa sexualité aurait continué à évoluer, y compris sous la forme d'orgasmes plus nombreux et plus forts (plus sur le nombre d'orgasmes plus tard...).

Mon présent proche

Quelques mois plus tard, j'ai commencé mes relations avec mes deux copines actuelles, Janeet Anna.

Jane (montrer)

Jane et moi nous sommes rencontrés sur un site de rencontres, rien d'inhabituel à ce sujet. Elle m'a contacté, au cours de l'été 2009, il ya plus de 7 ans au moment de la rédaction. Nous nous sommes écrit pendant quelques mois (elle est psychologue, donc elle devrait juste vérifier si j'étais « pour de vrai » et pas un homme qui finirait par lui faire du mal, ce qui est difficile à savoir quand le premier contact se produit sur Internet).

Après que nous eussions écrit siffisament, il est devenu évident pour nous que le temps était venu de nous rencontrer dans la vie réelle. J'ai alors suggéré une façon de nous rencontrer plutôt inhabituelle (et en fait a été « recyclée » d'une relation précédente très courte au cours de laquelle je n'avais pas réussi à mener l'idée au bout) : Je lui ai envoyé une description de ce qui se passerait pendant notre première rencontre. Cela impliquait, entre autres, que nous et elle ayions les yeux bandés quand j'entrerais dans son appartement (où je ne l'avais jamais mis les pieds avant) et qu'elle m'attendrait dans son lit. Je devais « juste » m'allonger à côté d'elle, puis nous verrions ce qui se passerait.

C'était à la fois très titillant, et pourrait sembler potentiellement dangereux—« Imagines-toi s'il avait été un psychopathe, il aurait pu te couper la gorge ! »—comme certaines personnes qui n'ont pas tant de confiance, ni en elles-mêmes ni en les autres, lui ont dit plus tard.

Cette première rencontre inoubliable aboutit à du sexe, bien sûr, puis nous avons pu enlever les bandeaux de nos yeux, et nous sommes devenus amants.

(cacher Jane)

Anna (montrer)

J'ai rencontré Anna à la danse, dans une classe où j'aidais le professeur, et elle était débutante, en avril 2008.

Au cours de l'année suivante, après quelques mois, alors que ma relation avec Riannaempirait, Anna et moi avons commencé à danser ensemble de plus en plus. Rianna avait été ma partenaire de danse principale pendant les cinq ans depuis que j'avais commencé à danser la salsa (Rianna avait commencé deux mois après moi).

En été l'année de suivante, 2009, c'est-à-dire alors que j'avais aussi commencé à être en contact avec Jane en ligne, Anna et moi commençâmes à parler de questions « importantes ». Nous prîmes entre-autres l'habitude de passer de plus en plus de temps à parler dans sa voiture après la salsa.

Anna s'est ouverte peu à peu au sujet de ses problèmes dans la vie, et j'ai aussi parlé des miens. Il s'est avéré qu'Anna était très intéressée par le sexe (pas dit d'une manière négative, je pourrais aussi bien avoir écrit que le sexe était très important pour elle et l'avait été depuis longtemps dans sa vie).

Comme je l'avais vu auparavant dans ma vie—je pourrais aussi bien l'appeler une partie de mon ancien schéma de rencontres de femmes d'un endroit où j'avais peur d'être rejeté et donc essayais de compenser en montrant mon intelligence—ce fut une longue période durant laquelle nous nous sommes rapprochés de plus en plus afin de construire de la confiance, afin que nous puissions tous deux croire que l'autre ne serait pas une autre personne qui nous ferait du mal, et ainsi de suite. Un peu comme processus « Petit Prince«  que j'avais eu avec Jennytant d'années avant...

Le dernier jour d'août 2009, Anna m'a rendu visite après avoir parlé beaucoup au téléphone la veille. Nous avions atteint un endroit où je pouvais clairement sentir la tension sexuelle entre nous. Je ne savais toujours pas si c'était réciproque. Oui, je savais qu'elle devait être réciproque, la question était tout simplement de savoir si elle oserait se lancer dans une nouvelle expérience.

À cette époque, grâce à Rianna, j'étais beaucoup plus serein qu'avant sur la façon dont le sexe était souhaitable, ce qui faisait que je le voyait maintenant comme quelque chose de très naturel entre deux personnes qui toutes les deux le désirent !

Au cours des derniers jours précédents, j'avais dit à Anna que oui, j'aimerais beaucoup aller au lit avec elle ! Et que cela devrait bien sûr aussi être quelque chose qu'elle voulait.

Nous sommes donc chez moi, tard dans la nuit, et Anna et moi parlons dans la cuisine et buvons du thé.

Je lui ai offert une expérience : nous pouvions nous allonger dans mon lit sans vêtements, et elle pourrait sentir ce qu'elle ressentait. J'étais très clair sur ma capacité à me contrôler en contact physique très étroit avec une femme lorsque le sexe n'était pas nécessairement une option sûre. J'en avais fait l'expérience avant. Et juste le fait de sentir le corps d'une femme est, après tout, une expérience agréable.

Anna hésita et accepta l'offre. Nous nous sommes allongés en « cuillères » et je l'ai tenue dans mes bras. Je lui ai caressé le dos, et je pouvais sentir son corps trembler. Peu de temps après, elle m'a « attaqué » et voulait avoir des rapports sexuels. Là nous sommes devenus amants !

(cacher Anna)

Deux petites amies... Oups !

Le destin fut tel qu'à deux semaines d'intervalle, j'ai commencé une relation avec deux femmes. La relation avec Anna a commencé comme une surprise, parce que je n'avais pas prévu que nous finirions par faire l'amour cette nuit-là. Cela signifiait que j'étais pris au piège par rapport à mon sens de l'éthique, qui dit que l'amante courante doit être informée avant qu'une nouvelle relation ne commence et la nouvelle doit naturellement connaître l'existence de l'amante courante. Je suis resté coincé avec cela pendant un peu plus d'une journée parce qu'il n'y avait pas eu ce genre de transparence concernant la situation.

Le lendemain, mardi, j'ai rencontré Jane à la gare principale et nous avons pris le bus pour aller chez moi. Au cours du voyage, je lui ai dit qu'il y avait quelque chose qu'elle avait besoin d'entendre et de prendre une décision : j'avais couché avec Anna et je voulait aussi avoir une relation avec elle (si elle aussi le voulait quand elle aurait entendu parler de Jane), et non , Cela ne signifiait pas—comme c'est habituellement le cas dans le monde « traditionnel »—qu'elle et moi ne serions plus amants. Au contraire, cela signifiait qu'elle devait décider si elle pouvait/voulait tolérer d'être dans une relation ouverte où j'avais deux amantes...

Janeet moi nous souvenons encore de ce qui se passa en elle à ce moment-là (elle m'en a parlé plus tard) : elle regarda où se trouvait le bus—entre l'hôtel de ville et les lacs—et se demanda si elle devrait descendre au prochain arrêt. Elle choisit de ne pas le faire, et à partir de ce moment, elle a appris à vivre avec le fait que j'avais une autre petite amie.

Il me restait à entreprendre la même explication avec Anna, et je m'en suis occupé le plus vite possible, c'est-à-dire quand je l'ai revue le lendemain. Ici, j'ai également obtenu un accord, même si ce ne fut pas facile d'y arriver.

Comme vous vous en souvenez peut-être au sujet de l'histoire d'Elena, il est important pour moi d'être honnête et de ne pas tricher avec les gens. Par conséquent, j'ai été très contrarié qu'il y ait eu cette période, bien que très courte, où il semblait que je cachais des informations importantes pour mes deux copines.

Les 7 ans les plus enrichissants de ma vie

Donc j'ai été avec deux femmes depuis plus de 7 ans maintenant. Ce que cela m'a m'a apporté... et à elles, et comment cela peut être utilisé comme indices pour une suggestion sur une meilleure façon d'avoir des relations sexuelles que ce que la culture habituelle offre, vous pouvez lire ci-dessous...

La récompense se montre

Cela a été un processus très excitant pour nous trois, où nous avons vu des résultats tangibles sous la forme d'une vision différente de la sexualité. Vous avez déjà lu les ingrédients principaux, à savoir, entre autres, la nécessité de détourner l'attention de la jouissance de l'homme—sous la forme d'une course après les éjaculations comme objectif ultime de la sexualité—vers l'expérience de la femme et son plaisir, qui d'après le côté physiologique est beaucoup plus riche que celui de l'homme (à moins ou jusqu'à ce que l'homme se soit entrainé sufifsament pour avoir accès à ce qui vient naturellement pour la femme).

Au cours des sept dernières années et quelque, j'ai vu la sexualité de Janeet d'Anna se développer de façon marquée, d'une manière qui je ne pense pas serait arrivé si nous avions eu une relation basée sur le modèle standard.

Plus précisément, elles ont été en mesure d'éprouver des orgasmes plus nombreux et plus forts.

Jouissance et orgasmes (montrer)

Ici, nous insérons une parenthèse pour considérer quelque chose de très important quand nous parlons de sexe : qu'est-ce que la jouissance et que sont les orgasmes ?

Qu'est la jouissance du côté de la nature ?

Grâce à la science, nous sommes devenus si intelligents dans de nombreux domaines. Cependant, il semble que nous ne sommes pas si bons pour définir ou décrire ce que la jouissance est vraiment, et encore moins ce que les orgasmes sont !

Si nous examinons de nouveau ce qu'est le plan de la nature pour nous—et cela s'applique à tous les êtres vivants—il est très facile de répondre à la question de la jouissance : nous ne sommes guère que des « sacs de gènes » dont le but est de répandre ces derniers afin que notre espèce puisse continuer à exister. Nous, en tant qu'individus, ne sommes pas aussi importants, même si cela peut être difficile à accepter pour nous. Vu sous cet angle, la jouissance n'est guère plus qu'un outil pour un but précis, car si nous devons être dans des conditions optimales pour nous propager, il vaut mieux que nous nous sentions bien :!

« Se sentir bien » n'est pas si loin de « jouissance », n'est-ce pas ! La jouissance, à ce stage, pourrait bien être ... de jouir d'être allongé au soleil pendant une chaude journée d'été, ou tout simplement de manger un bon repas, ou nous adonner à l'une des nombreuses autres activités qui nous rendent heureux.

la jouissance dans un sens sexuel est quelque chose de spécial, cependant. La jouissance fournie par le fait d'être au soleil correspond à notre besoin de vitamine D ; le fait d'aimer un bon repas correspond à nos besoins nutritionnels. Le plaisir sexuel pourrait presque être considéré comme une sorte de « leurre » pour nous motiver à faire quelque chose dont nous ne savons pas nécessairement ce que c'est—les gens des temps anciens ne savaient peut-être pas qu'il y a un lien entre le sexe et la procréation. Par conséquent, ils devaient être motivés par quelque chose de très puissant, comme la perspective de la jouissance avant de se livrer à des rapports sexuels.

Nous savons que les êtres humains sont presque uniques avec leur capacité à vouloir avoir des rapports sexuels à tout moment, même en dehors de la « période œstrale », alors que la plupart des autres mammifères femelles n'ont « envie de sexe » que quand elles peuvent concevoir.

Parce que je crois que la culture « dominante » est très confuse concernant la sexualité et, par conséquent, la jouissance, je trouve très peu d'aide dans ce que les autres disent sur ce sujet. Je vais donc de nouveau utiliser ma propre expérience.

Qu'est-ce que la jouissance et que signifient les orgasmes pour moi ?

Quand il s'agit d'écrire sur mon passé, je me rends compte que je ne suis pas en mesure de savoir si ce dont je me souviens est ce qui s'est vraiment passé, principalement pour deux raisons :

La mémoire peut tromper

Tout d'abord, ma mémoire peut échouer et déformer ce dont je me souviens, à la fois parce que je ne me souviens pas correctement, et parce que j'ai oublié certains événements, ou je ne m'en rappelle que sélectivement. Ceci est clair en considérant ce que je saisque j'ai oublié (par exemple, je peux voir un film j'avais oublié, ou quelque chose que j'ai appris pendant ma formation et que je ne sais plus, tel que l'intégrale de sin2x/cosx ou la valeur de la constante d'Avogadro).

Deuxièmement, certains événements—particulièrement forts et reliés—qui se sont produits plus tard affectent mes souvenirs, les colorent ou, dans certains cas, les remplacent presque par de nouveaux (par exemple, l'état de la Pennsylvanie m'avait semblé énorme la première fois que j'y avais fait de l'auto-stop en 1980, et quelques années plus tard, après que je fus allé dans la plupart des autres états, j'avais été surpris de réaliser que la Pennsylvanie est réellement très petite...)

Un autre exemple important est : comment puis-je me souvenir exactement de comment c'était de croire au Père Noël quand j'était enfant, maintenant que cela fait en plus tellement longtemps que ce mensonge que mes parents m'ont dit à l'époque—et que je croyais, parce que je leur ai fait confiance—a été révélé ?

Ce sujet est très pertinent quand il s'agit de me rappeler de ce que ma relation avec la jouissance (sexuelle) et les orgasmes a été dans le passé. Cela dit, je vais essayer …

Ma jouissance sexuelle à l'époque

Je vais maintenant me concentrer uniquement sur la jouissance sexuelle (j'aime me coucher au soleil, et le sexe est beaucoup plus intéressant...)

La jouissance est un sentiment dans le corps et dans l'esprit—nous ne devons pas oublier ici que tousnos sens finissent par se terminer par des produits chimiques dans notre cerveau, ce qui estce dont nous faisons l'expérience.

Si j'essaie d'être strict, il est difficile de distinguer mon expérience personnelle de la manière dont « l'appel de la nature » m'influence ! Je sais que beaucoup de lecteurs préfèrent se leurrer en pensant qu'il ya quelque chose de spécial concernant des concepts tels que « l'amour » et beaucoup croient que tomber amoureux est quelque chose de spécial, personnellement. Je ne suis pas si sûr moi-même...

La seule forme d'amour dont je suis sûr sans aucun doute est l'amour (malheureusement souvent aveugle et à vie malgré les trahisons) qu'un enfant ressent pour son ou ses parents...

J'ai toujours été fortement attiré par les femmes et le sexe.

Dans le passé, mq jouissance a été conditionnée par plusieurs facteurs :

  • Combien, ou, à mon avis, combien peu ! d'occasions j'ai eu d'être avec une femme avec la possibilité d'avoir des rapports sexuels ;
  • Mon problème avec les éjaculations précoces ;
  • Et, enfin, cependant pas des moindres, quelque chose dont j'ai pris conscience plus tard : j'étais pris dans un cercle vicieux où chaque éjaculation me remettait à zéro dans ma quête de la jouissance (plus de détails à ce sujet plus tard).

La jouissance sexuelle était un désir de me sentir encore mieux, ce qui entraînait toujours une éjaculation, qui de cette façon semblait être le but de la sexualité. Parfois, la femme aurait pu souhaiter plus de sexe et plus de jouissance, ce qu'elle cachait souvent avec un: « C'était bon de toute façon ! » ou quelque chose comme ça.

Précisément parce que je ne savais pas qu'il pourrait y avoir autre chose que ce que je savais dans la sexualité, j'avais une « résignation inconsciente » à ce sujet.

Le manque de connaissances conduit à la frustration

Ce manque de connaissances et l'intensité du plaisir ultime faisaient que le but du sexe était cette éjaculation. Si je ne l'obtenais, j'étais frustré, et je passais cette frustration sur la femme.

Dans ces circonstances, un orgasme était quelque chose de très bien défini et concret : c'était le point culminant de la jouissance maximale (suivi par une chute d'énergie que moi et de nombreuses générations ont accepté comme « normale », voir « Même les Romains le savaient » dans cette section).

L'orgasme—autrement que d'être très bien défini et concret—était quelque chose que je ne savais pas à l'époque : il était limité et voué à continuer à l'être à cause du cercle vicieux que je viens de mentionner.

C'était ainsi parce que chaque fois que j'avais eu une éjaculation, ça me coûtait beaucoup d'énergie (c'estce que font les éjaculations, nous n'y pouvons pas grand-chose) et l'énergie intérieure de mon corps était diminuée (j'ai déjà mentionné sur ce site, voir « L'évidence se montre " la façon dont je suppose que cela est assez universel, si rien d'autre, car ça a été documenté déjà il y a quelques millénaires de ça !). Je devais donc « reconstruire mon énergie » jusqu'à ce que je puisse ressentir le même niveau de désir et recommencer ainsi le cycle.

Avec quelques différences subtiles (que ce soit avec une éjaculation—le plus souvent trop rapide—à l'intérieur d'un vagin, ou en me faisant lécher, ou à la main ou en me masturbant) c'était la même chose, quelle que soit la façon dont j'obtenais une l'éjaculation et un orgasme (et le point ici est précisément que les deux concepts étaient une seule et même chose à cette époque-là) : c'était une course vers quelque chose de spécifique, quelque chose de très, très intense et agréable, qui était toujours suivi par quelque chose de pas si agréable.

Cela a duré jusqu'à environ 13 ans, quand j'ai commencé à avoir envie de quelque chose de plus et quelque chose de mieux.

Dix ans de formation « dure »

Que ce soit parce que je ne suis pas un élève rapide, je ne sais pas. Le fait est, cependant, qu'il m'a fallu beaucoup plus longtemps pour obtenir des résultats clairs que les livres—ou les cours de fin de semaine de « tantra » rapides—le promettent.

Pendant quelques années, les orgasmes ont continué d'être accompagnés d'éjaculations. Je pouvais sentir que parce que je me battais contre elles de toutes mes forces, j'étais en mesure de les retarder de plus en plus. Elles finissaient toujours par gagner, et je devais recommencer depuis le début après une période « d'énergie basse ».

Même alors je pouvais sentir que plus je pouvais retarder l'arrivée d'une éjaculation, plus grande était la jouissance que j'éprouvais, bien que j'étais encore « séduit » par l'attrait de l'éjaculation.

Comme nous l'avons déjà décrit dans la section « Sevrage des éjaculations » (voir l'index), j'ai commencé à avoir des orgasmes qui n'étaient pas nécessairement accompagnés d'éjaculations. Au début, je ne le croyais pas parce que l'impression dans mon corps était la même. La différence, cependant, je pouvais clairement la sentir : mon désir ne diminuait pas autant pour ces orgasmes qu'il ne le faisait après les « traditionnels ».

Après que ma relation avec Rianna soit terminée, j'ai continué ma « formation » avec Janeet Anna. Ce fut une partie importante de mon développement parce que Jane pouvait avoir des orgasmes par pénétration et Anna l'a pû après un certain temps.

Il y a eu quelques années pendant lesquelles mon développement continua dans le « même style », c'est-à-dire qu'il s'agissait de faire de mieux en mieux pour garder les éjaculations à distance, et donc, en récompense de tout le cravail dur, être capable de faire l'amour de plus en plus !

Un nouveau type d'orgasme !

Il y a un peu plus d'un an—c'est-à-dire après plus de dix ans après que j'aie commencé à prendre cela au sérieux—un changement sur lequel j'avais tellement lu et que j'avais tant désiré—et pourtant n'avait pas encore éprouvé—arriva : je pouvais tout d'un coup avoir beaucoup d'orgasmes qui clairement ne me rapprochaient pas de la «  zone dangereuse »—c'est-à-dire la zone où je risquais d'avoir une éjaculation.

Ces orgasmes étaient d'un tout nouveau type, dans ce sens qu'en plus, je pouvais choisir de les avoir quand je les voulais !

Ma jouissance et mes orgasmes maintenant

Maintenant que j'ai changé le foyer de ma sexualité des éjaculations comme but ultime de la jouissance—et cela aide de se concentrer sur la jouissance de la femme, entre-autres parce qu'elle est physiologiquement plus encline à fonctionner de cette façon—j'ai plusieurs sortes d'orgasmes, ils sont plus nombreux, et ils sont devenus de plus en plus intenses avec le temps (ils l'ont du moins pendant les 7 dernières années). Comment cela peut-il être ? Cela peut aider de regarder dans le rétroviseur et décrire ce que j'y vois...

Comme décrit ci-dessus, ma jouissance était alors prise dans un cercle vicieux où mon niveau d'énergie était réinitialisé chaque fois que j'avais un orgasme (qui à cette époque était la même chose qu'une éjaculation). Parce que l'orgasme était si agréable et parce que je ne savais pas mieux—et c'est peut-être le plus important : c'est certainement ce qui empêche tant d'hommes de se lancer dans ce processus—je l'avais accepté comme c'était et j'étais déjà impatients d'avoir la prochaine éjaculation !

Le processus qui a commencé il y a près de 13 ans signifia que je me suis battu contre les éjaculations parce que je savais—plutôt, j'avais choisi de croire ce que d'autres savaient depuis plusieurs millénaires—que de cette manière je pouvais ouvrir des possibilités pour autre chose, quelque chose de plus grand et quelque chose de beaucoup plus agréable. Cela requérait, cependant, que je ne laissais pas le vieux cercle vicieux se répéter, et au lieu de ça, conserver mon énergie.

La théorie a finalement répondu à ses promesses, parce que j'éprouve maintenant beaucoup plus de jouissance pendant le sexe, et sous la forme d'au moins trois types d'orgasmes (mentionnés dans l'ordre de désirabilité croissante) :

  • Les vieux orgasmes qui viennent avec des éjaculations—de quantités variables, selon le contrôle que je peux exercer—et qui ne sont toujours pas les bienvenus parce qu'ils me coûtent de l'énergie. Ce sont les plus rares maintenant. Habituellement, ils signifient que « La fête est finie » de ma part, d'après la façon habituelle de terminer une relation sexuelle, où l'éjaculation de l'homme marque que le sexe est fini, du moins pendant un certain temps. Ce n'est non-plus souhaitable pour mes amantes qui veulent profiter du sexe plus longtemps.
  • Des orgasmes qui sont assez forts, et s'approchent des anciens, sauf qu'ils ne coûtent pas autant d'énergie et arrivent sans éjaculation. Cela signifie donc moins que « La fête n'est pas finie ».
  • Des orgasmes qui ne coûtent pas du tout d'énergie, et que je peux même choisir d'avoir, généralement chaque fois que la femme a un des siens, de sorte que de cette façon, nous pouvons réaliser à plusieurs reprises, le rêve traditionnel « romantique » de « jouir en même temps « !

Cela signifie que j'ai maintenant beaucoup plus d'orgasmes, et ils deviennent plus forts avec le temps. J'ai connu quelque chose qui peut sembler être une contradiction : plus je lutte contre une éjaculation, plus grande est la jouissance que mon corps est capable de ressentir sans perdre l'énergie.

Le sexe durable est soutenu par les mathématiques !

D'une certaine manière, cela a beaucoup de sens, car la quantité de jouissance que l'on éprouve peut être vue comme le niveau d'excitation—combien la personne est excitée—multiplié par le temps—et ici « multiplié par » est pris dans un sens purement mathématique. En d'autres termes, plus je passe de temps dans un certain état d'excitation donné, plus je ressens de jouissance et plus mon niveau d'excitation est élevé au cours d'une période donnée, plus j'éprouve de jouissance (en mathématiques, on parle d'intégrer le niveau d'excitation par rapport au temps).

Vous pouvez voir ci-dessous ce que cela signifie dans la pratique :

La zone sous la courbe (qui est l'intégrale du niveau d'excitation par rapport au temps) montre combien de jouissance peut être dérivée (jeu de mot mathématique, car la dérivation est l'inverse de l'intégration) du sexe dans deux cas : en bleu avec les éjaculations et en vert sans éjaculations.

pleasure_integral_example

Le graphique ci-dessus est tiré de la page 29 d'une présentation power-point détaillant diverses situations se concentrant sur la quantité de jouissance obtenue par un couple hétérosexuel selon le choix de l'homme vis-à-vis des éjaculations.

Les orgasmes d'autres personnes

Avant d'examiner les orgasmes des autres, considérons quelque chose de très général quand nous parlons précisement des orgasmes :

La question de la course aux orgasmes

J'ai eu de nombreuses conversations sur le sexe durant lesquelles lorsqu'il s'est agit de parler des orgasmes, alors la personne se met rapidement presque en colère ou s'énerve parce qu'ils pensent que l'accent ne devrait pas être tant mis sur les orgasmes, parce que cela devient alors une course, et le sexe ne devrait pas être une question de course, etc !

J'ai observé que quand c'était avec une femme qui avait cette position, c'était toujours une femme qui avait des difficultés à avoir des orgasmes et sa réaction était une forme de protection contre quelque chose qu'elle pouvait sentir, et pourtant ne savait pas vraiment ce qu'elle pourrait y faire. Je suis très « déconcerté » (j'utilise des guillemets ici pour exprimer que je peux comprendre ce qui se passe, et pourtant, je ne peux pas vraiment « acheter » ce genre d'argument) par cette attitude chez une femme, parce que je sais par expérience avec respectivement Jane et Anna que les orgasmes ne sont pas « censés » être un si grand problème, et quand ils ne sont pas un problème, alors ils sont bien sûr les bienvenus, et de préférence en grand nombre !

Avec les hommes, je ne sais pas vraiment. Peut-être qu'ils sentent aussi que cela serait bon d'être avec une femme qui a beaucoup d'orgasmes. Cependant, les hommes traditionnels sont limités dans ce domaine.

Cette réserve apparaît donc en fait d'abord quand la discussion en vient aux orgasmes féminins, pas à ceux des hommes ; Comme si les orgasmes d'un homme étaient une partie « normale » de la sexualité, et ceux d'une femme (souvenez-vous de « La jouissance de ka femme : un concept moderne » dans la section « Histoire »).

Notre culture a une forme répandue de « cécité » concernant les orgasmes féminins, ce qui signifie que même les « philosophies sexuelles »—comme le tantra—qui sont censées offrir une forme de sexualité durable (sans utiliser le terme—je suis chanceux d'être le premier à le faire !), finissent par punir les femmes dès le départ.

Cela se produit dans la façon dont les éjaculations—pour les hommes—et les « orgasmes profonds »—pour les femmes—sont « interdits »—ou, pour être politiquement correct, découragés.

Ce qui est oublié ici, c'est que les femmes devraient d'abord être autorisées à rattraper les hommes dans leur capacité à avoir des orgasmes et, comme je pourrais le formuler, à « recouvrer » leur potentiel sexuel. Ce n'est qu'après que nous pourrons examiner quels orgasmes féminins pourraient être inappropriés (ceci est répété ci-dessous, sous "Laisser les femmes se vautrer dans les orgasmes").

Les orgasmes de Jane

Bientôt, nous allons lire ici sur les orgasmes de Jane...

Les orgasmes d'Anna

Bientôt, nous allons lire ici sur les orgasmes d'Anna
(cacher Jouissance et orgasmes)

Laissez les femmes se vautrer dans les orgasmes

Notre expérience a montré qu'une femme qui est dans les bonnes circonstances n'a aucun problème pour avoir des orgasmes, et que, en plus de cela, ses orgasmes ne vont pas limiter le potentiel pour d'autres rapports sexuels, contrairement à—rappelez-vous "« Une femme qui a un orgasme reçoit de l'énergie et elle en veux encore (des orgasmes !) ici, maintenant. » dans « Anatomie et physiologie ».

Par conséquent, il serait plus logique de donner d'abord aux femmes une chance de recouvrer leur plein potentiel orgasmique, juste en les aidant à retrouver leur capacité à avoir orgasme après orgasme (rappelez-vous, son corps est déjà construit pour cela dès le début) , et ensuite, nous pouvons voir où cela mène, et entre-autres examiner ses « orgasmes profonds », qui sont décrits comme ressemblant à l'éjaculation d'un homme parce qu'il ya une certaine perte d'énergie quand elle les a ! Cependant, « La fête n'est pas finie » simplement parce qu'elle a un orgasme profond comme c'est généralement le cas quand un homme traditionnel a eu une éjaculation.

C'est précisément ce que nous avons fait ces dernières années : nous nous sommes concentrés sur les orgasmes des femmes alors que je continue encore à pratiquer la limitation de mes éjaculations. Les deux processus, exécutés en parallèle, ont abouti à ce que nous avons pu avoir une quantité phénoménale de sexe qui est devenu de plus en plus agréable pour elles et pour moi.

Je souligne « et » parce que c'est l'une des parties les plus difficiles à comprendre sur cette façon d'avoir des relations sexuelles : comment un homme qui n'a plus toutes les éjaculations qu'il peut désirer avoir plus de jouissance, dites-le moi donc !

La réponse est toujours la même : il faut du temps—pour que le corps apprenne de nouvelles façons d'agir—et il faut un engagement—un engagement pour essayer jusqu'à ce que cela marche, parce que chaque fois que l'homme se rend à l'envie d'éjaculer, le processus commence presque à partir de zéro—avec à peu près seulement des effets secondaires indésirables qui en plus deviennent de plus en plus grands avec le temps et l'âge—par rapport aux avantages qui peu à peu montrent qu'ils valent la peine.

Un effet secondaire inattendu de se concentrer sur autre chose que d'obtenir des éjaculations fut que nous avons commencé un voyage passionnant dans le monde merveilleux des positions...

Les positions sexuelles (montrer)

J'ai vu pas mal de livres sur les positions sexuelles au cours de ma vie, certains chez d'autres personnes, certains même que j'ai sur une étagère. Certains décrivent les célèbres positions du Kama Sutra ; certains sont inspirés par le taoïsme ou le tantrisme ; certains ne montrent " que » des positions (comme c'est le cas de « Mere glæde ved sexsex », le danois pour « Plus de plaisir sexuel », d'où l'image ci-dessous au centre est tirée, ) ; certains sont plus sur le côté humoristique, tel que « Position du jour », qui propose une position pour chaque jour de l'année (que j'ai acheté dans un sex-shop à Tempe, Arizona en 2012, alors que mon fils choisissait des sous-vêtements sexy pour sa petite amie, voir les dessins sur le côté droit ci-dessous) ; ou un jeu de cartes que j'ai reçu comme cadeau d'anniversaire de ma fille pour mon 61ème anniversaire (voir ci-dessous à gauche).

Positions sexuelles

Positions sexuelles

Comme presque tout ce qui a à voir avec le sexe, le sujet « positions sexuelles » est pour moi divisé en deux périodes distinctes : avant et après le début de mon développement récent.

Dans le passé, depuis plusieurs décennies, une position sexuelle était quelque chose d'exotique, presque artificiel, car on devait la chercher dans un livre et l'essayer à dessein comme vous pourriez essayer une nouvelle recette de cuisine. Le résultat était que je finis par ne pas utiliser beaucoup d'énergie pour essayer de nouvelles positions, ce qui signifie que jusqu'à récemment, il n'y avait pas beaucoup de positions que j'aurais pu nommer ou décrire, ou dire ce qui faisait qu'elles étaient bonnes ou particulières.

Beaucoup de nuances de sexe et de couleurs

La raison principale pour laquelle les positions sont devenue une merveilleuse nouvelle zone d'exploration, comme mentionné au-dessus, est que le fait de détourner l'attention des éjaculations pour sentir à quel point il est agréable d'avoir des relations sexuelles sans but final m'a permis d'être de plus en plus conscient des nuances subtiles d'une position particulière—et parfois la différence entre les deux positions est si faible que l'on pourrait penser que ce sont les mêmes—et elles ne le sont pas ! Cela me rappelle les gens qui ont tissé les fameuses tapisseries de Bayeux au 11ème siècle. On dit que ces gens avaient appris à distinguer de nombreuses nuances de vert parce que cette couleur apparaissait de nombreuses fois dans leur travail (et si nous allons un peu plus loin, il se trouve que les gens peuvent généralement distinguer plus de nuances de vert que pour les autres couleurs, car il y a beaucoup de millénaires de cela, quand nous vivions dans les bois, il était important de savoir le plus tôt possible si c'était un animal dangereux qui se cachait quelque part dans les buissons...).

C'est comme si mon corps et ma bite—dans le cas des positions sexuelles incluant la pénétrationmdash;sont devenus beaucoup plus en mesure de sentir des angles différents et les relations entre les parties du corps, qui avant n'étaient pas si claires. C'est un peu comme notre incapacité à distinguer les personnes d'autres origines ethniques les unes des autres parce qu'elles « se ressemblent toutes « !

L'utilisation de différentes positions n'est plus une tâche intellectuelle, telle que c'était le cas avant : « Nous allons à la page 69 et voyons ce que nous y trouvons » ou « Feuilletons le livre et voyons ce qui nous inspire aujourd'hui... ». Ce qui se produit plutôt est que les positions arrivent d'elles-même alors que nous ne faisons que nous concentrer sur le fait de constater à quel point c'est bon d'être ensemble, et comment cela peut devenir bien mieux tout simplement en changeant un peu la façon dont nos corps sont positionnés l'un par rapport à l'autre.

Au jour le jour, nous trouvons de nouvelles positions tout autant que nous explorons plus de détails concernant des positions spécifiques.

Quand je regardais récemment quelques-uns des livres que j'ai chez moi, je me suis rendu compte que nous avions « redécouvert; » de nombreuses positions que les livres montraient, sans avoir « essayé » quoi que ce soit de spécial pour y arriver—elles sont juste venues par elles-même.Ce n'est pas surprenant, étant donné que nos corps sont construits d'une certaine manière qui fait que beaucoup des positions agréables sont là pour tout couple qui n'est pas ennuyeux—ou préoccupé de se concentrer sur les éjaculations de l'homme—peut découvrir et essayer.

En fin de compte, il semble que les « positions » soit un concept artificiel, alors qu'en fait les corps flottent les uns avec les autres par de petits changements qui permettent de commencer dans une certaine « position » et finir dans une tout autre sans le remarquer.

Un nombre infini de positions

Si vous êtes comme j'étais dans le temps et avez besoin d'un livre pour imaginer combien de positions il y a, jetons un oeil sur combien c'est facile !

Les positions sont définies, créées, par la façon dont deux (ou plus dans une version plus avancée...) corps sont positionnés par rapport l'un à l'autre, ce qui signifie qu'il y a de plus en plus de combinaisons en fonction du nombre de « paramètres » pris en compte.

Ces paramètres comprennent— sans pourtant s'y limiter—les suivants :

  • Une partie du corps (jambes, bras, tête, mains, pieds, nez, oreilles, seins, organes génitaux, y-en-a t'il d'autres, monsieur Prévert...)
  • Positionnement (par rapport à son propre corps et par rapport au corps de l'autre) en
    • Direction
    • Angle
    • Contact/Pas de contact/Léger ou avec pression, etc.
    • Devant/Sur le côté/Par l'arrière/tourné de 180 degrés, et ainsi de suite.
    • Debout/Couché/À genoux, etc.
  • A l'intérieur : sur le lit/dans la cuisine/dans la salle de bain, etc.
  • A l'extérieur : dans la nature/avec le risque—ou l'espoir—que d'autres nous voient, etc.

Vous pouvez voir que les possibilités seront bientôt sans fin.

Jetons un coup d'oeil de plus près, si vous le voulez, à l'une des positions les mieux connues, la tristement célèbre « position du missionnaire ».

La versatilité étonnante de la position du missionnaire (montrer)

J'appelle la position du missionnaire tristement célèbre parce que pour la plus grande partie de ma vie; elle a été un symbole double :

  • Symbole de sexe ennuyeux, y-compris utilisé par les couple qui ont été ensemble pendant de( nombreuse)s années et finissent par utiliser cette position presque tout le temps parce qu'ils ne sont plus capables d'être créatifs ;
  • Symbole de l'oppression des femmes parce que l'homme peut utiliser son poids pour maintenir la femme en place (rappelez-vous, je parle de par mon expérience et des blessures que j'ai recues de par mon éducation. Parce que quand je lis cela d'où je suis maintenant, cela semble très triste que quelqu'un puisse penser de cette façon).

Je vais maintenant m'aventurer à dire que cette position est en fait l'une des meilleures positions qui existent, si pour rien d'autre parce qu'elle permet plus d'intimité, car les amants se retrouvent face à face, et peuvent donc s'embrasser, se voir dans les yeux, et s'enlacer. C'est certainement une de celles que nous utilisons le plus, et je peux vous promettre que notre vie sexuelle est loin d'être ennuyeuse !

Si nous considérons cette position du côté de la versatilité, il est clair que le premier point ci-dessus (« Symbole de sexe ennuyeux ») ne s'applique pas. Je pourrais essayer—et il serait vain d'essayer de le faire de façon suffisament exhaustive—de fournir une liste de toutes les possibilités que la position du missionnaire permet. Jetons un coup d'oeil et nous nous arrêterons quand nous sommes pris de vertige concernant le nombre de possibilités disponibles (puis allez essayer vous-même !)

Nous commençons par ce que je considère comme la version la plus simple de la position, à savoir quand l'homme est sur la femme et a ses jambes entre celles de la femme, et elle écarte un peu les jambes.

Je l'ai déjà impliqué la science sur ce site et je le fais de nouveau, parce que quand un sujet doit être examiné—en particulier une question qui implique plusieurs paramètres—c'est une bonne idée d'avoir une méthode si l'étude ne doit pas se terminer avec de la confusion.

La méthode est assez simple : il s'agit de voir combien d'options sont disponibles lorsque tous les paramètres restent inchangés sauf un. C'est donc une bonne idée de commencer par faire une liste des paramètres qui peuvent être modifiés.

Déjà là, si vous vous en donnez la peine, vous pouvez voir dans la liste ci-dessous—qui est loin d'être exhaustive— que les possibilités seront sûrement nombreuses !

La position du missionnaire en détails (montrer)

  • La position des jambes de l'homme par rapport à celles de la femme :
    • Entre
    • À l'extérieur (à savoir, jambes de la femme entre celles de l'homme)
    • L'une des jambes de la femme entre les jambes de l'homme :
      • À gauche
      • À droite
    • Dessus
      • Tout droit
      • Dessus et légèrement à l'extérieur
        • Les pieds sous/sur les pieds de la femme
        • Pressant pour serrer les jambes de la femme
        • Jambes arquées
          • Vers le haut
          • Vers le bas
      • Dessus un peu à l'intérieur
        • Pressant vers l'extérieur avec les cuisses pour écarter les jambes de la femme
        • Pieds sous/sur les pieds de la femme
        • Jambes arquées
          • Vers le haut
          • Vers le bas
  • L'angle des jambes (ici, nous découvrons cependant que certaines combinaisons sont anatomiquement impossibles !)
    • De la femme
    • De l'homme
    • Ensemble
    • Écartées
    • Entre, ensemble et écartées
    • Etc.
  • L'angle du corps de l'homme
    • Horizontal allongé sur la femme
    • Horizontal un peu en l'air par rapport à la femme
    • Fesses en l'air (J'ai toujours rêvé d'avoir les fesses en l'air !)
    • Etc.
  • Comment l'homme soutient son propre poids
    • Allongé de tout son poids sur la femme
    • Se soutient sur les coudes, les mains, les avant-bras, les genoux, les pieds
    • « Plane » afin que seul la bite est en contact avec la femme, et se soutient sur les coudes
    • Etc.
  • Comment l'homme déplace son corps par rapport à celui de la femme
    • Il reste là où il est
    • Son corps se déplace de haut en bas du corps de la femme/le corpsde la femme se déplace de haut en bas du corps de l'homme
  • Comment l'homme déplace sa bite
    • Complètement à l'intérieur
    • Près de l'ouverture du vagin
    • « Poussées » longues ou courtes
    • « Poussées » puissantes ou douces
    • Mouvement ou complète immobilité ou pulsation (l'homme contracte et relâche sa queue, ce qui entraîne une plus irrigation plus importante et augmente la taille du sexe, puis le contraire)
    • Angle par rapport à l'axe du vagin
      • Parallèle
      • D'un côté
        • Gauche
        • Droit
        • Vers le bas
        • Vers le haut
      • Avec un mouvement de rotation
        • Dans le sens des aiguilles d'une montre
        • Dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
        • Lent
        • Rapide
  • Si la femme a « la permission » de jouir ou pas
    • Nous pourrions avoir une liste des façons dont les femmes peuvent être soumises à un «  contrôle desorgasme », une liste si longue que nous trouvons toujours à ce jour de nouvelles façons de le faire…

Maintenant, vous pouvez voir que si une position qui est par ailleurs considérée comme tout à fait générale offre tant, vous pouvez donc imaginer la taille du monde de jouissance que d'autres positions peuvent offrir.

(Cacher La position du missionnaire en détails)

(Cacher La versatilité étonnante de la position du missionnaire)

Au cours de la recherche pour cette page j'ai cherché « positions » sur internet. Bien-sûr, il y a de nombreux sites offrant position après position, avec des noms et des descriptions détaillées de ce pour quoi chaque position est bonne, et ainsi de suite.

Là, j'ai pu voir que je ne connais toujours pas le nom de la plupart des positions que nous utilisons pourtant très souvent.

Le sexe oral (montrer)

Le sexe oral consiste principalement à lécher l'autre, ce qui lui donne du plaisir.

Le sexe oral est l'un des domaines de ma vie sexuelle qui a très peu changé quand c'est moi qui « donne » et beaucoup quand c'est moi qui « reçoit ».

De façon compréhensible, quand c'est moi qui lèche une femme, alors pas tellement a changé : il s'agit de lui donner de la jouissance, oui, encore, y-compris des orgasmes. J'ai mentionné ailleurs sur cette page que j'ai vu qu'il semblait que certaines femmes—dans les bonnes circonstances—ont appris à avoir plusieurs orgasmes à la suite les uns des autres quand elles se font lécher, bien que certaines aient auparavant exprimé qu'elles étaient devenus sensibles "là" et que, par conséquent, un contact supplémentaire pourrait presque être douloureux, au mieux les rendre mal à l'aise.

L'un des effets secondaires agréables, lorsqu'une femme peut éprouver plusieurs orgasmes à la suite les uns des autres en se faisant lécher peut être qu'elle devient de plus en plus excitée, et à un moment exprime qu'elle doit avoir une bite à l'intérieur, parce le fait de se faire lécher n'est plus suffisant. Cela peut donc être considéré comme une forme de « préliminaire » !

Donc non, il n'y a pas tellement de changement ici pour une sexualité durable !

Peut-être qu'une chose a changé, ce qui est plus un effet secondaire du fait que j'ai appris beaucoup sur le corps d'une femme au cours des dernières années : le sexe oral « sur » une femme peut impliquer l'utilisation de mes doigts dans son vagin—où la stimulation du point G est relativement facile ou/et peut se faire également par l'anus.

D'autre part, quand je suis celui qui reçoit, le monde a beaucoup changé, et là encore pour le meilleur !

À savoir, où le but de se faire lécher était—à plus ou moins court terme—que je devrais finir par avoir une éjaculation—et de se faire lécher est un moyen très efficace d'y arriver—maintenant que les éjaculations ont été supprimées de la liste des choses que je souhaite du sexe, c'est une expérience complètement différente !

Tout d'abord, et cela peut être considéré comme surprenant, ma bite n'a jamais été léchée autant que durant les dernières années, et il en plus en a reçu beaucoup plus de plaisir.

Cela doit être tout aussi excitant pour ma partenaire de me lécher parce qu'elle a aussi des orgasmes—quand nous nous assurons qu'elle soit stimulée dans les bons endroits pendant qu'elle me lèche, y compris si je place une jambe entre les siennes pour qu'elle puisse s'y frotter.

Le suçage de bite est en fait quelque chose qui parfois précède ou suit assez naturellement un massage de cette dernière—et j'en reçois également de nombreux—ou des rapports sexuels.

C'est maintenant une suite naturelle de parler de sexe oral mutuel comme nous le faisons ci-dessous...

(cacher le sexe oral)

69 (Show)

69 is a pictorial way to mention mutual oral sex, where two people lick each other's genitals (it can of course be extended to more persons in a ring, which is another matter that perhaps the Romans knew about, considering that for them, 69 was written with more letters: LXIX)

For me, and no doubt for my partner, mutual oral sex has become a fantastic experience as opposed to what it was before, where there was always a concern (probably for both myself and my partner)—or was it downright the purpose—that I was going to lose control, torn away by so much stimulation, and then, again and again, "The Party was Over!"

It has now become a very rewarding experience, very intimate and intense. My partner will be able to experience orgasms while she give my dick a good deal of attention.

69 is another place where I can see how much I missed in the past, when I was so busy getting ejaculations!

(Hide 69)

G-Spot (Show)

My history about the G-Spot is a story of humility, because it was not before so many years ago that I first heard about its existence.

It also seems as if the G-Spot is still causing controversy because some people claim that it does not even exist (like some people, even women who are known for being well versed about sexuality, write about female orgasms in a way that would make one think that they are not sure whether they really exist; such a woman is Maria Marcus, see here). Well, for us it exists, and that's good enough!

I mentioned in the oral sex section that it is a good place to play with the G-Spot because especially when it is new, a finger is better to find it and stimulate it than a dick can be.

Stimulation of the G-Spot can bring orgasms, which are definitely different from other orgasms such as clitoral or vaginal orgasms. It's so nice to see that every place has almost its own kind of orgasm!

Like oral sex was a good introduction to 69, the G-Spot a good introduction to the next section, namely spraying...

(Hide G-Spot)

Squirting (Show)

If you alredy know what it is, it may surprise you that I write "squirting" instead of "squirting orgasms," which is I believe a more common expression. There is a good reason for it, which you will be able to read a little bit further down.

First, as usual, I want to write a little about my story with squirting, because it has been a very special—and educational—process.

I had known for many years that there was something called squirting orgasms, or rather that some women could squirt. From the way I heard about it, probably, it was only some particularly gifted women who could (as it was for example only a few gifted men who could control their ejaculations or had a mighty cock) and I would never be so lucky as to be able to experience being with such a woman!

And, for some four years ago, there was a presentation about just " squirting orgasms" at a swinger's club. My two girlfriends and I thought it was interesting enough, so we went there to see what it was about (I do not know if it was before or a little later that evening that it was said that those who would want try it could do so because the couple who demonstrated it was ready to be used as guinea pigs!)

This presentation has been one of the times in my life where my views on a subject I so far had only ideas about changed significantly in an unexpected direction.

There were many people in the room when the man-who-could-get-women-to-spray came in and told us about it, and, more important, showed us.

He described—as he did it himself—how the person (I was going to write "the man") who does it to the woman must shape fingers to be most efficient, how he should enter the woman's vagina in a certain way, how he should move his hand in there—quite strongly, it turned out—and voila, the woman he had his fingers in squirted (I had heard before about women who "could" squirt buckets meters away)!

During the few minutes that description took—with the visual as help—several things dawned on me and it was a very liberating experience, of the kind where something that once seemed completely shrowed in mystery and requiring some for mig unattainable abilities, was completely demystified and turned out to be so simple and certainly not mysterious!

Instantly, my sensitive point around squirting went away because I could see that it actually was something very mechanical, and not much more. Below, you can see my version of what squirting really is, and to do that I repeat the above description with some more details toI show what is happening in reality:

It's about stuffing a couple of fingers into a woman's vagina, around where the G-Spot is and stimulate her in a rather sharp back and forth motion. From experience, one can feel when the woman is approaching the point where she is ready to squirt. Then, usually, the stimulation has to become even stronger in the right place, and then voila, liquid begins to gush out of her, so much sometimes that it is to wonder how so much "water" can be found in a woman!

How much the woman squirts may vary, both from woman to woman and from time to time for the same woman.

An interesting thing is, however, to talk about "how far a woman can squirt", which I always thought was something mysterious and impressive, such as the number of women a well-endowed porn star can fuck in a row before he falls down, exhausted, which porno stars never seem to do anyway.

It became evident, when push came shove after I had seen it happen—and with minimal use of both my intelligence and my engineering education—that how far a woman squirts has absolutely nothing to do with her! Of course, how much she squirts helps tremendously with the case. What determines how far she squirts is how tightly the other person keeps their hand against her body, like how far a garden hose "squirts" depends on how tight the gardener pinches the end of the hose!

Stated in other words, if there was no "plug" in the form of the other person's fingers in the way, so would the liquid run down her legs if she stood during the operation, or down the toilet, which is by the way an ideal place to practice: it avoids having to do too much clean-up—which usually is my job—afterwards, instead of being such an impressive show!

It became additionally apparent—and this is the reason for my writing about squirting without necessarily associating it with orgasms—that squirting is only a physical, mechanical event that happens between a skilled hand and a woman's body. Stated in other words, I could almost say that any person who knows what they're doing could probably get anwilling woman to squirt!

The third thing—which is also part of the reason for my not necessarily using "orgasm" and "squirting" in the same sentence—is that a woman may be able to squirt and yet not get orgasms from it, which was the case with Jane when she tried it for the first time after the presentation was over (as mentioned before, those of us spectators who dared had the opportunity to try out one or the other, and thus, my first attempt at trying to get a woman to squirt was not successful!) it was actually Jane who described, after she tried it, just on the other side, that she could feel that the fact that she ended up squirting was something she had had no control over.

That evening was very rewarding because we definitely had something new that we could play with and experiment, and I no longer believed that this area of sex was something I was not qualified enough to be able to enjoy!

It's been incredible to see, sometimes, how much liquid I have been able to draw out of Anna (it is with her that I have experimented the most), and the more I "milked" her, the more came out, a liberating sexual deluge.

It must not be forgotten that it can also end with orgasms when it is done properly and the circumstances are right. And there we have yet another "flavor" of orgasm—because it feels totally different than the other kinds, as I am told—which added to the palette!

It is amazing to experience and I recommend it very much, especially since it does not require so many preconditions, only a willingness to try something new and exciting.

One last note about squirting: I have known a woman who squirted spontaneously (without having control over it) during intercourse, which for her was more of a bother, while I think it was nice. We just had to have enough protection on the bed...

(Hide Squirting)

Anal Sex (Show)

Well, now we have almost come around the whole body, and we should not forget the part of sexuality some consider to be on the edge of the acceptable just because it is "disgusting", namely anal sex.

Remember, because everything I write here comes from my own experience, and because I've been straight for most of my life, I write mostly about heterosexuality. Although I don't write so much about homosexuality, I do not forget that anal sex is a "normal" part of sexuality for gay men.

Not so much because of the way I've changed my sexuality, more from the aftereffects of it in the form of a greater freedom in it, anal sex has played a bigger role in my sex life in the last few years.

The first precondition about anal sex is not to be influenced by how our culture is more or less obsessed with cleanliness and considers certain parts of the body as parts "one" should not touch, not talk about, therefore even less involve them in sexuality !

In the US, there are still states where anal sex is prohibited (as is oral sex in some states as well), which shows that Puritanism is still very strong.

My story about anal sex is in line with the rest of my sex history: anal sex was something I could not allow myself to wish, much less expose a woman to it. Therefore I had not done much of it until a few years ago.

And then came the liberation that showed that anal sex, just like everything else, when it is done by people who go for it, can be something beautiful.

I have practiced anal sex most with Jane and over time, she has also been able to have orgasms from it, possibly even a new kind!

One of the things that are special with anal sex is the feeling of possession I get where I am totally in control of her (which is of course something that I am allowed to, not something I impose).

Anal sex allows multiple variations of how a woman can be stimulated.
It can take other forms than stuffing one's cock in an anus. It is also possible to use fingers. A particular combination is to have a finger up the anus, one in the vagina, and one around the clitoris, which offers three-areas stimulation (and indeed, the mouth and the other hand can be somewhere else, there are so many options!)

(Hide Anal sex)

(cacher Les positions sexuelles)

L'orientation sexuelle

Je m'attends à ce que cette section puisse être très impopulaire auprès de nombreuses personnes parce que je n'ai jamais vues les idées que je présente ici exprimées ailleurs. Elles viennent cependant de mon expérience directe.

Je voudrais tout d'abord décrire comment ma propre orientation sexuelle a changé et vous donner mon sentiment sur la façon dont c'est arrivé. Par la suite, j'en arrive à une conclusion dont je crois qu'elle sera très impopulaire...

Durant la majeure partie de ma vie j'ai sans aucun doute été hétérosexuel, et plus encore, un tantinet homophobe. Au moins en ce qui concerne les hommes—et j'ai l'impression qu'il est assez fréquent que certains hommes hétérosexuels soient tout à fait homophobes quand il s'agit d'autres hommes, et pourtant pensent que c'est très plaisant de voir deux femmes faisant l'amour.

Dans les dernières 7 à 13 années, j'ai fait l'amour de plus en plus, et de façon plus satisfaisante (avec cependant beaucoup moins d'éjaculations...) et là où ma bite de par le passé avait plutôt le rôle de la villaine qui ne pouvait pas faire son travail correctement, elle est presque devenue la reine de la fête, précisément parce qu'elle a enfin compris que le sexe est surtout pour rendre une femme heureuse. De cette façon, elle a reçu une attention bien plus positive qu'auparavant.

Je ne ai jamais considéré ma bite comme quelque chose de spécial. Je le lui ai par exemple jamais donné de surnom, comme je me suis fait dire beaucoup d'hommes le font.

Ma bite a changé mon orientation sexuelle

Et tout à coup, elle devint adorée, caressée, vénérée, sucée et remerciée comme jamais avant. Sans que je le sache, cela m'a fait lui donner plus d'estime, surtout en considérant qu'elle m'a donné beaucoup plus de jouissance que dans le passé !

Puis quelque chose d'étrange est arrivé il y a quelques années. Tout à coup, je pouvais sentir que ce serait plaisant d'essayer d'avoir la permission de toucher une bite autre que la mienne. Bien-sûr, il faudrait qu'elle soit tout aussi plaisante que la mienne, et surtout, très polie et bien élevée.

C'est de cette façon que j'ai découvert que j'étais bi-curieux, quelque chose que je ne n'aurais jamais pensé possible, si sûr que j'étais de mon « orientation sexuelle « !

Au moment où j'écris, le printemps 2017, je n'ai pas encore eu la possiblité d'explorer comment cela serait de jouer avec la bite d'un autre homme, j'espère que cela arrivera bientôt.

Cette évolution inattendue a apporté un profond changement de mon point de vue sur la sexualité, ce qui est ce que j'avais annoncé comme étant très probablement impopulaire à dire parce que cela semble aller contre-courant des nombreuses idées que le monde actuel a sur l'orientation sexuelle. Eh bien, tant pis, allons-y :

Une vue (probablement) impopulaire sur l'orientation sexuelle

Si je dois l'exprimer carrément, ça ressemble à ceci : l'hétérosexualité et l'homosexualité sont les deux formes les plus pauvres d'« orientation sexuelle », parce qu'ielles sont souvent basées sur le mépris, respectivement du sexe opposé ou du même sexe, ce qui était la manière dont je le ressentais avant.

Par contre, il semble que la bisexualité soit la forme la plus ouverte et la plus gratifiante de sexualité, car elle permet de faire l'expérience de beaucoup plus sans être limité par sa propre « orientation sexuelle ».

Quand je regarde autour de mooi, je vois des signes indiquant que cela peut avoir du sens :

  • J'ai entendu dire que certain(e)s homosexuel(le)s considèrent les bisexuels comme des « traîtres »
  • Les bisexuels ne sont pas aussi visibles que les homsexuels ou les hétérosexuels
  • Il semble que ce soit plus « facile » pour les femmes d'être bisexuelles que cela ne l'est pour les hommes, peut-être parce qu'elles sont plus intelligentes !
  • Enfin, cependant d'être le moins important, les bisexuels ont potentiellement la possibilité d'avoir plus ou moins deux fois plus de jouissance !

Résumé

Avant d'aller plus loin, je voudrais résumer pour vous ce que ce site présente, sur la base de ma compréhension du monde et de mon expérience, ainsi que de l'expérience inestimable que j'ai acquise auprès de mes copines, passées et présentes. Bien que cela puisse aider d'avoir lu les sections précédentes, cela peut être réduit à effectivement très peu :

  • Les femmes et leur sexualité ont été opprimées depuis probablement au moins 10000 ans ;
  • La culture, malgré nos meilleures intentions, est encore principalement conçue par les hommes et pour les hommes ;
  • La sexualité se concentre donc principalement sur ce qui satisfait les hommes, avec les éjaculations comme plat principal ;
  • Ces aspects peuvent être facilement retracés dans les statistiques sur la performance sexuelle et la répression ultime comme la violence sexuelle (quand on y regarde bien, en fin de compte, la cause primaire du viol n'est autre que l'attachement aveugle des hommes à leurs éjaculations !) ;
  • L'oppression est si profonde que même les femmes ne sont pas conscientes de son ampleur.

Maintenant, vous pouvez passer à « Concrètement » et voir comment nous pouvons sortir de cette situation très indésirable.

Concrètement

Un problème, c'est quoi, vraiment !

J'ai appris par expérience qu'il n'y a vraiment rien qui s'appelle un problème, plutôt une compréhension erronée de la réalité.

En d'autres termes : ce n'est qu'après que nous soyons en mesure de définir ce que le problème est—de le décrire—que nous sommes en mesure de le résoudre. Et le plus souvent, la solution vient comme une simple conséquence de la description.

Autrement dit, nos efforts pour trouver une solution bloquent souvent le chemin pour comprendre ce dont il s'agit.

Tant d'années après que je fus étudiant en mathématiques et en physique, je vois comment ça marche : dans les soi-disant « problèmes » que l'on me donnait comme devoirs à l'école, il manquait délibérément des informations—que moi, en tant qu'étudiant, je devais découvrir—sans lesquelles je ne pouvais pas aller de l'avant. La résolution du problème était vraiment une question de description du problème. Et le processus de décrire et d'examiner le problème était en fait la plupart de la réponse !

Ici c'est la même chose : j'affirme, du moins je crois, qu'une fois que vous aurez lu tout—ou au pire des cas, la plupart de—ce qui a été écrit ici jusqu'à présent—si vous avez maintenant suivi la séquence évidente indiquée par les onglets—vous ne pouvez pas être en doute sur la façon dont ce problème peut être adressé !

Ce qui correspond ici à l'examen du problème en mathématiques est de prendre conscience de l'endroit où nous sommes et comment nous nous comportons dans notre sexualité, surtout quand nous devons prendre en compte quelque chose qui n'existe pas en mathématiques (attendez un instant, Je vais vous montrer quelque chose en mathématiques où les émotions et les habitudes sont apparemment tout aussi impliquées—avec la même résistance aux nouvelles connaissances—comme elles le sont sur la sexualité : jetez un coup d'œil à ceci), c'est ainsi que la nature nous encourage fortement à nous comporter comme nous devrions le faire si le but principal qu'elle a pour nous devait être atteint.

De AA, Alcooliques Anonymes, à EA, Ejaculateurs Anonymes

Je peux également référer à une méthode bien connue utilisée par AA, Alcooliques Anonymes : leur programme de 12 étapes. La toute première étape demande que la personne reconnaîsse qu'elle a un problème.

Bien que je ne sois pas un fervent du programme AA—il est trop influencé par la religion—je crois que cette première étape est quelque chose de très important et crucial, si quelqu'un a vraiment décidé de changer quelque chose dans leur vie.

Ici, cela signifie que les hommes devront accepter que la « documentation » est assez fournie et suffisamment claire contre leur addiction préférée : les éjaculations. Il doit être encore plus difficile pour un homme de réaliser et admettre plus tard que les éjaculations sont un problème que cela l'est pour un alcoolique de reconnaître ce qu'il doit reconnaître. C'est parce que toute la culture a soutenu le comportement sexuel délétère des hommes pendant plusieurs millénaires (cela ressemble un peu à la manière dont l'État s'enrichit avec les taxes sur les ventes de l'alcool et du tabac et on nous dit en même temps que ce n'est pas bon pour nous de boire trop d'alcool ou de fumer du tout...)

L'admission est la première étape

Cette résistance des hommes contre le fait d'entendre parler de ce que les éjaculations signifient a été le plus grand obstacle dans mes conversations avec des hommes, même les hommes avec qui j'ai parlé et qui ont dit qu'ils pratiquaient le tantra (plus sur le tantra et le taoïsme dans une autre section) : les hommes ne peuvent pas imaginer comment Ils pourraient/devraient se passer des éjaculations !

C'est pourquoi je pense qu'il est potentiellement plus efficace de parler aux femmes parce que, à la rigueur, les femmes peuvent sentir—si elles osent se le permettre—combien plus épanouissante leur sexualité pourrait être si elles avaient la possibilité de passer plus de temps privé avec, entre autres, une bite dure... Et pourtant, comme mentionné précédemment ici, beaucoup de femmes sont devenues tellement conditionnées qu'elles continuent à choisir de se tirer dessus dans le pied—eh bien, on pourrait tout aussi bien dire se tirer dans le vagin— en pensant que les épanchements de sperme sont bons pour elles !

Aller de l'avant avec clarté

Supposons que, même s'il a été difficile pour vous en tant qu'homme d'en arriver à cette conclusion, vous êtes maintenant convaincu du fait que les éjaculations ne sont pas la meilleure expérience que vous puissiez vous offrir, et encore moins à votre partenaire. Vous savez, cependant, à la fois à quel point les éjaculations sont plaisantes—et donc l'idée d'avoir à se passer du plaisir qu'elles apportent ne semble pas si attrayante—et combien elles sont difficiles à éviter. C'est là que je peux partager ma propre expérience.

J'ai déjà mentionné que j'étais probablement à l'époque le pire type d'éjaculateur précoce, et que j'avais vécu pendant plusieurs décennies sans aucune perspective d'amélioration, même si j'avais entendu dire que cela pourrait s'améliorer avec l'âge. Non, même dans la quarantaine, c'était toujours aussi mauvais pour moi que cela l'avait été quand j'avais la vingtaine ! De plus, je m'y étais résigné, ce qui fut une grande défaite en tant qu'homme.

De cette façon, je peux dire que si je pouvais le faire, tout autre homme motivé peut aussi le faire, et obtenir les avantages de mon expérience, et la bonne nouvelle qu'il ya beaucoup, beaucoup plus de plaisir à dériver d'une sexualité avec des éjaculations fortement réduites qu'avec beaucoup d'elles—ce qui est en fait le fait que la plupart de ceux qui n'ont pas essayé ne peuvent pas croire. Quelles pourraient être mes raisons de mentir à ce sujet ? Je n'ai rien à y gagner !

D'autre part, il faut dire encore et encore que le processus peut être difficile, il le fut pour moi (si le fait d'avoir des tonnes de rapports sexuels avec une femme motivée peut être considéré comme difficile) parce que— comme c'est également mentionné dans la littérature Taoïste Tantrique—plus l'homme est engagé à éviter les éjaculations, c'est-à-dire en renonçant aussi pour une période au plaisir ultime, l'orgasme, il vient un moment où il sera « récompensé » plusieurs fois. Il faut de la motivation et la croyance (bien que pas d'une manière religieuse, il faut le dire).

Que proposons-nous ?

Nous (moi et mes deux copines) pouvons offrir des témoignages vivants, des conversations et un soutien dans le processus.

J'ai entre autres développé une présentation décrivant la sexualité avec et sans éjaculations à différentes étapes du processus.

Je suis disponible pour présenter le processus et ces documents à des individus, des groupes et avoir un dialogue sur diverses questions connexes.

Vous pouvez nous contacter à baeredygtigseksualitet@gmail.com.

Il ya plusieurs autres onglets que vous pouvez consulter, y-compris « le sexe dans les médias », où nous examinons à quel point notre vision de la sexualité est devenue faussée.

Le sex dans les média

Avertissement !

Un peu plus bas, cette section contient des images qui pourraient être trouvées déplaisantes par certaines personnes (j'espère bien que certaines d'entre elles le seront, surtout celles sur le côté gauche, plus sur cela plus tard !). C'est pour cette raison que la couleur de fond a été changée en rouge pour que vous vous en souveniez.

Par conséquent, vous devez décider si vous voulez les voir. Toutes les images sont cachées à l'avance, et elles nécessitent que vous cliquiez sur certains endroits pour les voir. De cette façon, vous ne risquez pas d'être « attaquée » par quelque chose de désagréable lorsque vous faites défiler vers le bas.

(Cliquez sur l'en-tête « Avertissement  »pour cacher [et afficher de nouveau] cet avertissement.)

Avant de commencer avec les photos, j'aimerais expliquer plus en détail l'objet de cette section.

La violence est plus désirable que le sexe !

La sexualité a été tellement supprimée et déformée qu'il est devenu beaucoup plus acceptable d'être exposé à des histoires, des images, des films, etc., contenant de la violence, des degrés de violence de plus en plus violents que de présenter des histoires, des images, des films, etc. contenant de la sexualité. Il y a beaucoup de signes et de preuves de cela dans notre culture. Je n'en nommerai que quelques-uns.

Quand j'ai fait des recherches en ligne pour ce site, j'étais sur youtube à la recherche de films sur la violence et le sexe.

Une recherche sur les films violents m'a conduit au film suivant « Top 5 most VIOLENT Movie Scenes » (« Les 5 scènes de films les plus VIOLENTES »). J'ai cliqué sur le film, qui contenait beaucoup de violence.

Tout de suite après, j'ai cherché des liens concernant le sexe dans les films. L'un des premiers liens s'appelait « 5 Worst Sex Scenes », (« les 5 Pire Scènes de Sexe ». J'ai cliqué sur le film, et j'ai été présenté avec l'écran suivant :

Content Warning Picture

Je devrais d'abord quasiment ouvrir une session, et donc « prouver » que j'étais assez âgé pour voir le film.

Si cela ne suffisait pas, tous les seins féminins visibles dans le filmétaient « peints » en flou, au cas où quelqu'un les verrait en détails (le film sur la violence n'avait aucune forme de censure). Ce film, en revanche, montrait très peu de violence, et la plupart des scènes de sexe étaient tout à fait ridicules.

Cela montre clairement que la censure est fortement ciblée sur le sexe et presque inexistante quand il s'agit de la violence.

Tant que nous sommes sur internet, j'ai trouvé, il y a longtemps, un site entier dédié au sexe dans les films. Il s'appelle « Sex in the Cinema », et se trouve à filmsite.org.

Filmsite.org est un bon exemple de la confusion de notre culture à propos du sexe et de la violence et de leur relation :

Le site « Sex in the Cinema » (montrer)

« Sex in the Cinema  » est un très, très ample site avec des centaines de films décrits en détails, avec des photos (plus sur ces dernières un peu plus bas). Ce n'est qu'un sous-ensemble de filmsite.org. Il ya aussi un assez grand site, aussi sous filmsite.org, appelé « Sexual or Erotic Films » (« Films sexuels ou érotiques »). Le mot « sexe » apparaît cinq fois sur la page principale de filmsite.org.

En revanche, il n'y a qu'un seul cas du mot « Violence » sur la page principale, qui envoie vers un site plutôt restreint appelé « Extreme Violence in Movies » (« Violence extrême dans les films »).

De là, nous pourrions conclure que la violence n'est pas une grande partie de notre culture cinématographique et que le sexe—du moins dans le cinéma, parce qu'il est décrit et analysé tellement plus—doit donc en être une partie plus importante et donc plus acceptée. Et nous savons toutes que ce n'est pas le cas. Peut-être est-ce parce que d'une part nous sommes devenus si habituées à la violence comme faisant partie « normale » de la vie que nous la prenons pour acquise dans les divertissements et parce que d'autre part nous sommes si coupés de la sexualité que tout film qui en contient doit être enregistré et analysé.

 »Sex in the Cinema  » est bien organisé : il fournit des descriptions détaillées de films—organisés par date de sortie—avec des photos, beaucoup de photos. Celles-ci, cependant, sont presque exclusivement de poitrines féminins, ce qui est très drôle quand le corps érotique—tout autant masculin que féminin—offre tant d'autres parties. Par exemple, il est très difficile de trouver autant de photos de l'anatomie d'un homme sur ce site.

(cacher Le site « Sex in the Cinema »)

Google censure le sexe et pas la violence! (montrer)

Cela peut facilement être montré si vous avez par exemple un téléphone mobile Android.

En fait, il suffit d'utiliser une petite application Google, voir l'image ci-dessous :

Ici, vous avez une image plus large de l'application :

L'idée de l'application est que si vous faites exactement ce que l'écriture sur l'écran vous indique—c'est-à-dire si vous dites: « Ok Google »—elle commence à vous écouter et essaye d'interpréter ce que vous dites afin d'agir en conséquence.

Par exemple, si vous dites « Envoyer un texto à Jacques », l'application verra s'il existe un numéro de téléphone dans votre téléphone appelé Jacques et vous demandera alors de dicter le message ; Ou si vous dites « Qui est Zarathustra? », elle va chercher sur le réseau pour vous.

Bon, ce site n'est pas un cours dans l'utilisation de votre téléphone portable, voyons donc comment Google censure le sexe et pas la violence!

Essayez de dire « I wanna fuck your sweet little cunt! » (ce que, soit dit en passant, Google Translate, proposé par la même société, traduit relativement bien par « Je veux baiser votre petite chatte douce ! »).

Avant d'aller plus loin, vous devez admettre que cette phrase—bien qu'elle ne soit peut-être pas tout à fait dans la classe de la politesse royale—peut facilement être perçue, dans certaines circonstances, comme douce et aimante !

Essayez maintenant la phrase suivante avec « Ok Google » :
« I want to stick a knife in your ugly face and kill you! » (que le même Google Translate traduit&mdahs;un peu moins bien— avec « Je veux coller un couteau dans ton visage laid et te tuer ! »)

Ici, vous devez également admettre que cette phrase est intrinsèquement malveillante et violente et pourrait difficilement être interprétée comme quelque chose de positif !

« Ok Google »  voit cependant une grande différence entre les deux phrases : ici, vous pouvez voir deux captures d'écran des résultats lorsque vous confiez ces deux phrases à « Ok Google »  :


(cacher Google censure le sexe et pas la violence)

Suppression du sexe dans l'histoire de l'art (montrer)

Ici, je ne vais donner qu'un exemple de la suppression du sexe dans l'histoire de l'art, et encore une fois, je choisis cet exemple à partir de ma propre expérience.

Quand j'étais à l'école, j'ai appris le latin, et dans ce contexte, j'ai vu des images d'art de Pompei. Tu sais :

  • Une belle mosaïque des belles personnes qui y vivaient avant que le Vésuve ne détruise presque tout ;
    Bonnes gens de Pompei
  • De belles images du chien qui garde la maison ;
    Bonnes gens de Pompei
  • De fins vases adornés de beaux dessins ;
    Bonnes gens de Pompei
  • Même des gens qui sont morts pendant l'éruption, et ainsi de suite.
    Bonnes gens de Pompei

Il ya quelques années, j'ai visité Pompei. Au cours de la préparation pour le voyage, j'ai découvert qu'il y avait une partie complète de l'art de Pompéi qui était très axé sur le sexe.

Beaucoup de ces pièces—enfermées dans le « cabinet secret » au musée national archéologique de Naples depuis de nombreuses décennies et qui ne furent mises à la disposition du grand public sans restrictions qu'en 2000—sont très avancées, même avec nos normes modernes !

Ici, vous avez la possibilité de voir certains d'entre elles (si vous êtes délicat, alors faites attention lorsque vous faites défiler vers le bas ...)
Bonnes gens de Pompei
Bonnes gens de Pompei
Bonnes gens de Pompei
Bonnes gens de Pompei
Bonnes gens de Pompei

Ceci a été pour moi une des nombreuses expériences qui m'ont montré à quel point la culture dominante nous ment et nous cache tant de choses !

(cacher Cacher Suppression du sexe dans l'histoire de l'art)

Les jeux vidéo (montrer)

Les jeux vidéo sont également un bon exemple. Si vous recherchez « Violent video games (list) » (« jeux video violents (liste) ») sur internet, vous obtenez beaucoup de résultats. Entre-autres, vous obtenez une liste des 25 pires, des 10 pires, etc.

La liste des 25 pires donne, pour chaque jeu, une capture d'écran du jeu. C'est extrêmement épouvantable à voir, surtout quand nous prenons en considération le fait que beaucoup de jeunes jouent à ces jeux.

Cliquez sur une image pour la voir dans un format plus grand, ainsi que le texte qui l'accompagne, et l'image se rétrécit lorsque vous cliquez sur ce dernier (vous ne pouvez pas voir deux images à la fois)...

Capture ecran du jeu video 1

Ici nous avons un homme avec deux « Pistolets fumants », petite affaire...

Capture ecran du jeu video 4

Si nous supposons que c'est un homme qui tient le couteau, ok, les hommes ont tendance à aimer ce genre de divertissement, ils se sentent plus virils...

Capture ecran du jeu video 2

Une femme est terrorisée, bien, grosse affaire...

Capture ecran du jeu video 3

Est-ce qu'elle est seulement terrorisée, ou aussi violée...

Capture ecran du jeu video 5

Ici, nous pouvons voir de près combien de souffrance peut être infligée, par une momie, en plus...

Capture ecran du jeu video 6

Peut-être que nous pouvons voir ici un effort pédagogique, une leçon d'anatomie...

Capture ecran du jeu video 7

Et ici, nous pouvons, dans le même esprit, apprendre combien il y a de façons de torturer un être humain...

Capture ecran du jeu video 8

Si cela ne suffisait pas avec toutes les armes de destruction massive que nous possédons, nous devons aussi inventer des créatures encore plus violentes...


Nous pourrions continuer longemps de cette façon, rappelez-vous que le site où j'ai obtenu les captures d'écrans donnait une liste de pas moins de 25 jeux vidéo violents !

Avant de poursuivre, vous pourriez réfléchir à ce que ce qui précède peut signifier :
Nous vivons dans une culture où le divertissement prospère sur la violence, la violence gratuite, la violence extrême, la violence des uns contre les autres, la violence à l'égard des femmes, même la violence contre les enfants, etc.

Parce que les enfants et les adolescents sont très attirés par les jeux vidéo, ils apprennent donc dès le plus jeune âge que la violence est presque une partie normale, amusante, souhaitable de la vie.

OD'autre part, ils sont de plus en plus éloignés, « protégés » de la possibilité de voir quoi que ce soit ayant à voir avec la sexualité : les corps doivent être cachés et toute description de la sexualité est supprimée.

La prochaine section vise à montrer concrètement cette contradiction insondable.

(cacher Les jeux vidéo)

Violence et sexe dans les films (montrer)

Cliquez sur le côté gauche dans cadre rouge pour voir une image de violence.
Lorsque vous retirez la souris de l'image, l'image se rétrécit.
Cliquez ensuite sur le côté droit dans cadre rouge pour voir une image ayant à voir avec le sexe. (Vous devez d'abord cliquer sur le côté gauche, sinon vous recevez un message à ce sujet !)
Lorsque vous retirez la souris de l'image, l'image rétrécit également.

Quoi de plus choquant : de voir de la violence contre une femme, ou de voir des parties d'une femme nue (qui seront censurées de toute façon...)?

Capture ecran de film 1
Capture ecran de film 1

Ici, nous avons des enfants qui sont impliqués dans la violence dans un film (à gauche), et c'est considéré comme très acceptable, alors qu'il est toujours plus ou moins interdit de montrer deux personnes faisant l'amour (à droite).

Capture ecran de film 1
Capture ecran de film 1

(cacher Violence et sexe dans les films)

Le sexe dans des films spécifiques (montrer)

Ici, je voudrais me concentrer sur un certain nombre de films qui montrent clairement comment le sexe est supprimé et déformé dans les médias.

Love par Gaspar Noe, 2015 (montrer)

Pendant la préparation de ce site, j'ai vu un film qui diffère clairement de la plupart des autres films qui impliquent une certaine forme de sexualité, à savoir « Love » de Gaspar Noe.

Vous devez être avertie que cette section va inévitablement agir comme un « spoiler » parce qu'il est difficile de parler sérieusement d'un film sans révéler quelque chose sur l'action. Ce qui signifie que si vous voulez voir le film, alors voyez-le d'abord et lisez ceci après...

La scène d'ouverture de Love est une scène sexuelle sans censure de 2,5 minutes qui pourrait en amener beaucoup à penser que le film est « juste  » un film porno, et donc les faire choisir de ne pas en voir le reste. En effet, si je n'avais pas su auparavant que le film n'est pas un film porno, j'aurais arrêté de le voir parce que je ne pense pas que les films porno soient quelque chose d'intéressant à voir.

Je savais, d'après la pochette, que le film contiendrait des scènes de sexe très chaudes et osées, et j'avais hâte de voir si elles se démarquaient justement de ce que les films porno présentent généralement.

La scène d'ouverture fut en quelque sorte prometteuse, et en quelque sorte un désappointement. L'un tout simplement parce que la scène était là, et l'autre en raison de la façon dont elle se développa—plus sur cela plus tard.

La scène est prometteuse parce qu'elle se distingue nettement de la pornographie, y-compris de par le fait qu'elle se déroule dans une atmosphère très calme et qu'elle donne une impression d'intimité et de présence.

Elle est un désappointement parce que de toute façon elle finit par suivre un processus très habituel (lire presque « porno » au lieu de « habituel ») de deux façons :

  • Tout d'abord, l'accent était mis sur le plaisir de l'homme. C'était presque stressant de voir combien d'énergie la femme utilisait pour secouer la bite de son partenaire de haut en bas avec une intensité croissante. Il était si évident que le but était de lui donner une éjaculation, et sans doute le plus rapidement possible. J'étais presque désolé pour elle : Ça devait être douloureux pour sa main !
    L'homme touchait aussi la femme, bien que comparé à la quantité d'énergie et de motivation qu'elle a utilisé sur lui, il semblait que ce n'était pas important pour lui—et peut-être, pire encore non-plus pour elle—de lui donner du plaisir.
  • Secondement, la scène finit comme la plupart des scènes porno finissent, c'est-à-dire avec une effusion de sperme, comme si cette effusion était ce qu'il y a de plus important, ce qui devrait être finalement réalisé, et ce qui arrive à la femme à ce moment-ci n'a plus d'intérêt parce que le film continue !
    De cette façon, il est devenu clair au cours du film que l'homme a obtenu du «  plaisir ultime  » (c'est-à-dire des éjaculations) à plusieurs reprises, alors qu'à aucun point du film je ne pouvais être sûr que la femme ait eu un seul orgasme. Même dans une scène où l'homme la lèche et l'accent est sur elle—et elle devient donc très excité—la scène se termine sans montrer si elle a eu un orgasme.

Jeune sexe et sexe mûr

La façon dont les scènes de sexe du film se déroulent m'a fait penser à quelque chose que je n'avais pas considéré avant :

Serait-ce parce que les scènes de sexe dans ces types de films et dans les films porno en général, mettent toujours en scène des jeunes avec des corps superbes, ce qui signifie que le sexe, nous voyons souvent dans les films est du « sexe jeune », c'est-à-dire du sexe impliquant des femmes et des homme srelativement inexpérimentés.

Si l'on prend en compte le fait que les femmes apprennent généralement à jouir plus tard que les hommes, alors cela expliquerait l'absence quasi-universelle d'orgasmes pour les femmes dans les films, aussi bien dans le porno (où ça ne vient pas comme une surprise, considérant le fait que le porno est en fait quasiment exclusivement pour les hommes et leurjouissance, et les femmes sont reléguées loin dans l'arrière-plan) comme dans les films plus « grand public », dans le sens que les jeunes actrices ne sont pas encore en mesure de donner une démonstration très forte de leur jouissance (elles ne savent probablement pas encore à quoi ceal ressemble, et elles ne peuvent non-plus l'apprendre en regardant des films de leurs collègues plus âgées, puisque ce n'est que récemment que nous avons commencé à voir des actrices de plus en plus âgée jouer des scènes de sexe !), où cela n'exige pas autant pour qu'un homme ait une éjaculation !

Il serait donc intéressant de voir quelqu'un faire un film qui contiendrait des scènes de sexe avec des personnes plus âgées ou mûres. Là, nous serions en mesure d'avoir l'occasion de voir à quoi cela ressemble quand une femme jouit vraiment.

Un avantage serait que là où un homme ne peut avoir qu'une éjaculation à la fois et doit nécessairement se reposer avant d'en avoir un autre, une femme pourrait avoir plusieurs orgasmes de suite, bien qu'il serait déjà assez bon de commencer avec un !

Et bien-sûr, ceci requèrerait que les actrices et acteurs apprennent ce qu'est la sexualité durable !

La différence entre érotisme et pornographie

Un autre thème auquel le film m'a fait penser est la différence entre l'érotisme et la pornographie.

Beaucoup de scènes dans « Love  »contiennent de la tendresse, de la proximité, de l'intimité,de la lenteur, qui vont avec l'érotisme.

Certaines scènes, d'autre part, étaient plus influencées par une atmosphère pornographique, surtout les scènes où une femme se faisait baiser à haute vitesse—après tout, une partie intégrante du film porno en général—où la proximité était perdue.

Alors, quelle est exactement la différence entre l'érotisme et la pornographie ?

Nous pouvons essayer de répondre à cette question de plusieurs façons.

Une façon est de dire que si nous vivions dans une culture qui était davantage axée sur les valeurs féminines que les valeurs masculines, la pornographie n'existerait probablement pas et l'érotisme serait « suffisant bon ».

Une autre façon est de dire que la pornographie—surtout avec sa crudité, sa quasi-violence et trop souvent son manque de respect pour les femmes, y compris par une absence presque totale de plaisir féminin—est l'un des nombreux effets secondaires d'une culture qui est surtout destinée aux hommes, et où les valeurs féminines ne sont pas très appréciées.

(cacher Love par Gaspar Noe, 2015)

Paradies : liebe, 2012 (montrer)

Par coincidence, j'ai vu ce film le jour même où j'ai vu le précédent. L'avertissement « spoiler  » s'applique ici aussi...

Les deux films sont très différents. Dans le premier, le sexe est clairement une partie prominente, tandis que le second, est une sorte de film de « réalisme social » qui met l'accent sur un sujet sérieux, à savoir la façon dont certaines femmes dans le monde occidental « ont besoin » d'aller en Afrique si elles peuvent espérer avoir du sexe.

Ce sont des femmes qui, contrairement à celles de « Love », sont loin de répondre aux critères du monde occidental concernant à quoi une femme doit ressembler si elle doit être voulue par les hommes et avoir une chance d'avoir des rapports sexuels. De cette façon, les deux films sont tout à fait l'opposé l'un de l'autre.

Peut-être est-ce parce que dans « Paradies » l'accent n'est pas le sexe en soi que ses scènes de sexe sont plutôt subjuguées par rapport à ce que « Love » présente.

Il y avait bien une scène où un africain fut présenté à une des femmes comme cadeau d'anniversaire—l'idée étant qu'elle pouvait « jouer » avec lui—, laquelle scène était tout à fait audacieuse, étant donné que pendant des décennies, nous n'avons vu que des seins de femmes sur l'écran ; c'est beaucoup plus rare qu'un homme soit autorisé à agiter son sexe sans censure, ici malheureusement pas dans des circonstances dignes...

(cacher Paradies : liebe, 2012)

Cinquante nuances de l'ennui, 2015 (montrer)

Considérons un film sorti en 2015, « 50 Shades of Grey » (« 50 nuances de Grey »).

Le film est bien sûr une adaptation du premier volume de la trilogie du même nom. Le livre, publié en 2011, a reçu beaucoup d'attention des médias, et a été présenté comme quelque chose d'audacieux, probablement encore plus parce qu'il a été écrit par une femme.

J'étais très excité de lire le livre parce que, bon, la bonne littérature érotique n'est pas quelque chose qui arrive très souvent.

Le livre s'avéra être un grand « désappointement », plutôt un « contre-climax », pour au moins deux raisons :

  • Tout d'abord, il y avait si peu d'érotisme dans le livre qu'il devenint une lecture très ennuyeuse.
    Le principal protagoniste—non, pas le psychopathe, plutôt sa pauvre victime féminine—a eu, au cours d'un livre qui s'étend sur plusieurs mois, si je me souviens bien, beaucoup moins de sexe que moi et mes copines n'en avons un mauvais jour, ce qui est vraiment comique parce que le livre a été présenté comme de la lecture chaude dans une classe à part !
  • Deuxièmement—ce qui est en fait la cause du premièrement—M. Grey confond clairement sa bite—si tant est qu'il en ait une—avec son porte-monnaie, un sujet typique pour les hommes qui utilisent le pouvoir pour obtenir des femmes. Cet homme est clairement mentalement perturbé, et au lieu d'aller en thérapie, il s'empare d'une femme qu'il peut humilier et opprimer.
    Si mademoiselle Steele avait su un peu plus sur le sexe, elle n'aurait pas perdu son temps avec une telle couillon, ce qui est également un thème récurrent dans notre culture où certaines parties de la population continuent d'être opprimées parce qu'elles n'en savent pas assez (je n'oublierai sans doute jamais une citation d'une chanson de Brel : «  ...De ces femelles qu'on gestapote. Parce qu'elles ne savent pas encore. Que Franco est tout à fait mort  ! »). Les femmes sont particulièrement enclines à ce genre.

J'ai renoncé à lire les volumes 2 et 3, et Jane—qui a lu toute la série—m'a confirmé qu'il ne se passait guère de plus excitant dans le reste des livres.

Le livre et son adaptation cinématographique subséquente sont en quelque sorte un bon miroir de « l'air du temps », en ce que ce matérialisme, représenté entre autres par le nombre de fouets coûteux dans la salle rouge, est plus important que la jouissance. En fait, il devient la jouissance !

Cela me rappelle une fois où Anna et moi étions dans un club échangiste où nous avions un rendez-vous avec un homme parce qu'Anna voulait avoir des relations sexuelles avec deux hommes en même temps. Le gars était assez gentil. Par contre, quand il s'est agi d'en venir à l'action, c'est-à-dire avoir des relations sexuelles avec Anna, il ne pouvait pas la faire se lever—pas Anna, sa bite. Une partie de sa justification était qu'il s'intéressait plus au SM (sadomasochisme)—tout comme M. Grey lefaisait. Il nous avait montré la petite valise avec laquelle il se promenait et qui était pleine d'objets intéressants : fouets, cordes, menottes et autres.

Cela m'étonne d'ailleurs à propos du SM : il semble que certaines personnes se cachent derrière pour éviter de l'expérience du sexe d'une manière plus simple et humaine.

Ce n'est pas pour dire que mes copines et moi ne nous attachons pas de temps en temps. C'est est juste que les questions de base devraient de préférence être en place d'abord. Il ya une grande différence entre le fait d'utiliser quelque chose qui serait passionnant parce que c'est excitant, et l'utiliser pour se cacher. M. Grey utilise clairement son pouvoir pour cacher—avec sa « salle de torture »— qu'il est, pour tout ce que je peux voir, quasiment impotent !

(cacher Cinquante nuances de l'ennui, 2015)

Cinquante nuances de l'ennui de plus, 2017 (montrer)

Le volume deux de la trilogie « 50 Shades », « 50 Shades Darker  » (« 50 nuances plus sombre  ») est sorti, et je dois vous dire que ça ne s'est pas amélioré !

Il y a, dans tout le film, quatre ou cinq scènes de sexe, qui ont aussi en commun avec le film précédent qu'il n'est nullement évident que mademoiselle Steele ait un seul orgasme !

De cette façon, le film met en évidence—évidemment sans le savoir—le fait que « l'érotisme » dans le cinéma n'est actuellement pas réellement possible, parce que soit nous voyons jaillir des spermatozoïdes, ce qui appartiennent au domaine du porno, et ne serait pas bienvenu comme une étiquette pour un film destiné à un large public, soit nous n'en voyons pas, et parce que la sexualité féminine a toujours été supprimée, nous voyons plutôt des femmes qui gémissent ad libitum et ad infinitum sans rien en retirer de concret, comme, par exemple le résultat le plus attendu quand une personne devient vraiment excitée, c'est-à-dire un orgasme !

Nous devons donc l'accepter : mademoiselle Steele n'aura pas d'orgasme du tout.

D'autre part, elle continue d'être abusée et maltraitée par le malade mental M. Grey (je pourrais vous ressortir Brel ici aussi...), et elle s'y vautre dans une telle mesure qui nous fait nous demander si elle sait que les femmes ont des droits et ne devrait pas avoir à être humiliée pour avoir de bonnes relations sexuelles.

Le point culminant du film est que les deux se marient, quel voyage érotique !

Si vous regardez de plus près le contenu du film en plus du sexe chétif, il s'agit en fait encore du pauvre M. Grey, qui parce qu'il a été maltraité dans son enfance et qui n'a pas fait assez de thérapie au lieu de détruire des hélicoptères coûteux, soumet une pauvre (pas dans le sens de riche/pauvre) femme, qui donc ne doit pas être si intelligente, à encore plus humiliations, comme si elle n'en avait pas reçues assez la première fois ! Je veux dire, où est le mouvement pour la libération des femmes !

Une note locale amusante ici, concernant Pia Kjærsgaard (dont la plus proche équivalente en France devrait être Marine le Pen...), présidente du Parlement danois. Parce qu'on savait qu'elle avait vu le premier film, elle fut invitée par le « journal  »« Metroexpress  » à voir la deuxième partie pour qu'elle puisse ensuite donner une entrevue au journal à ce sujet . Elle a trouvé le film décevant. Son commentaire le plus intéressant, cependant, fut que les scènes de sexe étaient belles, parce qu'elles n'impliquaient ni personnes laides, ni personnes grosses. C'est une remarque intéressante qui montre à quel point la culture est confuse, une culture qui glorifie la « beauté » et considère que les gens qui ne sont pas à la hauteur des normes sont bons pour la poubelle.

C'est encore plus triste compte tenu du fait que Pia K, qui n'est pas grosse, je lui en accorderai autant, n'est d'autre part cependant pas une reine de beauté, ce qui montre qu'elle sse dénigre indirectement elle-même, assez triste pour une personne qui détient unesi haute position dans la vie politique du petit Danemark, et donc, peut-être, pourrait bénéficier de montrer un peu plus de sensibilité...

Il est aussi intéressant de voir qu'elle n'a pas ajouté à sa liste des personnes indésirables dans une scène de sexe les non-jeunes, car là, elle a sans doute vu qu'il y avait quelque chose qui clochait dans son raisonnement, considérant qu'elle n'est pas si jeune elle-même...

(cacher Cinquante nuances de l'ennui de plus, 2017)

(cacher Le sexe dans des films spécifiques)

Le sexe vu par les anthropologues de pointe (montrer)

Avertissement pour les personnes atterissant ici naturellement au cours—je l'espère—d'une lecture plus ou moins approfondie de ce qui précède sur ce site (au sens d'une lecture plus ou moins linéaire suivant la logique proposée par le site) : vous risquez d'y trouver des répétitions qui seraient inutiles ne serait-ce pour le fait que cette section est potentiellement directement accessible de l'extérieur (si toutefois le journal « Libération » a considéré que cela valait la peine de laisser ses lecteurs lire ce commentaire). Je vous invite donc à la patience, en vous promettant que vous trouverez ici des observations très intéressantes...

Introduction 

Ici je commente un article paru dans Libération le 5 juin 2017. Parce que le site de Libération ne permet pas l'insertion de commmentaires de plus de 7800 caractères, je me suis retrouvé à écrire pas moins de trois versions de mon commentaire, en limitant encore plus à chaque fois le nombre de mots utilisés (ce qui correspond à une simplification croissante d'un sujet qui malgré-tout requiert plus que trois mots pour être correctement traîté) afin d'avoir un texte qui puisse être accepté par Libération. Je propose ces trois versions ci-dessous. C'est à vous de voir si vous avez la bravoure d'aller plus loin que la première version (celle que j'espère voir figurer chez Libération). Je vous promets que vous trouverez dans les deux autres versions, les plus longues, des informations intéressantes ne se trouvant pas dans les versions plus simples... . Pour les personnes ne venant pas de Libération, je présente ici une copie de l'article commenté, afin que vous sachiez de quoi il s'agit.

Version de longueur moyenne
Version longue

Version courte

« Le plaisir féminin reste secondaire ; c'est celui de l'homme qui est fondamental »

Cette phrase est probablement la seule de l'article indiquant une mesure de vérité universelle concernant la sexualité humaine, car nous savons tou(te)s plus ou moins que les femmes et leur sexualité ont été opprimées depuis 10000 ans.

Les conséquences inévitables d'un tel état de fait sont très visibles dans l'article, dont le titre « plante le décor ». En effet ; « Le sexe sert-il à jouir ou … prouver qu'on est homme ? » semble déjà si centré sur les hommes que nous risquons de perdre le fil (à quoi le sexe peut-il servir à une femme !). Et déjà ici, on est au bord du non-sens sémantique, puisque la définition de la sexualité, que je sache, ne comporte que deux aspects à la fois bien distincts et entremêlés : la procréation d'un côté, et le plaisir de l'autre, puisqu'après tout—n'en déplaise aux anthropologues—l'orgasme est une des plus hautes formes naturelles de jouissance à notre disposition.

L'illustration accompagnant l'article est également assez révélatrice, car alors que de prime abord elle est censée montrer des hommes vénérant une déesse jouissante, une observation plus appliquée révèle que ce que les homoncules vénèrent avec tant de ferveur n'est pas la « déesse ». En fait, ils ne lui portent même pas un regard, sans doute tant au figuré qu'au propre, et l'orientation tout autant de leur corps que de leurs gestes de piété montre que c'est en fait le flot de sperme coulant d'un Mont Fuji—je suppose, vue l'inspiration nippone de l'illustration—qu'ils vénèrent, lequel Mont Fuji doit par conséquent être un phallus, lequel phallus, de par la disposition sans équivoque de l'image, doit appartenir à la « déesse », dont—si ce qui précède n'était pas suffisant—les dernières traces de féminité ont été pudiquement effacées par deux éclaboussures de sperme lui cachant les tétons de façon très commode !

Quant au texte de l'article, un survol rapide montre l'utilisation d'une quantité étonnante de mots ou expressions plutôt négatives, pas moins de 28 (« le simuler », « s'en détourner », « provocations », « dégoût », « combat conjugal », « oppose », « arsenal », « achever de tuer », « écrase-testicule », etc), et cela pour traiter du sujet de la jouissance sexuelle, dont l'obtention en français s'appelle pourtant « faire l'amour » et pas « faire la guerre » !

On nous présente alors les exemplaires mâles Matis qui ont atteint un « self-control » exceptionel de leur corps au point que deux hommes peuvent s'afficher en public et se toucher de façon sexuelle sans que ni l'un ni l'autre ne bande ! On nous dit en plus un peu plus loin que ce genre de jeux sert peut-être également à « déjouer les pièges de l'affinité entre hommes ». De qui se fout-on ici ! Ou bien il s'agit d'entraîner les hommes à résister à la montée de leur excitation sexuelle—traduite par une bandaison—et alors il semble que l'épreuve serait plus convaincante si c'était une femme qui provoquait les bons Matis mâles en leur pétrissant le pénis. Par contre, si cela requiert un autre homme, c'est alors clairement que l'homme soumis à l'épreuve a plus d'attirance pour un homme que pour une femme, ce qui nous ramène à la case départ de la fameuse « affinité entre hommes », qui en plus, de cette façon se trouve institutionn alisée, bien joué.

Que dire enfin du sens du « self-control » d'un peuple dont les hommes (je suppose) ont « besoin » d'abuser de paresseux qu'ils ont apprivoisés pour s'en servir « comme partenaires » !

Puis nous passons aux femmes sénégalaises, qui me semblent malgré tout, de toutes les personnes passées sous la loupe des anthropologues dans cet article, être en définitive les plus saines !

En effet, une étude de vocabulaire menée sur la section de l'article consacré à ces femmes montre une densité assez forte—contre quasi-nulle dans le reste de l'article—de mots ou expressions bien plus apparentées au concept de jouissance : « défonce-moi », « fais-moi rebondir », « baise-moi », « pénètre-moi », « fais-moi jouir » !

Malgré cela—un cri des femmes, lesquelles semblent être bien plus conscientes de ce que la sexualité peut apporter—est-ce le sens du « madame connait »?—l'article continue de se concentrer sur les aspects négatifs de la sexualité, lesquels aspects négatifs peuvent plus ou moins tous se ramener à ce qui est mentionné en ouverture de la présente, nommément que la sexualité actuelle est totalement obnubilée par la jouissance des hommes, et que les femmes sont encore réduites à un rôle subalterne et dégradant. Viendrait-il à l'idée des anthropologues de relever (tout comme ils ont manqué de le faire concernant la bestialité des Matis vis-à-vis des paresseux) le fait que quand ils mentionnent « l'argent du mari, offert en cadeau le lendemain soir », c'est une façon pudique de confirmer que les femmes en questions sont au pire des esclaves de leurs maris, et au mieux, des prostituées !

Soit dit en passant, toute personne ayant une relation saine ou épanouie vis-à-vis de la sexualité rirait—jaune tant c'est triste—de voir l'acharnement avec lequel des personnes qui ne semblent pas avoir une telle relation s'acharne à dénier une expérience aussi fondamentale que l'orgasme.

Maintenant que tout ceci a été décrit, je voudrais proposer l'introduction d'un mot nouveau qui permettra de remettre les choses à leur place et de répondre à toutes les questions soulevées par cet article ainsi qu'aux conclusions ubuesques qu'il propose.

Le nouveau mot est « éjaculocratie », qui est en fait le régime sous lequel nous vivons depuis 10000.

En effet, la dépendance (au sens du mot anglais « addiction ») des hommes vis-à-vis de leurs éjaculations est le problème central de la sexualité humaine (entre-autres, le viol n'en est en définitive qu'un effet secondaire).

Il y a des siècles que cette connaissance est disponible (par ce que nous a légué entre-autres le Taoisme) : l'éjaculation, loin d'être le meilleur ami de l'homme, est en fait sa pire ennemie, ainsi que de la femme.

Un homme qui a appris un autre niveau de self-control que le self-control enfantin des Matis—c'est-à-dire le contrôle de ses éjaculations—peut découvrir un monde de jouissance dont il n'avait pas idée !

Cet apprentissage ne requiert aucune capacité spéciale autre que la motivation d'avoir une sexualité plus riche pour soi et pour sa partenaire—car un homme qui apprend à jouir sans éjaculations est en mesure de faire l'amour pour des durées bien plus longues, ce qui donne le temps à sa partenaire de pouvoir jouir bien plus.

La plupart des hommes de notre culture et de par le monde crieront au fou en lisant ceci, comme je l'aurais fait il y a une quinzaine d'année. Le fait est, cependant, qu'à l'approche des 62 ans, je fais l'amour en moyenne deux à trois fois par jour—sans bazooka—avec tant d'orgasmes que je ne les compte plus, et mes partenaires en ont encore plus que moi (le corps féminin est bien plus équipé pour la jouissance que le corps masculin, il faut nous en faire une raison!)

J'ai réalisé au cours de l'écriture de ce commentaire que puisque la « sexualité durable », comme je l'appelle, est si peu connue dans notre culture, la plupart des gens—et entre-autres les anthropologues—n'ont sans doute aucune idée de ce à quoi elle ressemble (le sexe médiatisé est le plus souvent d'un ridicule attristant).

Je propose donc aux anthropologues qui voudraient vraiment apprendre quelque chose sur les possibilités de la sexualité humain de nous rendre visite !

Ce commentaire est une version abrégée (votre site ne permet pas de longs textes) d'une version bien plus approfondie que je propose sur www.salsaogsubstans.dk/sexualitedurable/index_fr.html?Le_sexe_vu_par_les_anthropologues_de_pointe, un site très fourni consacré à la sexualité durable.

Ce commentaire est une version abrégée (votre site ne permet pas de longs textes) d'une version bien plus approfondie que je propose sur www.salsaogsubstans.dk/sexualitedurable, un site très fourni consacré à la sexualité durable.

 

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S'il faut commencer par quelque chose de positif, il y a une (plus ou moins seule) phrase dans l'article en question dont la véracité crie très fort, et elle le fait de surcroît en des mots simples et clairs : « Le plaisir féminin reste secondaire ; c'est celui de l'homme qui est fondamental ». Nous reviendrons dessus le moment venu, car cette phrase, en toile de fond, résume tout.

Puis il y a une autre phrase également empreinte de vérité sereine, bien que pour celle-ci, il nous faudra plus tard remplacer le mot orgasme par un autre mot : « … conduit à se demander si la centralité de l'orgasme dans notre conception de la sexualité n'entraîne pas une forme de myopie analytique. ».

Ce remplacement donnera à la phrase en question un certain ton ironique concernant qui l'a éructée de par la façon dont le remplacement placera l'endroit où la « myopie analytique » se trouve bien autre part...

Survolons d'abord l'article, de titre à conclusion, en constatant de prime abord qu'un article dévoué à l'orgasme—qui je le crois encore est quelque chose d'agréable et souhaitable—contient une ribambelle de mots ou expressions plutôt négatifs, tels que—versés dans l'ordre chronologique : « le simuler », « s'en détourner », « un cri de douleur », « provocations », « inspire plus de dégoût que d'excitation », « nous ne sommes pas des animaux », « combat conjugal », « oppose », « mettent en demeure de bander », « arsenal », « achever de tuer », « fermer les yeux du défunt », « écrase-testicule », « le ton comminatoire », « ultimatum », « prouve que », « arsenal » (encore une fois!), « course aux armements », « fait rage », « sommés d'avoir la trique », « bazooka », « grand combat », « susciter bien des angoisses », « branle-bas » (en général suivit de « de combat »...), « extraire un orgasme aux hommes », « une forme de maîtrise », « des rapports de force », « le défi ».

Hormis la négativité flagrante à caractère plutôt guerrier (n'oublions pas qu'en français l'activité sexuelle s'appelle « faire l'amour », et pas « faire la guerre »...) présentée de façon éloquente dans le paragraphe précédent, il transpire globalement de l'article qu'il est centré—au sens de la phrase citée en ouverture de ce commentaire—sur la jouissance des hommes, et que par conséquent celle des femmes est plus ou moins ignorée.

Prenons maintenant un autre survol, à plus basse altitude...

Le titre « plante le décor » de façon limpide : déjà là, le sexe n'est mentionné que dans une perspective masculine. Il aurait peut-être, éventuellement, été interessant, par exemple, de se demander à quoi le sexe peut servir aux femmes !

L'illustration accompagnant l'article ne faillit pas à sa réputation d'en dire plus que mille mots. En effet, malgré son titre trompeur, « la déesse », elle est plutôt une ode aux fantasmes masculins les plus absurdes.

Je ne crois pas avoir été le seul dont les yeux ont été attirés en premier par ce leurre de Mont Fuji (je suppose, de par l'inspiration japonaise évidente) qui en fait s'avère—suite à une examination plus détaillée—n'être qu'une couverture pudiquement cachant un phallus en pleine éjaculation, et ce qui coule vers les homoncules en vénération n'est autre qu'un flot de sperme !

Et de par la composition de l'image, il n'y pas de doute que ce phallus « appartient » à la femme, qui clairement est en train de faire l'expérience d'un orgasme. Tiens, tiens, une femme avec un pénis. Si tout cela n'était pas suffisamment clair, tout ce qui restait de féminité sur l'image est également pudiquement caché par deux éclaboussures de sperme qui tombe de façon très pratique sur les tétons.

Enfin, pour achever le tout, il est clair que ce n'est pas la « déesse » « bisexuée » que les homoncules révèrent avec tant de ferveur. D'une part ils n'ont pas un regard—au figuré comme au sens propre—pour elle ; et d'autre part, il est clair—de par la direction de leurs gestes de dévotion—que cette dernière s'adresse au grandiloquent flot de sperme qui s'écoule devant eux !

Le texte est composé de cinq sections :

1. L'introduction—avec son en-tête « attire-attention-des-lecteurs »—nous présente comme une « découverte » l'observation du fait qu'une femme qui jouit peut émettre des sons de nature à faire se demander à l'auditoire éventuel si elle n'est pas aux prises avec une douleur assez grande ! « Découverte » ! Désolé, en ce qui me concerne, cela tient plutôt de l'enfoncement de portes ouvertes : ce fait est bien connu depuis des lustres (il m'a fallu parfois utiliser une boule quies dans l'oreille gauche quand Jane et moi faisions l'amour...)

Même l'interlude linguistique qui suit ne peut compenser pour ces « trops maigres éléments ». Si encore avait été présent sur la liste ce que certaines danoises disent au moment ultime, cela nous aurait dit quelque chose d'intéressant—et je vous épargne mes connaissances de la langue danoise en vous livrant directement la traduction : « Non, c'est si bon ! »...

Puis vient une inexactitude anatomique surprenante et cependant pas moins révélatrice : ce n'est que le corps féminin qui a dix trous—à moins que vous ne considériez comme dixième trou du corps masculin le petit trou à l'arrière de la tête et par lequel la cervelle s'est écoulée ! Sérieusement, est-ce un hasard que l'on choisisse—lors de la description du corps humain—se se concentrer sur le nombre de trous (certes, certains hommes considèrent une femme comme guère plus qu'une collection de trous où fourrer leur phallus) ?

2. Les Matis débandés (en effet, en 2013, il n'en restait que 390) et leur pratique de non-bandaison dont l'article nous vante les qualités hautement morales (d'un peuple qui d'autre part « parle explicitement » de son utilisation d'animaux à des fins sexuelles, ce qui est généralement considéré comme un abus intolérable, puisque le consentement—condition préalable à toute activité sexuelle—d'un animal est plutôt difficile à obtenir ; et même là il y a une grande différence entre obtenir qu'un paresseux vous lèche—avec l'utilisation de miel—et pénétrer le pauvre animal—et je suppose que ce ne sont pas les femmes Matis qui utilisent les paresseux, corrigez-moi si je me trompe), avec l'appui de pas moins de deux autres anthropologues (ainsi que la journaliste écrivant l'article, aussi anthropologue, puisque qui ne dit mot consent), nous sont présentés comme étant des maîtres du « self-control » parce que des hommes, « tendrement enlacés en public, dans un hamac, ou vautrés dans le sable » peuvent apparemment se tripoter le zizi sans pour autant bander.

Et en plus, comme on nous l'épelle dans la section suivante, ces « jeux » pourraient également avoir pour but de « déjouer les pièges de l'affinité entre hommes » !! De qui se fout-on ici. Il me semble qu'une explication plus probable est que cette promiscuité entre hommes est en fait une légitimation d'une forme d'affinité entre hommes, car en plus, si vous voulez vraiment tester la capacité (douteuse pour commencer, nous y reviendrons) d'un homme à résister à la tentation de la bandaison, il semblerait bien plus naturel qu'une femme soit celle qui le provoque, car si cela requiert un homme pour vraiment en mettre un autre au défi sur un niveau sexuel, nous tournons en rond et nous en sommes alors irrévocablement de retour à la case « affinité entre hommes » !

3. Cette partie—qui termine le narratif ubuesque concernant les hommes forts Matis résistant à la tentation de bander sous les attouchements attendrissants de leurs petits copains—nous transporte alors à Dakar et se consacre, ainsi que la plus grande partie du reste de l'article—au « combat » que les femmes sénégalaises mènent contre leurs hommes (au cas où vous vous demanderiez la raison pour laquelle j'ai cité le chiffre de la population Matis, il y a environ 8 millions de sénégalaises).

4. Cette section (qui est au demeurant presque exclusivement descriptive), et la dernière la suit de près, a la plus grande densité d'utilisation de mots à caractère guerrier, et nous décrit la sexualité comme un champ de bataille assez triste.

5. Ici, la description de la guerre des pauvres femmes sénégalaises continue.

C'est cependant ici que la phrase magique apparaît, la phrase qui va nous permettre de remettre les choses en place.

Parce que les femmes et leur sexualité ont été opprimées par les hommes pendant 10000 ans, le monde actuel est devenu aveugle vis-à-vis de cet état de fait, et même les anthropologues, qui pourtant pourraient—devraient—être les personnes nous permettant d'en prendre conscience, sont elles()-mêmes (la parenthèse vide indique une façon de combattre la façon dont la langue française donne toujours la priorité au masculin, même dans les tentatives d'y remédier ; en effet, si j'avais écrit « sont eux(elles)-même » la prépondérance du masculin serait conservée de toute façon ; la parenthèse vide indique que la formulation masculine est également une option) aveuglées() au point de finir par nous proposer des conclusions telles que : « .. il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d' obtenir de l'orgasme. »

Bien pire que d'être risible pour celles et ceux d'entre-nous qui ont une relation saine et ou harmonieuse avec la sexualité, cette phrase est en fait une absurdité sémantique !

En effet, si nous ne considérons que la définition wikipédia de l'orgasme (comme étant la réponse physiologique qui a lieu au maximum de la phase d’excitation sexuelle), il est clair que l'orgasme est défini, donc n'est concevable QUE dans le contexte de la « sexualité » (humaine est peu important ici). Par conséquent, il incomberait à l'auteur de cette absurdité de nous indiquer ce qui serait un moyen d'obtenir « de l'orgasme » !

Oh oui, j'ai mis des guillemets autour de « de l'orgasme », car en effet, alors que les coquilles trouvées dans l'article (« aucun deux ne bande » au lieu de « aucun des deux ne bande » ou de « aucun d'eux ne bande » ; ou « capacités de résistances » au lieu de « capacités de resistance » ; ou « tient presque l'ultimatum » au lieu de « tient presque de l'ultimatum » sont bénignes et sans importance—et je sais bien que vous allez trouver une pléthore de fautes dans mon français érodé par plus de 50 ans passés à l'étranger) la faute dont il s'agit ici a une autre teneur.

Comme le professeur de Français de Jane le lui expliquerait, si vous remplacez « orgasme » par respectivement « eau » ou « olive » dans la phrase en question, il est clair qu'il en résulte que le concept d'orgasme y est traité comme s'il s'agissait d'une quantité qui peut être divisée—comme l'eau l'est : « donnez-moi de l'eau », alors que dans le language courant, personne ne dirait « donnez-moi de l'olive », plutôt « donne-moi une (des) olive(s) ».

Or, « orgasme » est comme olive—on peut en avoir un ou plusieurs—pas comme eau, dont on peut avoir « de ».

Ceci montre, à moins que cette erreur n'ait été le fruit d'un hasard fortement fortuit, que la personne la commettant n'est pas trop claire concernant le concept d'orgasme, et surtout, que le concept d'orgasme n'a pas l'air d'être envisagé par l'article autre qu'au singulier.

Ce qui est un autre fait intéressant, car en effet, ce n'est pas non-plus un hasard, ce n'est que le résultat d'une sexualité centrée sur la jouissance de l'homme, qui, malheureusement—du moins tant qu'il n'a pas lu plus avant ici—est généralement condamné à n'avoir qu'un orgasme à la fois, accompagné d'une éjaculation, après lequel il doit se reposer.

La femme, par contre, ne connait pas ce genre de limitation physiologique intrinsèque, parce que son (ses) orgasme(s) ne coûte(nt) quasiment rien du point de vue énergétique et elle peut par conséquent en avoir, des orgasmes, les uns à la suite des autres jusqu'à ce que fatigue s'en suive !

Il est temps d'introduire un nouveau mot qui va nous aider à soudain comprendre bien des choses dans cet imbroglio déroutant qui mène des anthropologues à considérer la jouissance comme quelque chose dont nous pourrions avoir des quelconques raisons de vouloir nous détourner. Imaginez d'essayer d'expliquer à une personne allongée au soleil—bien-sûr avec la bonne dose d'ambre solaire...—qu'elle pourrait avoir de bonnes raisons de se priver de la jouissance que cela peut lui apporter ! Cela paraîtrait totalement ridicule. C'est après-tout la nature des être vivants de vouloir se sentir bien (si pour d'autre raison parce que c'est un bon plan pour la nature pour que les êtres en question se multiplient).

Le nouveau mot est « éjaculocratie », et je propose, comme mentionné ci-dessus, que la compréhension de ce qu'il signifie peut apporter beaucoup d'éclaircissements ainsi que de remettre en place pas mal d'absurdités sémantiques concernant ce à quoi la sexualité peut servir !

En effet, oublions la phallocratie, c'est sous la coupe de l'éjaculocratie que nous vivons depuis 10000 ans !

L'éjaculocratie est la dépendance (au sens du mot anglais « addiction ») des hommes vis-à-vis de leurs éjaculations, ni plus ni moins.

Maintenant, surtout si vous êtes un lecteur (les lectrices étant en mesure de sentir ce qui se passent dans leur corps auront moins de mal à dire voyons-voir plus avant au lieu de me lyncher sur place), vous allez crier au fou. En effet, que serait un homme sans les éjaculations ? C'est là toute la question, et malgré les hauts-cris, la réponse fournie par les hommes qui se sont penché sur la question est sans équivoque : cette homme vit une sexualité bien plus riche et bien plus abondante, il n'y a pas photo !

Je me dois de me prendre comme exemple (vous pourrez voir dans la section longue ci-dessous que je considère qu'une personne se doit de soutenir ce qu'elle dit par sa propre expérience, sinon nous nous retrouvons entre-autres avec des anthropologues qui n'ont qu'un vague sens de ce que la sexualité pourrait être si elle était élevée au-dessus de la médiocrité actuelle) : je vais bientôt avoir 62 ans et ma sexualité est bien plus épanouie qu'il y a 15 ans, c'est-à-dire quand j'étais encore un homme—éjaculateur précoce de surcroît—qui vivant encore sous le joug des éjaculations (plus de détails là-dessus autre-part sur ce site...).

Un autre détail intéressant qui montre à quel point l'éjaculocratie est un problème : elle est en fait la cause primordiale et unique du viol ! En effet, dans une société où les hommes comprendraient que les éjaculations ne sont pas l'alpha et l'oméga de la jouissance sexuelle (et par conséquent se concentreraient plus sur le fait de donner de la jouissance à leurs femmes), la notion de viol serait complètement absurde !

Une dernière note, en fait une réalisation que j'ai eue durant l'écriture de ce commentaire : il semblerait que peu de personnes—y-compris malheureusement les anthropologues—aient une idée de ce à quoi la sexualité durable ressemble. Comment le pourraient-elles, quand tout ce qui est montré, des médias grand-public aux films érotico-pornographiques, est basé sur l'éjaculocratie !

J'invite donc des anthropologues qui l'oseraient à nous rendre visite. Nous ne sommes certainement pas aussi médiatisables que les Matis. Par contre, nous pouvons montrer une sexualité durable et portante, sans avoir besoin de sodomiser des paresseux, soit dit en passant !

P.S. Oh oui, je vous avais promis de montrer la façon dont nous pourrions remplacer le mot « orgasme » par un autre mot dans la phrase suivante : « … conduit à se demander si la centralité de l'orgasme dans notre conception de la sexualité n'entraîne pas une forme de myopie analytique. ».

Le mot est bien-sûr « éjaculocratie » !

Car en effet, il s'agit bien d'une forme de myopie, qui loin d'être analytique—c'est-à-dire intellectuelle—a à voir avec bien autre chose que d'essayer de déplacer le rôle central de l'orgasme dans la sexualité, c'est-à-dire de devenir conscients du fait que l'éjaculocratie, en d'autres mots l'abus d'utilisation des éjaculations, est la cause de la dysfunction de notre sexualité, ce qui se trouver bien en amont de ce que les anthropologues ont pu concocter de théories fumeuses concernant l'utilité de cette dernière ! Allez demander aux femmes sénégalaises reléguées au rôle de putes par « l'argent de leurs maris » ce qu'elles en pensent...

 

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Plus que de par le passé, la lecture de « Le sexe sert-il à jouir ou… prouver qu'on est homme ? », un article paru dans le journal « Libération » le 5 juin 2017 m'a montré à quel point certains concepts—que j'appellerais plutôt des idées reçues issues de la culture dominante, plus là-dessus plus tard—sur lesquels nous nous basons sans les remettre en question dans nos interactions avec le monde—entre-autres nos relations avec le sexe opposé—sont inadéquats.

Un de ces concepts est l'« obligation » quasi-sacerdotale qu'aurait un journaliste d'être seulement quelqu'un qui rassemble des « faits » et les transmets à ses—dans le cas présent—lectrices et lecteurs sans laisser qui ils—elles dans le cas présent—sont dans leur vie privée !

Cette remarque s'applique de la même façon—et c'est sans-doute encore plus grave vu que leur opinion est prise bien plus au sérieux que celle des journalistes—aux soit-disant « chercheurs scientifiques », et encore plus dans le domaine des « sciences humaines » telles que l'anthropologie dans le cas présent.

En effet, il apparaît clairement à la lecture de « Le sexe sert-il.. » qu'anthropologue et journaliste basent, ses « observations » pour l'un et ses commentaires pour l'autre, sur une conception erronée de la sexualité qui n'est que le fruit persistant de 10000 ans d'oppression de la sexualité féminine par une culture centrée sur l'homme et ses besoins (c'est en passant sans-doute une des seules « vérité » concrètes que l'article rapporte par l'intermédiaire de la bouche d'un anthropologue, Ismaël Moya, quand il déclare que « Le plaisir féminin reste secondaire ; c’est celui de l’homme qui est fondamental. »

Cette perle—autrement malheureusement perdue dans une logorrhée pseudo-scientifique cachant une ignorance évidente des raisons qui nous ont amenées à la triste situation présente concernant la sexualité—est pourtant toute la clé de la question posée en prémisse de l'article, à savoir à quoi sert le sexe !

Je suis persuadé que vous vous demandez déjà de quoi je parle, surtout si vous venez directement à cette partie de ce site de l'extérieur, donc sans avoir lu la description que j'y donne de la sexualité vue avec d'autres yeux que ceux de la culture « phallocentrique » dominante.

Prenons deux trois pas de recul et considérons une image...

Imaginez un pays où l'on a perdu (et il est au-delà du but de cette image d'expliquer comment cela a pu arriver) le savoir disant que l'on doit changer l'huile du moteur d'une voiture régulièrement. Dans ce pays, il est devenu nécessaire d'accepter le fait que les moteurs des voitures ne durent pas trop longtemps avant de brûler ! Si dans ce pays une personne—et par une personne je ne veux surtout pas dire un scientifique bardé de diplômes, plutôt une quelconque personne qui a eu la chance de lire dans un vieux livre tout poussiéreux écrit plusieurs siècles auparavant que c'est en fait une bonne chose de changer l'huile d'un moteur régulièrement, et, l'ayant essayé avec sa propre voiture, a vu que cela marchait comme indiqué—levait le doigt et disait : « Hé, vous savez, si vous changiez parfois l'huile du moteur de votre voiture, elle durerait bien plus longtemps que vous ne le croyez possible ! »

Cette personne se ferait sans-doute huer et ridiculiser par la culture dominante et ce qu'elle pourrait dire serait ignoré, en partie précisément parce que pour être entendu dans la culture dominante, il faut en faire partie pour commencer, c'est-à-dire avoir suivi ses préceptes, ce qui le plus souvent signifie avoir courbé l'échine depuis suffisamment tôt dans sa vie pour avoir été en mesure de devenir un bon petit citoyen bien adapté.

Cette image sera utilisée plus tard, gardez-la en mémoire...

J'ai été encore plus choqué de voir que cet article a été écrit par une femme, tant il pue le phallocentrisme !

Dès le départ, dès le titre, le ton est marqué clairement, centrant la discussion de la sexualité sur l'homme ! Il aurait été intéressant de voir d'autres prémisses explorant, dès le titre, à quoi le sexe sert … aux femmes. C'est une confirmation éloquente de la première moitié de la citation d'Ismaël Moya ci-dessus, perpétrée par une femme ! Si cela peut aider à quelque chose, c'est un homme qui écrit ici...

Comme vous pouvez déjà vous en douter, j'ai beaucoup à écrire concernant cet article, et je vais essayer de le traiter dans l'ordre dans lequel il a été écrit.

Donc, après le titre vint l'illustration.

Le titre de cette dernière pourrait nous tromper pour un instant : « La Déesse »...

Cependant, la réalité de l'illustration est une sobre désillusion. En effet, ce qu'elle nous présente est un groupe (de petits) hommes apparemment vénérant une femme (présentée à une échelle bien plus grande, sans-doute pour renforcer la notion de « déesse »...) apparemment perdue en pleine jouissance.

Regardons l'image plus en détails :

La première fois que j'ai vu l'image, en fait, je n'étais même pas sûr que la représentation—je suppose—du Mont Fuji n'était pas en fait une couverture qui cachait pudiquement un phallus en érection, et de surcroît en pleine éjaculation.

Car je ne crois pas que nous pouvons être dupes ici, ce que le Fuji crache à volonté, est-ce-que cela peut être autre que du sperme ! Lequel sperme cache de façon pudiquement pratique les tétons de la dite déesse, soit dit en passant.

Et tandis que la femme—apparemment—jouit de façon désincarnée, je veux dire sans aucun contact physique réel avec qui que ce soit, ce n'est clairement pas elle que les homoncules révèrent avec tant de ferveur, non, c'est le flot grotesque de sperme qui coule du Fuji. Ces homoncules n'ont aucun regard—sans doute tout autant au sens figuré qu'au sens propre—pour leur par le titre supposée « déesse » : ils semblent en fait bien plus fascinés par le déversement de sperme.

Lequel déversement correspond sans-doute de façon très compréhensible à un des fantasmes les plus forts d'un homme, qui peut bien se représente dans sa tête la quantité de jouissance que pourrait lui apporter l'épanchement de tant de sperme, quand il sait combien déjà il peut jouir des quelques millimètres cubes que la sévère nature lui impose au cours de chaque éjaculation !

Cette illustration, vue de cette façon, n'est donc guère plus que le renforcement d'un mythe phallocentrique, avec au centre une fascination pour les épanchements de sperme (je reviendrai là-dessus plus loin...), ce qui est assez triste considérant que le journaliste qui l'a choisie est en fait une journaliste...

Consacrons-nous maintenant au texte.

Dès le deuxième paragraphe, j'ai senti que cela tournait déjà mal, car si vous considérez la liste qu'Agnès Giard (par la suite mentionnée avec AG) nous rapporte en une tentative de synoptique du numéro de la revue d'anthropologie « Terrain » paru en mai et intitulé « Jouir ? », cette liste semble assez sombre pour le moins dire, surtout considérant que le sujet en est la jouissance :

Le seul élément neutre (c'est toujours mieux que négatif!) est « décline à l'interrogative », et la suite de la liste, c'est la descente : « de le penser [c'est de l'orgasme qu'il est question, ne l'oublions-pas] », comme si le plus important concernant un orgasme était de « le penser » ! ; « le simuler », assez négatif, généralement du domaine des femmes—attention, pas de toutes les femmes, seulement des femmes prisent dans une sexualité qui n'est pas satisfaisante ; « le susciter », sans-doute un peu moins négatif que le reste, cependant encore une intellectualisation ; puis le pompom : « de s'en détourner », le reste de l'article n'a pas éclairé pour l'audience ce qui pourrait pousser qui que ce soit—hormis les zélotes fanatiques de religions castratrices—à délibérément choisir de « se détourner » d'un des plus beaux cadeaux que la nature nous ait offerts, nommément la jouissance sexuelle et son point culminant le plus courant, l'orgasme !

Oui, définitivement, comme AG le souligne, le (triste) décor est planté.

AG nous y rapporte une « découverte » (sic) (enfin, disons un enfoncement de portes ouvertes, suite de cette parenthèse dans la prochaine...) faite par l'anthropologue Philippe Erikson, PE de par la suite, concernant le fait que la jouissance ultime—entre-autre pour cause d'orgasme—peut être la cause d'émission de sons—qui bien-sûr doivent recevoir des étiquettes savantes—évoquant la douleur (m'enfin, je croyais que l'on savait ceci depuis des siècles, ce qui explique entre-autres que des enfants qui ne comprennent pas encore de quoi il s'agit peuvent méprendre les ébats amoureux des adultes pour des actes de violence intolérables pour leurs petites oreilles et leurs petits yeux !)

AG s'empresse d'essayer de combler le vide laissé par ces « trop maigres éléments » en concluant ... qu'il n'y a rien à déduire d'une telle « découverte », et enchaîne sur diverses façon dont les gens s'expriment au moment ultime dans différentes cultures, donc en des langues différentes, ce qui, d'un point de vue anthropologique, me semble tout aussi maigre, et sert au mieux à étaler une culture polyglotte, je suppose (ici je peux ajouter un brin concernant une des façons de « dire l'orgasme » qui n'a pas été mentionnée, bien qu'à mon sens, elle puisse apporter une information intéressante sur la culture en question : en effet, au Danemark, les femmes crient souvent, au moment ultime ou à sa proximité—je vous épargne le texte original, oui, je parle danois et je n'ai pas besoin de l'afficher : « Oh non, c'est bon ! ». C'est moi qui souligne le non, qui est une indication que même dans la sexualité, les danoises—je ne sais pas concernant les danois, je n'ai pas essayé—ont une tendance à être négatives—et soit dit en passant, la négativité par le non est très répandue dans la culture danoise, malgré leur réputation bien plus brillante à l'étranger...)

Je dois placer ici une remarque qui aurait peut-être dû figurer bien plus tôt :

C'est difficile de commenter un commentaire, puisque l'article que je commente est lui-même un compte-rendu d'un ouvrage dont certaines diraient peut-être que je devrais le lire avant de commenter quoi que ce soit. Malheureusement, après ce que j'ai lu dans Libération, je n'ai ressenti aucune motivation pour lire les 228 pages du recueil, même considérant que la sexualité est un des sujets qui m'intéresse le plus. J'en reste avec la conclusion que de deux choses l'une :

Ou bien l'article de AG est un compte-rendu suffisamment correct du recueil, et je m'en tiens à choisir de m'en épargner la lecture ;

Ou bien l'article de AG en est une interprétation lacunaire et partiale et je risque de rater quelque chose (je ne crois pas trop à cette option)

J'ai placé cette remarque ici, en fait, car j'ai vu que j'en avais besoin pour ce qui suit :

En effet, il est difficile parfois de savoir si ce que la journaliste écrit est de sa propre plume ou une répétition de ce qui était écrit dans le texte originel.

Il s'agit de la description du corps humain en termes préveriens (comme le ferait Prévert), et ensuite des conclusions qui en sont tirées.

D'abord—et il n'est sans-doute pas important de savoir à qui incombe la faute (et où est la rigueur scientifique, soit dit en passant !), ce n'est que le corps féminin qui a dix trous, le corps masculin n'en a que neuf—à moins que ne soit compté comme dixième le petit trou se trouvant à l'arrière du crâne des hommes et au-travers duquel leur cerveau semble s'être vidé...

Ensuite, et bien plus grave, est-ce encore par hasard que ce choix de terminologie semble être centré sur les hommes : je suppose que c'est surtout l'apanage des hommes de penser au corps (féminin, puisque c'est le seul à avoir dix trous) en termes de trous (dans lesquels ils peuvent éventuellement essayer de fourrer leur pénis).

Finalement, et bien pire encore, il en est tiré la conclusion—heureusement modulée dans la phrase suivante—qu'il serait « inadéquat, voire impertinent, de penser que la jouissance soit construite de la même manière. »

Il me semble que la thèse opposée est tout aussi valable, et sans doute plus logique à priori, sans être ni inadéquate ni impertinente, celle qui dit que parce que nos corps (des femmes d'un côté et des hommes de l'autre) sont construits sur le même modèle, il y a de grandes chances qu'ils fonctionnent de façon similaire, et que ce n'est en fait qu'en aval que des différences peuvent intervenir sous la forme de circonstances externes (de nature sociale, politique, géographique, éducative etc.) qui influent sur la façon dont chaque individu exprime et vit sa sexualité.

Pour utiliser une autre analogie impliquant des voitures, une voiture est principalement faite des éléments suivants : quatre roues, un moteur, un habitacle avec de deux à cinq portes, un moteur, une multitude de trous sans-doute très excitants, etc.

Et puis il y a de différentes marques de voitures, différentes façons de les construire ; que ce soit une Trabant ou une Maserati ou une Porsche ; que ce soit une voiture destinée à se promener le dimanche en famille, ou à aider à sauver des vies quand elle a l'honneur de s'appeller une ambulance, ou enfin à les accompagner vers leur dernière demeure quand elle a le malheur d'être corbillard, etc.

Il me semble donc qu'il serait peut-être bon de questionner les « inadéquats » et les « impertinents » prononcés de façon il me semble assez péremptoire...

La section d'introduction se termine en parlant de « nuances », et il semble déjà là que ce sont surtout les nuances négatives qui sont prises en considération, ce que la suite malheureusement confirmera, puisque pas un mot n'y sera écrit concernant la possibilité d'une sexualité épanouie...

Nous rentrons (j'aurais pu adapter mon style d'écriture au sujet en écrivant « pénétrons » au lieu de « rentrons »!) dans le vif du sujet par le biais de la paire de concepts self-control/érection nommée en tête de paragraphe et qui clairement indique que le but du self-control devrait avoir pour cible—comme cela nous est décrit in extenso que c'est le cas chez les indiens Matis, et confirmé par une ribambelle d'« experts » reconnus tels que Lévi-Strauss et Pierre Clastres—l'érection.

Ceci est un exemple typique de ce que j'ai remarqué tout au long de cet article, et qui semble être un mal très répandu dans notre culture, et sans-doute dans toute culture dominante : lorsque des « connaissances » sont bâties sur des prémisses erronées, cela ne peut que mener à des conclusions erronées, et le plus de conclusions sont tirées dans cette direction sans être en mesure de remettre les prémisses originelles en question, le plus dissonant et absurde le résultat en devient, ce qui mène, entre-autres (spoiler alert !) AG à nous présenter apparemment comme argent comptant la conclusion ubuesque de PE : « ...il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d’obtenir de l’orgasme. ». J'y reviendrai plus tard.

Une autre remarque qui me semble assez pertinente ici—et qui est un aspect important de la nature et du déroulement du site sur lequel vous vous trouvez actuellement—est de se poser la question de savoir où une quelconque personne qui s'occupe d'un thème donné—et plus la personne en question se trouve dans une position d'influencer d'autres personnes de par leur « savoir »—en est elle-même vis-à-vis de ce sujet, en ce qui concerne ses connaissances et sa vie concrète.

Cette remarque est directement liée à une autre, abordée dès le troisième paragraphe de la présente, à savoir la question de l'objectivité.

Concrètement, il s'agit de savoir ce qui rend une personne qualifiée pour débattre d'un sujet donné.

Un commentateur sportif, disons de cyclisme (j'écris ceci en juin, ça doit être l'époque du Tour de France) est souvent un ancien cycliste qui sait de quoi il s'agit pour l'avoir pratiqué soi-même. De la même façon, ce sont en général d'anciens boxeurs qui entraînent les jeunes générations de donneurs de gnons (pas que je sois fervent de sports violents, soit dit en passant), etc.

Dit de façon très directe, il serait très intéressant de savoir à quoi ressemble la vie sexuelle de tout ce beau monde, de Lévi-Strauss à PE en passant par tous les « experts » impliqués dans ce récit, et, enfin et surtout, AG ! Pas leur vie sexuelle dans ses détails intimes, plutôt les prémisses qui les guident.

Il me semble qu'une personne qui conclut que « ...il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d’obtenir de l’orgasme. » ne peut être un personne qui a une relation saine à la sexualité !

D'abord, il serait intéressant que PE, une fois qu'il a établi que la sexualité humaine n'est pas un moyen d'obtenir de l'orgasme, nous indique au moins ce qui l'est, car sinon, devons-nous lui faire confiance seulement parce qu'il est un anthropologue renommé ! Et là, je crois qu'il aurait du mal, car en fait il me semble que son affirmation soit un non-sens sémantique : je n'ai jamais entendu parler du concept d'« orgasme » en-dehors du context de la sexualité, l'avez-vous !

Je n'aurais presque pas besoin de parcourir le reste de l'article en tant de détails, parce que la plupart des conclusions qui transpirent de la « recherche » qu'il rapporte sont clairement basées sur des erreurs de compréhension de la sexualité humaine.

Comme j'en ai fait l'expérience depuis des années dans ma communication avec un ami très porté sur la science et la recherche et l'anthropologie, il semble que les anthropologues parcourent le monde pour examiner la sexualité de diverses tribus et autres cultures pour nous en rapporter des contes à dormir debout nous disant ce qui convient pour l'air du temps—qui voit une très claire guerre contre le sexe prendre son essor (comme je le présente également sur ce site, la violence est devenue bien plus acceptable et bien plus « sexy » dans notre culture que le sexe).

Revenons au fil de l'article, et introduisons quelques idées pas trop connues encore et pour certaines pas populaires du tout, et qui ont pourtant le mérite d'expliquer ce qui se passe—et ne se passe pas—en ce qui concerne la sexualité bien mieux que le babillage des experts.

Quand les anthropologues nous ramènent des descriptions du monde entier (dé)montrant que l'érection n'est pas une bonne chose pour d'une certaine manière nous amener à comprendre la sexualité d'une autre façon, et qu'ils nous expliquent, comme le précise le titre du paragraphe de l'article auquel nous sommes arrivés, ils font tout simplement fausse route, et clairement avec eux tous les « bons sauvages » qu'ils utilisent pour nous faire la morale.

Ils font fausse route car la paire self-control/érection n'est en fait pas ce dont il s'agit. La paire qu'il serait plus intéressant de considérer est la suivante : self-control/éjaculation.

Il n'y a aucun problème avec les érections. Le problème fondamental—et quand vous le considérez, vous pouvez voir à quel point l'article et ce qu'il rapporte se fourvoie—est que depuis 10000 ans, les hommes ont opprimé la sexualité des femmes (ce site est consacré à ce thème, parcourez-le si vous voulez, peut-être avec l'aide de l'index...) et nous vivons depuis ce temps dans une culture où, comme le dit si pertinemment Ismaël Moya, l'important est la jouissance des hommes.

Cela, nous le savons sans-doute déjà toutes et tous (surtout toutes, car les femmes sont celles qui en pâtissent le plus en fin de compte).

Je voudrais proposer les idées mentionnées ci-dessus, et ensuite, nous pourrons lire le reste de l'article avec de nouveaux yeux.

Je voudrais introduire un nouveau mot—il n'existe pas (pas encore), j'ai vérifié sur internet.

Avant de l'introduire, je voudrais mentionner un mot qui existe déjà : phallocratie. Nous savons ce que c'est : c'est en fait le monde qui nous entoure, fait pour et par les hommes, où les femmes ont encore un rôle subalterne—si nous ne nous laissons pas leurrer par les apparences. La phallocratie indique le contrôle par le phallus érigé (c'est ce que le dico en dit concernant l'étymologie grecque, ce qui est assez rigolo, si ce n'était pas si triste, de voir que des cultures vivant sous la coupe de la phallocratie cultivent le zizi mou...), c'est-à-dire le contrôle par les hommes.

Il se trouve que si vous regardez en détails, le problème n'est pas avec le phallus érigé (pas mal de femmes vous diront qu'elles le préfèrent largement au phallus dégonflé dont les Matis apparemment raffolent...), plutôt avec la façon dont il est utilisé.

Le nouveau mot en découle de source : la phallocratie est en fait un sous-ensemble de l'éjaculocratie, un monde centré sur la dépendance (au sens du mot anglais addiction) des hommes vis-à-vis de leurs éjaculations !

L'éjaculocratie est en fait le problème fondamental de l'humanité en ce qui concerne la sexualité.

Il est intéressant de noter qu'alors qu'il existe un antonyme pour phallocratie, gynocratie, il n'y en a pas pour éjaculocratie. Il y a une bonne raison pour cela : l'éjaculation n'a pas de contre-partie chez la femme (ne parlons pas de femmes fontaines, c'est une toute autre chose).

Puisque nous en sommes à essayer de poser de nouveaux jalons, essayez celui-ci : une conséquence de la nécessité d'introduire le concept d'éjaculocratie, est qu'elle nous amène également à porter un nouveau regard sur le viol.

En effet, si nous acceptons l'idée de l'éjaculocratie, il en découle simplement que la cause principale du viol n'est autre que l'éjaculocratie.

Choquant, non. Pensez-y en vous imaginant une société où les hommes auraient compris que l'éjaculation, loin d'être leur meilleure amie, est en fait leur pire ennemie (ennemie même de leur plaisir, plus sur cela plus loin). Le viol n'existerait simplement pas, car l'idée en serait totalement absurde !

Attends une minute, j'te suis plus ! Tu me dis que je ne devrais plus avoir d'éjaculations, t'es cinglé ou quoi.

C'est ici que vient la partie intéressante que divers spécialistes du sexe et autres anthropologues pourraient considérer un instant : une homme qui apprend à se passer d'éjaculations en arrive à pouvoir avoir beaucoup, beaucoup plus de jouissance dans la sexualité, et en donner bien plus à sa partenaire.

Alors oui, maintenant nous pouvons regarder la suite de l'article qui nous rapporte un « savoir » issu d'une culture qui est si ignorante sur un sujet si fondamental que le sexe qu'elle finit par conclure que la sexualité n'est pas un moyen d'obtenir des orgasmes !

J'espère que vous avez remarqué que cette fois-ci j'ai écrit le mot orgasme au pluriel. Ah oui, parce qu'il faut vous dire que le concept d'orgasme au singulier n'est qu'un autre effet secondaire de l'éjaculocratie : en effet, tout homme—et toute femme, j'en ai bien peur—sait bien qu'une homme ne peut avoir qu'une éjaculation à la fois, généralement parlant (et « généralement parlant » devient de plus en plus universel avec l'âge), ce qui fait que le concept d'orgasme est le plus souvent « décliné » au singulier.

Un autre aspect intéressant très visible dans l'article : il est clair que les concepts d'orgasme d'une part et d'éjaculation d'autre part y sont considérés comme synonymes en ce qui concerne les hommes.

Un fascicule qui ne connait de toute évidence pas cette différence et ses implication ne peut que faire fausse route, et l'article qui en rend compte ne peut que propager cette ignorance et la cautionner si la personne qui l'écrit est également ignorante de ce fait.

Pourtant—et c'est le fondement d'une évolution possible de la sexualité masculine vers quelque chose de bien plus portant—l'orgasme et l'éjaculation sont deux choses différentes, qui peuvent donc être séparées, le premier étant souhaitable, la deuxième étant une limitation de notre potentiel sexuel.

Si vous croyez en cette possibilité de séparation de l'orgasme et de l'éjaculation—pour moi ce n'est pas une question d'y croire, c'est une réalité—alors soudain les pauvres Matis qui s'efforcent de ne pas bander semblent assez piètres !

Bander est après-tout tout à fait naturel, fondamental même pour la survie de l'espèce (si vous avez essayé d'introduire un pénis mou dans un vagin, c'est du sport que Darwin aurait considéré comme une voie sans issue !

Nous sommes, presque, sortis de l'emprise de l'église avec sa moralité anti-sexuelle douteuse, allons-nous retomber sous celle des Matis parce que des anthropologues ignorants de certains faits physiologico-culturels essayent de nous montrer que c'est la voie du futur !

D'essayer de ne pas bander doit en plus être très malsain, il me semble.

Puis nous en venons à un autre volet très important de ce voyage-chez-les-autres-afin-d'en-observer-la-sexualité, et là, j'amalgame le reste de l'article, sous le titre du combat entre les sexes.

Là aussi, la « lecture » des anthropologues me semble assez lacunaire parce qu'elle est encore basée sur leur manque sinon de compréhension du moins de prise en compte du fait que les femmes ont eu à être en guerre contre les hommes depuis 10000 ans au cours desquels leur sexualité a été quasiment détruite, au mieux réduite au plus petit dénominateur commun de la pauvre sexualité masculine, tant que cette dernière est orchestrée par l'éjaculocratie.

Le mari qui « explique » que nous ne « sommes pas des animaux » est très peu conscient du fait qu'en fait les hommes se comportent précisement comme des animaux depuis longtemps vis-à-vis des femmes. Ils ne peuvent pas le voir car c'est ainsi qu'ils ont été éduqués depuis belle lurette.

Pour moi, la traduction de « Nous ne sommes pas des animaux » n'est nullement « Nous savons nous contrôler. » !

Tout comme le concept de phallocratie s'arrête un pas en dessous de la réalité vis-à-vis de l'éjaculocratie, la traduction de la phrase du mari en question s'arrête un pas en dessous de la vérité vis-à-vis d'une sexualité honorable et digne (je suppose ici que pour le mari, la distinction d'avec les animaux est une question d'honneur ou de dignité) : si les hommes savaient qu'ils pourraient se contrôler d'une autre façon—c'est-à-dire en refrénant leur envie d'éjaculer à tout bout de champ—ils n'auraient plus « besoin » de continuer à contrôler les femmes et leur jouissance comme ils le font.

Les femmes semblent par contre être très claires sur ce qu'elles veulent. En effet, elles ne demandent pas des phallus dégonflés, elles veulent se faire baiser, et si on le leur demandait, elles pourraient dire que puisqu'il n'y a aucune limitation physiologique à leur capacité de jouissance autre que la fatigue physique, elles voudraient même bien se faire baiser le plus possible.

En effet, n'oublions pas que c'est un fait physiologique parlant : un femme est construite pour pouvoir jouir ad infinitum.

Comment se fait-il donc que ce sur quoi les anthropologues mettent l'accent sont les tentatives de limitation de la jouissance ?

Sans-doute parce que d'une part—d'après ce que je peux voir de l'articles—les anthropologues en question ici sont des hommes, et en cela plus susceptibles de ne pas être sensibles aux besoins oppressés des femmes, et d'autre-part—et ce n'est qu'une autre facette de la même chose—les hommes ayant une capacité de jouissance plutôt limitée comparée à celle des femmes (et ceci n'est valable, rappelons-le, que dans le cadre de l'éjaculocratie, car un homme qui s'est libéré de son joug peut avoir bien plus de plaisir sexuel), et parce que la jouissance des hommes est justifiée dans le cadre de la procréation (un homme doit éjaculer pour assurer sa descendance tandis qu'une femme n'a pas besoin d'avoir d'orgasme pour se faire engrosser), les tentatives de justification de l'inutilité de l'orgasme sont en fait dirigées contre les femmes et seulement contre elles en définitive !

La réponse est donc encore et toujours que les anthropologues portent avec eux quand ils observent les autochtones distants leur propre aveuglement concernant ce que la sexualité pourrait être dans un monde—mon dieu, tout à fait hypothétique et utopique—où les femmes seraient libérées de la servitude de l'éjaculocratie !

L'article ne peut que se retrouver coincé avec des contradictions internes plutôt fortes et menant à des conclusions tout aussi absurdes :

D'une part on pontifie que la sexualité n'est en définitive pas un moyen d'avoir des orgasmes, et d'une autre on nous décrit que les femmes du Sénégal—au sujet desquelles on nous indique la statistique impressionnante disant que 97% d'entre-elles connaissent l'orgasme, pour aussitôt semer le doute sur sa validité—indiquent clairement ce qu'elles veulent, c'est-à-dire se faire baiser—et si ce n'est pas pour avoir des orgasmes, pour quoi faire !

Il est assez pathétique de voir à quoi les femmes sénégalaises sont réduites pour obtenir la satisfaction de leurs désirs tout à fait naturels : elles doivent adopter des méthodes principalement mâles centrées sur la guerre et un vocabulaire qui ne me ferait pas bander, tel que le « ce soir, t'es mort » (à se demander s'il n'y a pas là une triste note ironique puisque les femmes savent pertinemment bien que l'homme sera « mort » bien avant qu'elles aient pu éprouver une fraction de la jouissance que leur corps pourrait leur permettre).

Il y a également la litanie éternelle des moyens aphrodisiaques que les hommes utilisent pour être en mesure de rencontrer bobonne dans le « combat » nocturne !

Là aussi, il y a une explication, et surtout une alternative, très simple si nous prenons l'éjaculocratie en compte : les éjaculations répétées auxquelles les hommes se soumettent sont la cause principale de leur impotence croissante avec l'âge, ni plus ni moins.

Un homme qui apprend à se passer d'éjaculations peut, en plus d'éprouver plus de plaisir—car une pratique sexuelle excluant l'éjaculation mène peu à peu l'homme à pouvoir avoir des orgasmes multiples, en fait presque autant que la femme, ce qui donne un autre sens à un autre poncif de la sexualité : jouissons ensemble—recouvrer une vitalité sexuelle sans avoir recours à des remèdes à l'efficacité plus ou moins douteuse de toute façon, et qui dans le monde occidental ne font qu'enrichir les conglomérats pharmaceutiques.

Quelle comique impression de lire une grande conclusion vers la fin de l'article : « … conduit plutôt à se demander si la centralité de l’orgasme dans notre conception de la sexualité n’entraîne pas une forme de myopie analytique. »

J'ai bien peur qu'Ismaël Moya se fourre le doigt dans le nez quand il suggère qu'il serait peut-être temps de se demander à quoi ser le sexe, non pas parce qu'il se le demande, plutôt parce qu'il se le demande dans un tel contexte d'ignorance concernant certains faits physiologiques et historiques concernant les femmes tout autant que les hommes.

Et pourtant, si nous remplaçons le mot « orgasme » par le mot « éjaculation », l'affirmation est précisément de quoi il s'agit et elle prend toute sa force !

Oui, il s'agit bien d'une myopie sinon analytique (ce mot ne m'aide pas trop, je dois l'avouer) du moins culturelle !

Ceci montre également à quel point la culture sexuelle mondiale a besoin d'intégrer le mot « éjaculocratie » et ses conséquences dans son vocabulaire de tous les jours, du moins dans la chambre à coucher !

P.S.

Ah oui, j'avais évoqué l'image des voitures dont on devrait changer l'huile de temps en temps, au risque de voir le moteur brûler.

Il en est de même du corps des hommes : l'éjaculation est une practice délétère qui ne devrait avoir lieu que dans le cadre de la procréation. Toute autre utilisation du sperme, interne ou externe, est une perte d'énergie inutile tout autant pour les femmes que pour les hommes.

L'expérience des hommes qui ont franchi le pas, et j'en suis, est éloquente : j'aurai bientôt 62 ans et je fais l'amour de deux à trois fois par jour, avec un nombre phénoménal d'orgasmes à la clé (et mes partenaires en ont encore plus). Tout le monde y trouve son compte et j'aimerais bien voir comment les anthropologues pourraient me convaincre du fait que la sexualité humaine n'est pas un moyen d'obtenir des orgasmes !!!

Ci-dessous vous trouverez le contenu de l'article commenté ci-dessus...

 

Le sexe sert-il à jouir ou prouver qu'on est homme

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Le sexe sert-il à jouir ou… prouver qu'on est homme?

Libération

AGNÈS GIARD 5 JUIN 2017 

Illustration de Pigo Lin : The Goddess. www.pigolin.com

«Philippe, dans ton pays, quand tu fais l’amour aux femmes nawa (blanches), est-ce qu’elles crient kwa kwa kwa, elles aussi, comme les nôtres ?». Le jour on lui pose cette question, en pleine jungle d’Amazonie, l’anthropologue Philippe Erikson tombe des nues. Kwa kwa ?

Intitulé «Jouir ?», le nouveau numéro de la revue d’anthropologie Terrainporte sur l’orgasme qu’il «décline à l’interrogative, en observant les manières variées de le penser, le simuler, le susciter ou de s’en détourner dans différentes sociétés.» Dès le premier article, le décor est planté. L’anthropologue Philippe Erikson raconte dans quelles circonstances il a appris que le cri de jouissance féminin, chez les indiens Matis, est l’équivalent… d’un cri de douleur. «Kwa, kwa, kwa», usuellement, se traduit «aie aie aie» ou «ouille, ouille, ouille», dit-il. Aussi quelle surprise le jour où il comprend que le «kwa kwa kwa des Matis ne marquait pas simplement la souffrance mais, plus globalement, le fait d’éprouver une sensation corporelle intense et brusque.»

Que déduire d’une telle découverte ? Pas grand chose, en soi. Ce qu’en termes savants (et non sans un brin d’humour) Philippe Erikson nomme les «interjections égophoriques» ou «endopathiques» (1) ont beau être différentes, ce n’est pas à partir de ces trop maigres éléments qu’il est possible de comprendre comment on jouit chez les Matis, par comparaison avec les Jivaros, par exemple ou même avec les Nawa (les blancs). Au Japon, l’orgasme se dit «J’y vais» (iku), en Grande Bretagne «Je viens» (I come), à Taiwan « Agréable » (shûfû), aux Pays Bas «Délicieux» (lekker), en Espagne «C’est bon » (que rico), en France «Oh oui». Et alors ? Alors rien. C’est la raison pour laquelle le nouveau numéro de Terrain pèse lourd : 228 pages. Il n’en fallait pas moins pour brosser la diversité des pratiques, des usages et des représentations en matière de jouissance. Dans l’espace et dans le temps, bien que le corps humain ne change pas (une tête, un tronc, quatre membres… dix trous ?), il serait inadéquat, voire impertinent, de penser que la jouissance soit construite de la même manière. Il ne s’agit pas de nier, bien sûr, que les processus physiologiques soient les mêmes, mais. La sexualité, comme toutes les autres activités (manger, marcher, aimer, souffrir), se construit, se vit et s’exprime culturellement, suivant des logiques variables dont la revue Terrain s’attache, dans son numéro 67, à étudier les nuances.

L’humain nu ou, plutôt, vêtu… de self-control : pas d’érection, jamais

Prenons le cas des Matis, par exemple. Bien qu’ils abordent sans faux-fuyants la question sexuelle, allant jusqu’à parler explicitement des paresseux qu’ils apprivoisent et dont ils usent comme partenaires, il serait erroné de les croire «libres» : gare au «stéréotype d’Amérindiens égrillards s’égayant joyeusement dans une nature aussi luxuriante que lascive dont ils feraient intrinsèquement partie.» De fait, les indiens sont «pudiques» explique Philippe Erikson, c’est-à-dire, plus précisément, qu’ils contrôlent strictement leur corps au point que «les jeux amoureux auxquels les couples se livrent si volontiers et si publiquement», pour audacieux qu’ils soient, ne s’accompagnent JAMAIS d’aucune érection. Lévi-Strauss le note ainsi : il n’a jamais vu ne serait-ce qu’«un début d’érection». Pierre Clastres, autre spécialiste de l’Amazone, confirme en termes similaires : «En près d’un an parmi les Aché, je n’ai jamais vu d’érection». La nudité «n’est [donc] pas incompatible avec un souci scrupuleux de la pudeur», commente Philippe Erikson, qui précise : cette pudeur consiste à cacher les muqueuses. La vulve doit rester close. Le gland ne doit JAMAIS être décalotté. C’est d’ailleurs à se demander si l’absence de vêtement ne force pas les indiens à exercer sur eux-mêmes un contrôle corporel tel qu’ils sont capables de résister même aux stimuli les plus vifs. De fait… il est courant de voir «deux hommes tendrement enlacés en public, dans un hamac, ou vautrés dans le sable, se livrant à des caresses relativement osées» sans qu’aucun deux ne bande.

Sexualité ou combat ? «Le premier de nous deux qui jouira»

Ces jeunes gens qui se tripotent le sexe sont des beaux-frères, c’est-à-dire des rivaux en amour. Philippe Erikson voit dans leurs échanges une forme ritualisée de duel : loin de se procurer du plaisir, ces garçons se mettent au défi de rester stoïquement flasque. S’ils n’y parviennent pas, ils s’efforceront en tout cas de bloquer l’éjaculation. C’est à qui provoquera l’autre de la façon la plus lascive. Le combat n’a qu’un but : tester ses «capacités de résistances». Autrement dit : serrer les dents, ne pas perdre la face. Soulignant le paradoxe apparent de ces jeux destinés à «déjouir » plus qu’à jouir, Philippe Erikson insiste sur le caractère hautement «cérémonialisé» de ces épreuves de force. Certains visiteurs étrangers ont d’ailleurs parfois droit à ces palpations-plaisanteries. On attrape leur pénis à travers le pantalon. «La victime, stoïque et consentante, est tenue de se laisser faire, mais sans atteindre l’orgasme, sous peine d’une requalification infâmante». Ce genre de jeu –qui vise peut-être aussi à déjouer les «pièges de l’affinité» entre hommes– n’est pas sans évoquer les duels qui opposent les épouses aux maris à Dakar. Ismaël Moya (anthropologue à Paris Nanterre) cite ainsi une femme de 48 ans : «Le matin, quand mon mari se réveille, je lui tapote le pénis puis je lui dis, en faisant comme ça [l’index pointé vers son sexe, menaçant], “ce soir, t’es mort”. Ici, les femmes doivent savoir provoquer leur mari. Tu fais ça dès le matin et, toute la journée, quand il sera au travail, il ne pensera qu’à toi et à ce qui l’attend. Il saura que ce soir, c’est le grand combat. Et la nuit venue, il sait que je vais le clouer.»

En wolof, la lutte sénégalaise est la métaphore de la sexualité

Ismaël Moya décrit ainsi le processus : «La sexualité ordinaire des couples mariés suit un schéma identique. Le léewtoo, autrement dit les préliminaires, débute le matin, voire plusieurs jours avant, par les provocations (cokkaas) de l’épouse, et se poursuit dès le retour du mari à la maison, tout au long de la soirée. L’acte sexuel, quant à lui, est l’affaire de quelques dizaines de minutes. Passer à l’acte sans ces préliminaires inspire plus de dégoût que d’excitation.» Un mari lui explique : «Nous ne sommes pas des animaux.» Traduction : nous savons nous contrôler. La sexualité, ne serait-elle finalement, qu’une histoire de contrôle corporel ? Ismaël note avec malice que ce combat conjugal oppose des femmes actives à des hommes passifs qu’elles mettent en demeure de bander. Leur arsenal de séduction, dont Ismaël livre un aperçu déroutant (photos à l’appui), comprend des encens fait maison, des parfums de corps et des parfums de chambre macérés parfois pendant des mois, aux noms évocateurs. «Autrefois, ils s’appelaient Nemmali (“achever de tuer”) ou Doggali(“fermer les  yeux du défunt”).» Maintenant : Dadjima (“défonce-moi”), Kumay Teul (“fais-moi rebondir ”), Naif (“cravacher”), Tojj Xuur (“écrase-testicule”), Sauce u Kani (“sauce pimentée”), etc. Les épouses disposent aussi d’une batterie de dessous tintinnabulants et de ceintures-bijoux appelés «perles de hanche» ornés d’injonctions explicites –«Baise-moi», «Pénètre-moi», «MMKONE» («madame connaît»), «Fais-moi jouir»–, dont le ton comminatoire tient presque l’ultimatum : vas-y, prouve que tu es un homme.

Les hommes mis au pied… du lit

«Des statistiques datant de 2008 circulent dans la presse du Sénégal et de l’étranger : 97% des femmes au Sénégal connaissent l’orgasme.». Faut-il s’y fier ? «Hélas, comme souvent, l’anthropologie ne peut que décevoir, se moque Ismaël Moya. Il s’agit de “belles paroles” (wax bu rafet). […] Le plaisir féminin reste secondaire ; c’est celui de l’homme qui est fondamental. […] On peut toutefois se demander si, dans ce contexte, la position des hommes est si favorable qu’il n’y paraît. Si l’arsenal érotique des femmes est impressionnant et que la course aux armements fait rage, la gamme des produits luttant contre les dysfonctionnements sexuels est tout aussi fournie.» Sommés d’avoir la trique, les hommes consomment une énorme quantité de produits dopants : «coup démarreur», sirop Bazooka du Nigeria, Ajanta’s Stamina indien, Men’s Coffee erection of the penis 100 chinois, pilules Atomix «au gingembre», etc. «La perspective du “grand combat” semble susciter bien des angoisses…», conclue Ismaël Moya qui suggère une hypothèse : et si tout ce branle-bas avait «d’autres effets que d’extraire un orgasme aux hommes» ? Le plaisir, bien qu’il soit situé au coeur du dispositif, n’est en effet ni le but, ni l’aboutissement de l’activité sexuelle qui semble, bien plutôt, servir des intérêts d’ordre stratégique : elle «confère à l’épouse une capacité d’agir, c’est-à-dire une forme de maîtrise sur son mari.» Sous-tendue par des rapports de force qui jouent à de multiples niveaux, cette activité elle-même ne se limite pas à l’étreinte mais englobe la préparation des encens, le défi, les «belles paroles» et l’argent du mari, offert en cadeau le lendemain soir. Tout comme Philippe Erikson le notait avec les indiens Matis, dont les interactions sexuelles n’ont pas pour but de jouir, mais de prouver sa valeur en société, il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d’obtenir de l’orgasme.

C’est tout l’intérêt de la revue Terrain qui, au travers de multiples exemples (l’industrie des sextoys au Japon, la danse-frottis aux Etats-Unis, la chasse amoureuse dans les Dolomites, les cyber-extases virtuelles, les spasmes de sainte mystique, etc) «conduit plutôt à se demander si la centralité de l’orgasme dans notre conception de la sexualité n’entraîne pas une forme de myopie analytique.» Comme le suggère Ismaël Moya, il serait peut-être temps de se demander à quoi sert le sexe, au-delà de nous faire crier «kwa kwa kwa» ou «oui, c’est bon».


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Hvis et rerun af den kvindelige befrielsesbevægelse skal lykkes, så skal kvinder grave lidt dybere end at smide bh væk: De skal stille spørgsmålstegn til selve samfundets, endda kulturens fundament, der stadig er noget af mænd og for mænd; de skal genindføre kvindelige værdier i en verden der lider fra de værste af de mandlige "værdier"såsom vold.

Et typisk ønske hos mange par er den flygtige euforisk dagdrøm om at "komme sammen".

Når vi tager fysiologi og sex statistik i betragtning, så bliver det tydeligt, at idéen, dog fin, ikke har så meget hold i virkeligheden. Den skjuler en del af problemet, som er, at seksualitet er stadig baseret på den mandlige udløsning som afslutning.

Nogle kvinders kamp imod orgasmer er ikke færdig endnu!

Det værste er, at mange kvinder selv tager kampen imod deres orgasmer. Det værste tilfæle jeg har oplevet var at læse en bog, skrevet af en ellers kendt kvinde i Danmark for hendes erfaring/viden om sex, nemlig Maria Marcus. Bogen hedder "Kom du? En mosaik om orgasme", udgivet i 2015.

Jeg læste bogen grundigt, i håb på at finde en stemme, der ville hjælpe kvinder i deres generobring af deres seksualitet. Det modsatte skete, som fik mig til at føre en grundig gennemgang af det, MM selv skrev om sine orgasmer. Det viste tydeligt, at MM tilsyneladende stadig nægter en stor del af sin egen seksualitet, i hvert fald hvad angår orgasmer. Det var chokerende for mig at se, at nogen som "skulle" være meget bevidst om slagsen stadig er i tvivl om kvinde orgasmer er noget, der endda eksisterer.

Tonen i MMs skriveri gav mig et stort indtryk af, at kvinden stadig er i krig med sig selv i den grad, og det ligner rester fra en barndom, der ikke endnu er blevet fordøjet.

MM udviser også en høj grad ignorance—som de fleste stadig gør i vores kultur—omkring mandeseksualitet, som mest tydeligt kan ses i hendes bog når hun taler om mændenes nydelse, deres orgasmer, og deres udløsninger...

Jeg tilbød MM at drøfte min observationer, som hun ikke var interesseret i (selvom hun skriver i bogen, at hun har stor interesse i at høre fra mennesker...). Jeg kan tilbyde mine observationer til dem, der gerne vil se dem.

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Je n'en aurais pas appris autant sur le sexe si ce n'avait été pour ces femmes : Jenny, Sylvia, Connie, Marnie, Donna, Katie, Carry, Claudia, Claire, Laura, Sonia, Beatrix, Katrina, Lene Rosanna, Zoe, Elena, Sanne, Kim, Lana, Olga, Bonnie, Ophelia, Zabrina, Zinia, Karina, Jolene, Hanne, Zelena, Rianna, Jane, Anna, Laureen, Anja, Irma, Darlene, Dorthe, Serena, Jennifer, Bertha, Kirsten, et Gilda. Merci à vous toutes !  

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